11 septembre 2012

Pour une bonne gestion, le Carreau du Temple sera une société publique locale


Construit en 1863, Le Carreau du Temple va ouvrir de nouveau fin 2013. Il sera avant tout un lieu ouvert sur son quartier, à l'esthétique en accord avec l'architecture et le ciel parisiens. Mais aussi un espace aux configurations multiples, transformable automatiquement (modulable, grâce aux structures et paravents repliables). Au rez-de-chaussée, on retrouvera, les halles et l’auditorium, à l’entresol, les dispositifs techniques et, au sous-sol, les équipements sportifs et les studios de musique.

Cette destination est le fruit d’une vaste opération de démocratie locale menée en 2004 durant laquelle les habitants du 3e ont pu « phosphorer » sur l’avenir de ce lieu emblématique du Marais et de son histoire économique.

On peut légitimement se demander comment cet établissement sera géré. Cette question, surtout en période de crise et d’exigence de bonne gestion publique, est juste. Le Carreau du Temple prendra la forme d’une société publique locale (SPL), dont les statuts seront approuvés lors du prochain Conseil de Paris après que la délégation de services publics ait été adoptée ce soir même par la commission des services publics locaux de Paris dont je suis membre.

Cette forme juridique nous donnera une plus grande souplesse pour l’organisation des activités qui y seront proposées. En effet, les plages horaires d’ouverture (de 8H à 23H par exemple) s’avèrent difficilement conciliables avec les contraintes de gestion des ressources humaines de la collectivité parisienne.

Par ailleurs, une SPL permet de recruter des emplois atypiques qui n’ont pas particulièrement vocation à être contractuels d’une ville (organisation de défilé de mode, coordination d’un espace forme,…) et des intermittents, nécessaires pour l’auditorium.

Question ressources, la SPL permet et incite à la recherche de leur maximisation : elle ne devra pas vivre uniquement de la subvention municipale et pourra fixer elle-même les tarifs de ses activités commerciales.

Et pour garantir la qualité du service rendu aux parisiennes et aux parisiens, la SPL nous a semblé la meilleure des solutions car elle permet un contrôle étroit de la collectivité de tutelle avec un conseil d’administration composé exclusivement d’élu-e-s (sans jetons de présence et du 3e, tant qu’à faire !) qui pourra se saisir à tout moment des questions qui leur semble bon de voir traité pour le bon fonctionnement de la société. Il sera épaulé également d'un conseil d'orientation composé d'associations locales qui garantira un bon partage du planning et des espaces entre les activités commerciales et les activités des acteurs locaux de l'arrondissement.

En voulant une société publique locale pour le Carreau du Temple, nous avons souhaité avoir une structure qui d’une part connaisse son territoire, d’autre part privilégie les enjeux locaux et enfin créé  des emplois durables.

Cliquez ici pour découvrir toutes les SPL en France sur les sites des Etablissements publics locaux.

08 septembre 2012

Le chiffre du 3ème... 122

122! c'est le nombre de stands tenus ce week-end par des associations, des instances de démocratie locale et des services publics basés dans le 3e! Comme chaque année, c'est l'occasion pour tout un chacun de découvrir la vitalité de notre arrondissement... et pourquoi pas d'y trouver une activité!

Ce fut aussi l'occasion d'accueillir officiellement les nouveaux Français, toujours plus nombreux dans l'arrondissement qui font vivre cette diversité que nous aimons tant!

31 août 2012

Attaquée?

Un peu l'impression en ce moment que la Gauche de gouvernement, la gauche responsable, celle élue pour faire changer concrètement les choses, est attaquée en ce moment...

...Attaquée par son intérieur avec un ministre du redressement productif, qui s'agite beaucoup mais qui réforme peu, et un ministre de l'intérieur, qui, au motif de l'ordre public oublie un peu quelques considérations humaines (et ce n'est pas quelques chambres d'hôtels réservées qui vont me calmer...)

...Attaquée par ses supporters qui ont beaucoup à dire sur plein de choses mais surtout pas sur leurs paroles et leurs pratiques du pouvoir. Sont visés ici nos parlementaires cumulards estampillés PS.

...Attaquée par sa radicalité qui semble oublier que l'Europe est aujourd'hui de Droite et que les rapports de force se changent au moment des élections et non pas en faisant croire que le président français peut tout faire tout seul.

...Attaquée par la Droite qui oublie bien vite son bilan pour rappeler l'agitativite aigüe de notre ancien président et l'opposer à la sérénité et la hauteur de vue de notre président actuel.

