30 novembre 2010

Plan Grand Froid dans le 3e: ouverture de salle et bonne nouvelle...


Ceux qui habitent le 3e le connaissent sans doute. Stanislas. Dans le nord de l'arrondissement. Il a élu domicile depuis très longtemps sur les trottoirs des rues ND de Nazareth, Vertbois ou Montgolfier. Il en parait 75 ans mais avoisine à peine les 50. Il n'a jamais causé aucun trouble. Il a passé 15 ans à ne refuser d'entrer en structure d'hébergement. C'est chose faite. Et c'était hier soir. Alors va-t-il revenir ce soir? Va-t-il accepter de rentrer dans un autre dispositif? Nous verrons. Mais pour l'heure, une satisfaction: l'ouverture de la salle Bretagne aura au moins servi à cela...

Communiqué de Presse

Plan Grand froid
la Mairie du 3e ouvre une salle de 13 places à disposition
des personnes sans abri.


En cette période de grand froid, la Mairie du 3e poursuit ses actions de solidarité à l’égard des personnes sans abri :


- Ouverture d’une salle avec une capacité de 13 places, à la Mairie du 3e dès ce soir pour venir en aide et héberger les personnes sans abri. Un dîner et un petit déjeuner leur sont servis et des produits de toilette sont disponibles pour prendre une douche.
- Renforcement des maraudes pour assurer une veille sociale et sanitaire et orienter les personnes en danger
- Réactivation de sdf3@paris.fr qui permet de signaler une personne à la rue et de faciliter le travail des maraudeurs (ce dispositif ne se substitue pas au 115)
- Réalisation en cours d'une "carte solidaire de l'arrondissement" mentionnant les lieux utiles pour les SDF installés dans le 3e : Espace Solidarité Insertion St Martin, Centre de Santé, distribution de repas, toilettes publiques,…

Alors que la prise en charge des sans abri est une responsabilité de l'Etat, le besoin de places d’accueil durant l’hiver révèle le déficit chronique de places d’hébergement pérennes.

Pour cet hiver : la Ville de Paris est en capacité de mobiliser, en cas de grand froid, jusqu’à 540 places de mise à l’abri (dans 7 gymnases et 4 mairies d’arrondissement).

25 novembre 2010

"Je précise que c'est la 3e fois qu'il me bat... Les 3 premières... Je n'avais pas déposé plainte.* " La Honte doit changer de camp.


La lutte contre les violences faites aux femmes a été déclarée grande cause 2010 et chaque année, une journée est consacrée à ce combat : le 25 Novembre. À cette occasion, un documentaire ainsi qu'une exposition seront présentés à la Mairie du 3e, à l'initiative de Flora Bolter, élue chargée de l'égalité femme/homme.

Né d'une question posée aux résidentes de l'association FIT, Une Femme Un Toit : « Féministe : pourquoi faire ? », « Une Fille comme Moi » est un documentaire qui retrace le parcours de femmes ayant subi des violences et qui acceptent d'en parler pour mieux les surmonter. Pour mieux sensibiliser le public, une exposition, intitulée « Portraits de vies en mouvement », incite le spectateur à réfléchir aux violences dont sont victimes les femmes à travers une présentation de photographies, de témoignages et de performances collectives.

Jeudi 25 novembre à 19h : Projection du documentaire Une Fille Comme Moi
Mairie du 3e - Salle Odette Pilpoul

Du 25 novembre au 9 Décembre : Exposition Portraits de vies en mouvement
Mairie du 3e - Péristyle


*Extrait du documentaire «Une Fille comme moi»




Photo: Au premier plan, Flora Bolter, élue du 3e chargée de l'Egalité Femme/Homme, entourée de Pierre Aidenbaum, Maire du 3e, et de Marie Cervetti, directrice du CHRS "les Univers'elles" de l'association FIT - Une femme, un toit.

