25 avril 2012

Guide logement : des réponses claires à vos questions


Vous le savez, depuis le début du mandat, je reçois tous ceux qui en font la demande auprès de mon secrétariat afin de répondre aux questions de chacun concernant le logement.

Il s’agit toujours d’un moment particulier au cours duquel le point est fait sur chaque situation mais c’est aussi l’occasion de répondre aux nombreuses questions que vous vous posez.

Parce que vous avez souvent besoin d’une réponse rapide sur des sujets qui peuvent être très divers, nous travaillons actuellement avec les services de la Ville, à la rédaction d’un guide sur le logement, en partenariat avec l’ADIL 75 et le collectif logement du 3ème.

Vous y retrouverez toutes les informations nécessaires relatives aux droits et devoirs des locataires et des propriétaires, en particulier en ce qui concerne la reprise d’un logement ou d’un impayé de loyer. Il sera aussi question du traitement des logements insalubres. Qu’est ce qu’un logement insalubre ? Qui contacter pour faire reconnaître une situation estimée insalubre ? Autant de questions qui trouveront des réponses et vous permettront d’accélérer vos démarches puisque vous aurez vous-même accès à l’information. Une partie de ce livret sera également consacrée à la marche à suivre pour déposer une demande de logement dans le parc locatif social. Depuis 2008, nous avons d’ailleurs activement travaillé à rendre plus transparente la procédure d’attribution, pour les logements de notre contingent, sur laquelle nous reviendrons à travers ces pages. Enfin, et parce qu’ils ne sont pas tous connus de ceux qui pourraient pourtant en bénéficier nous vous présenterons les différentes types et structures d’hébergement qui existent.

Bref… L’idée de ce livret est simple : regrouper pour tous une mine d’informations qui vous permettront de trouver une réponse adaptée au (x) problème (s) que vous pouvez rencontrer dans votre logement. Je ne manquerais pas de vous tenir informés des différentes étapes de réalisation. A suivre donc…

23 avril 2012

Le chiffre du 3e... 40,11%

40,11%... le score de François Hollande au premier tour des élections présidentielles dans le 3e arrondissement avec une participation de 80,65%.

Eva Joly: 5,63%
Marine Le Pen: 4,20%
Nicolas Sarkozy: 28,49%
Jean-Luc Mélenchon: 10,16%
Philippe Poutou: 0,53%
Nathalie Arthaud: 0,21%
Jacques Cheminade: 0,17%
François Bayrou: 9,75%
Nicolas Dupont Aignan: 0,74%

1783 procurations

18 avril 2012

Etre élu demain, pour agir juste après: il faut voter François Hollande


Je vais voter François Hollande dès le premier tour des élections présidentielles.

Cela va sans le dire : je suis militant socialiste depuis 15 ans, fier d’un parti qui sait se donner les moyens de changer la vie quand il arrive au pouvoir. Voter pour un autre parti, pour un autre collectif, pour une autre aventure humaine que celle que je mène avec mes camarades n’est pas pour moi une option possible. Je ne vais pas réécrire avec d’autres mots son programme, tout est disponible sur son site.

On peut dire ce que l’on veut sur la campagne de François Hollande, de son choix de la « normalité » ou de son calme face à l’échéance. Mais l’objectif est de faire triompher l’alternance plus que de se payer de mots qui nous font plaisir. Surtout quand certains états-majors qui s’y adonnent annoncent déjà ne vouloir participer à rien, à aucun redressement national, par la suite: plutôt tout laisser que de gouverner avec le PS. A quoi bon donc perdre du temps et son bulletin en votant pour eux si finalement leur objectif n’est pas de travailler pour améliorer la situation d’un peuple qui sortira épuisé d’un seul quinquennat de Sarkozy ?

Car cette dimension concrète, d’un projet à réaliser dans les faits, d’un après-élection est capitale. Et c’est aussi pour cela que j’appelle à voter pour lui. En tant que militant mais aussi en tant qu’élu local chargé de dossiers importants pour la cohésion sociale : le logement et les affaires sociales. Car depuis que Sarkozy est élu, les désengagements financiers de l’Etat sont multiples et sont visibles partout, à Paris et même dans le 3e.