La tâche est rude et il faut sans doute imaginer Sisyphe heureux. Mais un peu d'honnêteté ne ferait de mal à personne dans cette histoire...

20 août 2012

Roms: être ministre ou leader politique



Martine Aubry a raison de demander des terrains pour les Roms, tout comme Manuel Valls a eu raison de faire évacuer/expulser les campements illégaux ou dangereux.

Chacun est dans son rôle. Manuel Valls, ministre, doit faire appliquer des décisions de justice (expulsion suite à un jugement) ou de maintien de l’ordre public (évacuation pour raisons de sécurité). 

Mais Martine Aubry, leader du PS, est là pour rappeler deux choses.

Tout d’abord, qu’il y a eu un engagement pris par François Hollande : celui de ne pas expulser sans reloger. D’où le fait qu’elle ait raison de réclamer des terrains pour les Roms, tout comme j’espère qu’elle ne laissera pas passer des ventes de terrains ou immeubles de l’état, alors que le programme de François Hollande les dédie à la production de logements sociaux.

Enfin, que nous sommes de gauche : ce qui implique d’être le gardien du vivre ensemble. Pour cela, il est utile souvent de lutter contre des préjugés qui emportent l’adhésion populaire. Et les Roms en sont les premières victimes : soupçons de nomadisme (erreur historique), de délinquance (depuis le délit de mendicité), de communautarisme (erreur d’observation sociologique),…  Le problème des Roms est avant tout d’être rom dans le regard des autres alors que nombre d’entre eux vivent totalement intégrés dans notre société et que les autres ne font que subir des lois discriminatoires dans leur pays ou sont sous le joug de réseaux mafieux.

La conjonction de ces objectifs portée par deux personnes du même camp politique permet d’aller au-delà et de trouver des solutions. Chacun le dit : la clé de l’insertion est l’emploi. Or, les Roms en sont pour l’heure exclus. Donc il faut remédier à cela, tel est le but de la réunion interministérielle prévue à Matignon. Pourquoi ce qui marche pour l’un ne marcherait-il pas pour les Roms ?

Et comme toujours, une autre solution à ce dossier est dans l’Europe puisqu’il faut aussi faire pression sur les pays d’origine pour qu’ils ne subissent plus de discriminations et que les Roms trouvent enfin en Europe la place qui a toujours été la leur.

25 juillet 2012

Familles à la rue dans le 3e: mise au point


Depuis quelques temps, deux familles avec enfants en bas âge sont arrivées dans le 3e et vivent et dorment à la rue. 

Depuis quelques temps, certaines personnes ont fait courir le bruit que la Mairie du 3e ne faisait rien pour leur venir en aide… Il est temps de mettre les choses au clair car il est souvent plus facile de dire qu’il faut aider que de faire accepter cette aide.

Dès que j’ai eu connaissance de ces situations, c.à.d assez  vite puisque je passe devant eux tous les jours, des signalements aux diverses maraudes ont été fait et s’en sont suivis plusieurs prises de contact qui nous ont permis de connaître noms, situation familiale, sanitaire et administrative. Ainsi que leurs demandes légitimes : un logement et des soins.

Il s’avère que ces personnes ne sont pas dans une situation administrative qui leur permet de déposer une demande de logement social. Dois-je en dire plus ? Seul l’hébergement leur est aujourd’hui ouvert et possible. Or, dès fois, malgré nos propositions concrètes, ces familles acceptent, d’autres fois, elles refusent. Alors que ces centres leur permettraient d’avoir déjà un toit, accès aux soins et de faire un point et de trouver des solutions à leurs situations administratives.

Encore faut-il qu’il y ait des places. Je mets beaucoup d’espoir dans le nouveau gouvernement pour que la politique de l’hébergement change et qu’un vrai plan à l’échelle de la métropole soit mis en place pour inverser le fait que Paris seul accueille 60% des places franciliennes. Les premiers gestes semblent être positifs…

Le plus dur dans ce dossier, et ce qui remue beaucoup les riverains qui m’en parlent, ce sont les enfants qui dorment à la rue. Il faut savoir que tant que les conditions climatiques sont acceptables, la justice ne demandera pas le placement des enfants, les contraignant à vivre et dormir à la rue avec leurs parents.

D’ici à ce qu’on puisse trouver une solution pour ces deux familles, nous restons mobilisés avec les maraudes pour leur venir en aide et pour les convaincre, pour leurs enfants, d’accepter les hébergements que nous leur proposons.