24 novembre 2010

Réunion d'informations sur le chantier du Carreau du Temple


Les démolitions intérieures du Carreau du Temple sont achevées. Cette phase plus visible dévoile un chantier d'ampleur: dépose puis restauration des structures en fer et en verre, terrassement et excavation de près de 25 000 m² de terre. Un chantier historique à plus d'un titre! Les fouilles archéologiques préventives ont également débuté...

Ce soir, une réunion publique d'information, en présence du Comité de Suivi du chantier, a lieu à 19h à la Mairie du 3e pour faire un état des lieux de l'avancement des travaux et sur les moyens de communication mis à disposition des habitants durant la période de chantier. A cette effet également, un nouveau numéro de la "lettre du Carreau du Temple" est disponible en Mairie du 3e.

Quelques éléments de calendrier...

Décembre 2009 - mars 2010: démolition du local et des équipements de la propreté

Eté 2010: démontage et stockage des échoppes

Septembre 2010: début du sablage sous haute pression pour nettoyer l'acier et début des fouilles archéologiques jusque l'automne 2011

Hiver 2010 - 2011: démontage des couvertures, murs de briques et verrières et réparation des ossatures métalliques. Reprise en sous oeuvre des façades et terrassements sous la halle.

Quelques informations sur les aménagements des alentours...

- installation d'une zone temporaire de stationnement rue Perrée pour les deux roues en compensation des places supprimées par le chantier (120)
- projet d'habillage de la palissade en partenariat avec l'Ecole Duperrée à l'étude
- changement de circulation de la rue Charlot entre le boulevard du Temple et la rue de Franche Comté pour faciliter l'accès au chantier et perturber le moins possible la vie de l'arrondissement

22 novembre 2010

Etats Généraux de la Nuit - Square Emile Chautemps: de l'ombre à la lumière?


Redynamiser les nuits parisiennes en prenant en compte à la fois ceux qui veulent faire la fête et ceux qui aspirent à la tranquillité. Telle était la mission des premiers états généraux de la nuit, inaugurés par la Mairie de Paris vendredi 12 et samedi 13 novembre, auxquels je me suis rendu.

Les conclusions sont très intéressantes pour nous permettre de mieux gérer la vie nocturne à Paris afin de lui permettre de s’épanouir dans le respect des riverains.

Dès 2011, un certain nombre d’expérimentations vont être mises en œuvre dont notamment, afin de favoriser les relations entre riverains et nuit festive, la création de commissions d’arrondissement (mairie, commissariat, associations de riverains et organisations professionnelles) pour évaluer régulièrement la situation quartier par quartier et mettre en place des médiations entre riverains et établissements. Cette expérimentation se fera en parallèle d’une aide au financement de l’insonorisation de lieux de diffusion musicale par la Ville de Paris et la Région. Dans la même logique, va être mis en place un dispositif de médiation de rue entre 22h et 3h du matin dans les quartiers à forte activité festive, co-financé et co-dirigé par la Ville de Paris et les établissements de nuit. Un dispositif mettant en scène mimes et clowns. Ne rions pas, cela a été utilisé avec succès à Barcelone ! Une attention particulière sera portée aussi aux transports (réduction des tarifs dans un certain nombre de parkings, intensification du réseau Noctilien,…) pour lutter contre la fracture territoriale et pour éviter les situations d’attente entre les fermetures des lieux festifs et les premiers métros.

Mais surtout, surtout l’ouverture tardive d’un certain nombre de jardins dont le square Emile Chautemps, qui est juste devant la Gaité Lyrique, entre le boulevard de Sébastopol et la rue Saint Martin ! Cette décision se fonde sur le constat que l’espace public est de plus en plus sollicité pour devenir espace de fêtes : les quais, les ponts,… Autorisés pour certains endroits, interdits dans d’autres, en tous cas, non encadrés en définitive, l’évolution des « nuits festives » se déroulent aussi ici. Et il nous faut lui donner les moyens de se passer sans que les interdictions d’aujourd’hui n’incitent certains à se mettre en danger. D’où l’intérêt pour la Ville de prendre cette initiative particulièrement intéressante, qui rappellera sans doute des souvenirs à celles et ceux qui voyagent un peu dans d’autres capitales. De plus, l’endroit choisi, juste en face d’un lieu qui sera ouvert en soirée et qui sera voué aux nouvelles cultures, ne peut que se prêter parfaitement à ce choix.