Moi, j’ai envie d’un président qui voudra mettre « le paquet » sur la question du logement. Car je vois régulièrement des immeubles ou des parties d’immeuble vides être vendus. A chaque fois, nous tentons d’acheter, nous négocions, nous préemptons. Cela marche, puisque nous avons 12 chantiers en cours dans le 3e, cela grâce à la volonté de Bertrand Delanoë et de notre mairie. Mais trop souvent à mon goût, nous sommes coincés. A cause du prix de vente de plus en plus ahurissant qui est incompatible avec le financement du logement social : un bailleur social ne réussira pas à équilibrer financièrement son opération. A cause du prix de vente, donc, mais surtout à cause de la baisse des financements accordés par l’état. Ce désengagement nous éloigne encore plus du prix du marché et rend notre tâche encore plus compliquée. Je me bats encore actuellement avec un institutionnel pour qu’il vende à un bailleur social 200 m2 qu’il a vides dans le 3e pour faire quelques logements sociaux supplémentaires. Il en demande 6 000 euros/m2, ce qui est très bas pour l’arrondissement. Et bien, je ne peux lui en proposer que 3 000 euros, et je risque de me voir opposer un refus… Si l’Etat mettait un peu plus, nous aurions pu sans problème faire cette opération et renforcer la mixité sociale du 3e.  

Même exemple avec l’hébergement. Je vous ai parlé depuis longtemps de notre projet de résidence sociale au 16, rue de Beauce avec l’association FIT Une Femme, Un Toit, pour permettre de continuer à héberger leurs résidentes qui tomberaient enceinte. Même désengagement de l’Etat : « nous ne financerons pas plus de places d’hébergement que l’année dernière ». Du coup, nous devons réorienter notre projet et le réaliser sans l’association, qui est un partenaire efficace de la Mairie du 3e. Et ce alors, même que le besoin d’hébergement pour jeunes mères victimes de violence est très important !

Dernier exemple au sujet d’une association qui me tient à cœur, qui a eu son premier siège en 2008 dans le 3e et dont je suis l’un des parrains, les « Petits Bonheurs ». Ces bénévoles font de l’accompagnement de personnes séropositives en phase d’exclusion. De l’accompagnement, tout simplement. Ni social, ni psychologique, ni économique, juste humain puisqu’il s’agit de remobiliser ces personnes autour de leur quotidien en montant avec eux de petits projets. L’Agence Régionale de la Santé pour l’Ile de France vient d’annoncer la baisse de deux tiers de sa subvention annuelle, qui était l’une des plus importantes. Malheureusement, concernant la prise en charge du VIH, ce n’est pas la seule économique inique que l’Etat a décidé de faire.

Oui, il faut faire des économies, oui il faut assainir nos finances publiques et ce pour les générations futures et pour la pérennité de l’action publique. Mais il faut surtout faire des choix. Savoir où mettre son curseur et savoir qui doit supporter la solidarité nationale. Avec le président sortant, on le sait, ce sont les plus modestes et les classes moyennes qui doivent encaisser.

Moi, ce que je veux demain, c’est un président qui fasse de la solidarité, sa priorité et de son financement, un objectif. Et ce que je souhaite surtout, c’est que l’intégralité de cette alternance soit tournée vers ce but. Car dès demain, dès le lendemain de l’élection présidentielle et l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, nous ne devrons pas avoir la tête à autre chose qu’à commencer à redresser notre société.

Nous avons besoin du maximum de suffrages car aujourd’hui, c’est au changement et uniquement au changement qu’il faut dire oui. Et je crois que seul François Hollande a su tracer un chemin cohérent, sans courir les uns les autres, rappelant son projet et agrégeant à sa dynamique tout ce qui s’est passé ses derniers mois, un chemin qui nous mènera le 6 mai à la victoire. On nous parle de sondages prometteurs, je veux surtout que nous soyons tous au rendez-vous pour, dès le premier tour, tuer le match et partir le 23 avril avec une vraie longueur d'avance pour gagner deux semaines après.