Et que celles et creux qui craignent (et c’est compréhensible) l’impact de cette initiative sur la vie des riverains se rappellent que ce square est encadré par 1/ la Gaité Lyrique (pas d’habitants) 2/ le CNAM (pas d’habitants) 3/ essentiellement un hôtel (peu de riverains) 4/ le boulevard Sébastopol (barrière contre le bruit)… Par ailleurs, cette décision permettra de rendre plus rapide et effective la rénovation de ce parc que la Mairie du 3e souhaite ardemment!!

Cette annonce (pour laquelle je milite depuis déjà quelques temps) est à mon sens une bonne nouvelle pour le 3e, en particulier pour la vitalité de la future Gaité Lyrique et pour le nord de notre arrondissement. Elle marque de surcroît la volonté pour le centre de Paris de ne pas finir en musée mais de se tourner d’abord vers ses habitants et ceux qui aiment y venir.

Bilan des Etats Généraux de la Nuit

18 novembre 2010

Hommage à Blum




À l'occasion du 60e anniversaire de la disparition de Léon Blum, la Mairie du 3e lui rend hommage en vous proposant plusieurs événements. Cette très belle initiative est le fruit de mon collègue et ami Patrick Badard, élu à la culture, l'animation locale et la mémoire.

Pour le programme complet, cliquez ici, sinon voici quelques avants gouts prometteurs...


Colloque « Léon Blum : notre contemporain »


Critique d'art, journaliste, éditorialiste, homme engagé, conseiller d'Etat, politique : le colloque abordera les multiples facettes de ce personnage public. Le colloque s'adresse aussi bien aux chercheurs et étudiants qu'aux acteurs du monde politique et à l'ensemble des concitoyens.

Il est organisé en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès, l'Institut Pierre Mendès France, le Mémorial Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin, le Mémorial de la Shoah, l'OURS, la Société des Amis de Léon Blum.

Les 19 et 20 Novembre 2010 à la Mairie du 3e - 2, rue Eugène Spuller
Le 21 Novembre 2010 au Mémorial de la Shoah - 17 rue Geoffroy l'Asnier 75003 Paris


Exposition « Blum 1940-1950 : photographies, lettres, manuscrits »

Cette exposition retrace des aspects peu connus de la vie de Léon Blum : Léon Blum refusant « Vichy », le procès de Riom, la déportation à Buchenwald, son retour en 1945.
Elle est organisée en partenariat avec Sciences Po/Centre d'histoire

Du 15 au 24 Novembre 2010 - Péristyle de la Mairie du 3e
Vernissage le jeudi 18 Novembre 2010 à 19h




Soirée-débat autour de Léon Blum


A l'occasion du 60e anniversaire de la disparition de Léon Blum, le documentaire Léon Blum sera projeté.
Ecrit par Antoine Malamoud et réalisé par Jean Bodon, il regroupe notamment les témoignages de Jean Lacouture, Pierre Mauroy, Laurent Fabius ou encore Claude Estier.
La projection sera suivie d'un débat avec Antoine Malamoud, arrière petit-fils de Léon Blum et Denis Lefevre, historien puis d'un cocktail.

Vendredi 19 Novembre à 19h
Mairie du 3e - Salle Odette Pilpoul



(Photo : Mémorial de la Shoah)

16 novembre 2010

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 15 et 16 novembre - Seniors Propriétaires demandeurs de places en foyers du CASVP


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s collègues,

Comme vous le savez, avec Liliane CAPELLE, adjointe au Maire en charge des seniors, une commission d'attribution des places en résidences services et en résidences appartements a été mise en fonctionnement il y a de cela six mois et, depuis ces six mois, nous nous sommes rendus compte d'une triple situation.

Tout d'abord, qu'un certain nombre de seniors sont propriétaires de leur logement, avec, parfois, des surfaces qui sont relativement agréables à vivre.

Ces seniors, deuxième situation, sont parfois isolés dans leur appartement avec des logements qui sont rendus inaccessibles de par leur hauteur ou par d’autres situations.

Surtout, troisième élément, des seniors qui vivent un isolement social ou des conditions physiques qui, effectivement, nécessitent leur entrée dans ces structures d'hébergement.

Comme vous le savez, la loi Boutin interdit l’attribution d’un logement social à un demandeur qui est propriétaire d'un appartement. Il n'en est pas de même pour les attributions de places en de telles structures pour les seniors. Néanmoins, nous nous sommes posés la question avec les membres de cette commission d’attribution si nous ne pouvions pas regarder et essayer d'imaginer un dispositif pour inciter ces seniors, une fois qu'ils seraient rentrés dans ces structures d’hébergement, à pouvoir mettre leur logement dans le réseau "Louez Solidaire", de manière à faire un acte de solidarité cette fois-ci intergénérationnelle à destination des familles précaires en hôtels meublés qui nécessitent de tels logements, de telles solutions pour sortir de leur situation.

Merci.

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Texte du Voeu adopté à l'unanimité du Conseil de Paris

Considérant que la Ville de Paris manifeste sa volonté de développer le nombre d’appartements du parc privé loués à des familles issues d’hôtels meublés via le dispositif Louez Solidaire ou à des célibataires ou foyers sans enfant via l’AIVS

Considérant que le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris attribue des places en Résidences Appartements et en Résidences Services et que la qualité de propriétaire ne peut être un motif légitime au refus d’attribution de telles places pour des seniors dont l’isolement social ou la situation physique le nécessite,

Considérant qu’environ 10% des 3.000 demandes enregistrées pour de telles places émanent de propriétaires d’appartements de 20m² à 100 m² correspondant aux besoins de Louez Solidaire et de l’AIVS,

Considérant l’existence d’une commission d’attribution de ces dites places composée de Conseiller-e-s de Paris, d’élu-e-s d’arrondissement, de la majorité et de l’opposition, et de représentant-e-s associatif-ve-s, afin de garantir la transparence et l’égalité dans le processus d’attribution,



Sur proposition de Gauthier Caron-Thibault et des élus du Groupe Socialiste, Radical de Gauche et Apparentés, le Conseil de Paris émet le vœu que soit étudiée la possibilité, d'inciter de manière expérimentale les candidats aux Résidences Appartements et aux Résidences Services, qui sont propriétaires à accepter de mettre leur appartement à disposition des associations gestionnaires du dispositif Louez Solidaire ou AIVS, sous condition de la salubrité de leur logement, notamment dans le centre et l’Ouest de Paris

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 15 et 16 novembre - Bilan du Fonds de Solidarité Logement



Madame la Présidente,
Mes cher-e-s Collègues,

Comme vous le savez, la Ville de Paris vit une crise économique et sociale depuis maintenant deux ans et cette communication est l'occasion de constater l'impact de cette crise sur la société parisienne.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Encore une fois, plus de 10 millions d'euros ont été mobilisés pour l'accès et surtout le maintien dans les lieux des populations parisiennes les plus précaires qui risquent, à cause, des fois, de non-paiement de loyer, d'être expulsées.

Mais, cette année, ce qui est particulièrement important dans le bilan d'action du F.S.L., c'est de voir que les classes moyennes font leur arrivée dans les personnes qui deviennent le plus souvent aidées par le F.S.L.