Car plus que jamais, pour celles et ceux qui souffrent des désengagements constants d’un état qui ne protège plus, le changement, c’est maintenant.

11 avril 2012

Interview / Logement dans le journal du 3e


Je vous invite à retrouver mon interview sur le logement social paru dans le récent journal du 3e arrondissement...


Face à la difficulté de produire des logements sociaux dans le 3e, Gauthier Caron-Thibault nous explique l’importance du développement du logement social dans le diffus.
 

Qu’est-ce que le logement social dans le diffus ?
Rappelons le grand objectif de la Ville de Paris : atteindre 20% de logements sociaux dès 2014. Pour y parvenir, nous aurons financé 70 000 logements entre 2001 et 2014, ce qui représente un effort considérable. Toutefois, la situation est très variable d’un arrondissement à l’autre. Pour améliorer la situation et faire face à la pénurie de foncier, la ville de Paris doit adapter sa stratégie en fonction des arrondissements et c’est pourquoi nous avons demandé à ce que soit développée la production de logements sociaux dans le diffus. Par un vœu au Conseil de Paris, nous avons fait inscrire cette demande dans le Programme local de l’habitat, qui définit les orientations parisiennes en matière de production de logement social. Fort de notre expérience, nous sommes convaincus que l’acquisition de parties d’immeubles tout autant que d’immeubles entiers est une solution dans le cadre des spécificités urbaines du 3e.
 
En quoi cette politique est-elle essentielle à Paris, et particulièrement dans le 3e ?
Outre un prix du foncier particulier élevé, nous avons de moins en moins d’immeubles en monopropriété dans le 3e, ce qui pose un problème car ces derniers sont plus faciles à acheter et à gérer. Si nous voulons augmenter le parc social dans notre arrondissement, nous devons donc nous orienter vers le secteur diffus. La présence historique de lieux de stockage sur de nombreux étages dans le 3e est un facteur propice au développement de cette politique. Les outils juridiques mis à notre disposition (PLU, préemption…) nous permettent également de développer des projets de réhabilitation public/privé afin d’introduire du logement social dans des immeubles dont le coût d’achat en bloc serait beaucoup trop cher pour du logement social. Il ne s’agit pas de s’attaquer aux « petits propriétaires occupants» qui vendent leur studio pour s’acheter un F3 afin d’y loger une famille qui se serait agrandie, mais bien de saisir l’opportunité de faire du logement social quand la moitié, un quart, un tiers d’un immeuble est vendu d’un seul coup. Le bailleur social devient alors copropriétaire.

Quelles sont les opérations en cours dans le 3e ?
Le 2 avril prochain, nous inaugurerons deux programmes de logements sociaux dans le diffus, rue Sainte-Apolline (8 logements) et rue Pastourelle (4 logements). Nous venons également de procéder à l’achat d’une partie du 80, rue de Turenne, une dizaine de logements y sera réalisée. Citons également pour mémoire les 3 logements de la Résidence des Arquebusiers et les 13 logements du 108, rue Vieille du Temple, acquis dans le cadre du bras de fer des ventes à la découpe. Par ailleurs, quand nous ne pouvons procéder à des acquisitions, nous essayons de convaincre les bailleurs de maintenir quelques logements en loyers modérés, à travers des dispositifs de maîtrise du loyer, de garantie du paiement et de déduction fiscale, comme avec Louez Solidaire. Malgré les difficultés rencontrées, nous mettons donc tout en œuvre pour développer du logement social dans notre arrondissement afin de trouver des solutions pour maintenir la mixité de notre arrondissement.

03 avril 2012

Le chiffre du 3e... 20

20 ... C'est le nombre de photos de Marianne Ström actuellement en exposition au péristyle de la Mairie du 3e jusqu'au 7 avril.