En l'occurrence, je voudrais également souligner l'importance et la pleine justification des aides du volant énergie de ce Fonds de solidarité logement, puisque vous savez que ce F.S.L. a été élargi il y a peu et que depuis cette mise en place, il y a eu une augmentation de 12 % des aides qui ont été versées au nom du F.S.L. énergie. C'est donc un enjeu capital de reconnaissance d'un droit au chauffage, bien évidemment, pour éviter que la précarité n'impacte les conditions sanitaires de celles et ceux qui ont des problèmes financiers, et en particulier les conditions de vie des familles avec enfant.

A cette occasion, d'ailleurs, je voudrais remercier tous les acteurs de ce F.S.L. énergie, à savoir : E.D.F., G.D.F. et Eau de Paris, qui ont, tous trois, augmenté leur participation à ce Fonds de solidarité logement pour nous permettre de lutter très en amont et de faire de la prévention des expulsions un dossier particulièrement prioritaire et efficace.

Ce Fonds de solidarité logement montre également que les deux dispositifs de captation des logements privés et des intermédiations locatives que nous avons mises en place, à savoir "Louez Solidaire" et l'Agence immobilière à vocation sociale, fonctionnent particulièrement bien, puisque, aujourd'hui, il y a 524 logements solidaires en action sur Paris et que, ne serait-ce que pour l'année 2010, 221 familles ont été sorties des hôtels meublés, accompagnées vers l'emploi, réinsérées par l'intermédiaire de ces logements "Louez Solidaire" et, aujourd'hui, ont intégré un logement dans le parc social, donc un logement pérenne.

C'est donc un travail de prévention particulièrement exemplaire qui a été mis en place par le Fonds de solidarité logement. Il doit l'être aussi pour l'État, car, effectivement, s'il ferait bien, d’une part, d'augmenter son budget logement, il ferait aussi bien de réaffirmer sa volonté d’avoir un impact préventif sur les expulsions. Je regrette l'absence du Préfet ou de son représentant, mais, effectivement, ce n’est pas en votant des lois comme L.O.P.P.S.I. 2, en expulsant des personnes qui sont reconnues D.A.L.O. prioritaires ou en faisant la sourde oreille depuis maintenant deux ans que nous lui demandons de réunir le Comité parisien de prévention des expulsions que l'exemplarité en matière de prévention des expulsions sera du côté de l'État.

Merci.

Réponse d'Olga Trostianksy, adjointe au Maire de Paris chargée de la Solidarité

Monsieur Caron Thibault, je vous remercie d’attirer l’attention sur les actions mises en place par le Département de Paris pour assurer des conditions dignes de logement aux personnes défavorisées, et à une partie des classes moyennes.

Comme vous l’avez rappelé, le Fonds de Solidarité pour le Logement est intervenu auprès de 23 000 ménages en 2009, sous la forme d’une aide directe. Pour faire le lien avec les échanges de ce matin à propos du Plan Local de l’Habitat, le FSL est un des outils les plus efficaces pour préserver la mixité sociale sur notre territoire, en facilitant l’accès ou le maintien dans le logement des premières victimes d’un marché locatif tendu.

La mise en œuvre de la décentralisation en 2005 a été l’occasion pour la municipalité parisienne de faire évoluer le dispositif vers un meilleur service rendu aux personnes en difficulté de logement.

Ainsi, en matière de prévention des expulsions locatives, le FSL est intervenu en 2009 auprès de plus de 5000 ménages en situation d’impayés de loyer, majoritairement des familles monoparentales ou des couples isolés, souvent en activité professionnelle. Ces ménages ont pu reprendre le paiement des loyers et sortir de la spirale de l’endettement et de l’expulsion, grâce à un soutien moyen de 3400 € pour les impayés de loyer supérieurs à deux mois.