Vu dans le Parisien:



Marais d’hier, Marais d’aujourd’hui

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Le quartier le plus tendance de Paris était encore insalubre il y a vingt-cinq ans. Une exposition de photos de la Suédoise Marianne Ström raconte son sauvetage après des années de restauration.

A l'occasion du cinquantenaire de la loi Malraux du 4 août 1962 pour «la sauvegarde et la mise en valeur des centres anciens de la France», la mairie du 3e expose une centaine de photos prises par une historienne de l'art passionnée, Marianne Ström, réunies sous le titre « le Marais, chef-d'oeuvre vivant».
Amoureuse du Marais (3e et 4e), où elle habite depuis trente-six ans, Marianne Ström, appareil photo toujours à portée de main, écume les rues de ce quartier historique de 126 ha depuis la fin des années 1980.
Poussant les portes cochères à une époque où les Digicodes n'étaient pas très répandus, pénétrant dans les cours pavées, cette photographe de talent a saisi le charme décrépi des hôtels particuliers du XVIIe siècle, dans l'état incroyable où ils étaient encore il y a vingt-cinq ans.
Après les nombreux chantiers de restauration des années 1990, Marianne Ström a photographié les
lieux à nouveau, offrant ainsi à chacun la possibilité de s'enthousiasmer devant le chemin parcouru.
«Un héritage historique unique au monde»
Heurtoirs de portes, frontons, tourelles, sphinx, mascarons, guirlandes ... Il suffit de se promener dans le Marais pour admirer ces trésors architecturaux, survivance de la grande époque du XVIIe siècle où la noblesse fit construire ces magnifiques hôtels particuliers - «un héritage historique unique au monde», selon Marianne Ström - dans ce quartier alors très à la mode.
Restauré de fond en comble, le quartier s'est dépeuplé
«En 1962, le Marais a la densité de population la plus élevée de France et le niveau de vie, de salubrité et d'hygiène le plus bas du pays », rappelle Marianne Ström, chiffres à l'appui. En 1962, le Marais compte 78000 habitants. Au début des années 1980, ils ne sont plus que 47000. Aujourd'hui, les 3e et 4e arrondissements comptent 64000 habitants, sachant que le Marais ne couvre que la moitié de la superficie de ces deux arrondissements.
Redevenu très tendance.
Tout en plébiscitant «ce quartier magnifique qui se transforme quotidiennement », Marianne Ström déplore que les marchands de fringues investissent les boulangeries d'antan dont il ne reste plus que les enseignes protégées. Elle regrette la disparition des petits artisans (tapissiers, cordonniers, fabricants d'instruments de musique ...). Se refusant à céder à la nostalgie, l'historienne d'art forme ce voeu: «Il ne faudrait pas que le Marais devienne un parc à touristes, à l'instar de la vieille ville de Stockholm, Gamla Stan, où il n'y a plus que des boutiques de souvenirs.»

«Le Marais, chef-d'oeuvre vivant», 2, rue Eugène-Spüller (3e). Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures, jeudi jusqu'à 19 h 30 et samedi jusqu'à 12 h 30. Gratuit. Jusqu'au 7 avril.

Une Suédoise amoureuse de son quartier

De la Suède où elle est née, Marianne Ström dit parfois : «La seule chose qu'il m'en reste, c'est la nationalité!» Arrivée à Paris en 1971 pour étudier à la Sorbonne où elle a obtenu son doctorat en histoire de l'art (Paris-I), cette femme élégante vit depuis 1976 dans le Marais où elle a eu trois adresses, avant de s'installer au dernier étage d'un magnifique hôtel particulier du XVIIIe siècle. Son amour pour ce quartier parisien ne l'a pas empêchée de parcourir le monde, notamment pour exposer dans une vingtaine de villes ses photos consacrées à l'art et l'architecture dans le métro des grands centres urbains. « Amoureuse du Marais », Marianne Ström  dispose aujourd'hui d'un fonds de 12000 photos, témoignage exceptionnel de l'évolution du quartier au cours des vingt-cinq dernières années.



  Philippe Baverel