Le FSL est donc devenu un outil essentiel pour éviter la mise à la rue des personnes de bonne foi, mais ne peut constituer la seule réponse pour remplir cet objectif. Une fois de plus, je tiens à rappeler à l’Etat ses responsabilités dans ce domaine, et je souhaite que les nombreux vœux adoptés par notre assemblée ne restent pas lettres mortes. Je pense notamment aux demandes récurrentes formulées au Préfet, pour que ce dernier réunisse les signataires de la charte de prévention des expulsions, qui ne se sont pas rencontrés depuis plus de deux ans.

Le FSL est intervenu l’année dernière pour faciliter le relogement de plus de 3100 familles modestes, sortantes de CHRS, de résidences sociales, ou encore de logements insalubres. Ces nouveaux locataires ont bénéficié d’une aide moyenne de 1000 € pour palier les dépenses liées à l’achat de mobilier et d’équipement de première nécessité, au paiement du premier mois de loyer ou encore de l’assurance locative. Là encore je tiens à dénoncer le désengagement de l’Etat qui vient de supprimer la rétroactivité de l’APL aux nouveaux locataires. Comme vous vous en doutez, cette mesure ne restera pas sans conséquences sur le budget des collectivités territoriales qui devront la compenser au titre du Fonds de Solidarité pour le Logement.

Pour lutter contre le phénomène croissant de précarité énergétique, le Fonds s’est doté d’une nouvelle aide curative spécifique en 2007, qui a permis à plus de 5400 ménages l’année dernière de régler leurs factures impayés grâce à un soutien moyen de 180 €.

Le Fonds de Solidarité pour le logement parisien est donc un dispositif dynamique, souple et capable de s’adapter aux évolutions sociales. Je tiens à profiter de cette communication pour remercier les services de la DASES qui en assurent la maîtrise technique avec la plus grande rigueur.

15 novembre 2010

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 15 et 16 novembre - Plan Local de l'Habitat


Retrouvez à la fin les voeux que j'ai déposés pour renforcer la fiche action du PLH pour le 3e arrondissement


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,

Il aura fallu un an à la Ville de Paris pour réaliser ce nouveau Plan Local pour l’Habitat, année durant laquelle maires d’arrondissement et maires des communes limitrophes auront été consultés pour évaluer et dresser les enjeux et moyens pour mener notre politique.

Je souhaite manifester un sentiment fort de mon Groupe à la lecture des mesures ambitieuses du PLH. Ce sentiment, c’est celui que Paris met véritablement au cœur de sa politique la volonté de préserver l’identité parisienne. Cette identité, si l’on aime Paris tel qu’elle a toujours été, se doit d’être protégée à cause d’un marché fou, qui de par les prix et les comportements de certains propriétaires barrent la route à celles et ceux qui désirent vivre à Paris, pour leur travail, leurs enfants et leur vie sociale. C’est pourquoi les outils avancés dans ce PLH vont dans le bon sens : 4500 logements neufs par an et le rachat d’immeubles vides ou occupés pour éviter des ventes à la découpe ou encore dans le diffus comme le demande le vœu des élus du 3e…

Ce sentiment fort, c’est que ce PLH qui nous est proposé permet de répondre à notre inquiétude de voir le marché dénaturer Paris. Permettez moi en tant que membre de la commission d’attribution des logements sociaux de confirmer l’impact d’une politique de conventionnement à destination de 70% de ses habitants. Certains cherchent à faire croire que notre politique ne permettrait que de loger les classes populaires et que les grands perdants seraient les classes moyennes. C’est soit une erreur de lecture des plafonds de ressources, soit un problème de définition de ce que nous entendons par « classe moyenne ». 2600 euros mensuels pour un célibataire ! 4000 pour un couple ! 6300 pour un couple et deux enfants ! Tels sont les plafonds pratiqués sur Paris. Avec un revenu médian parisien aux alentours de 1800 euros, notre politique du logement n’oublie aucune des catégories sociales qui aujourd’hui vivent dans l’angoisse d’un congés, d’une vente à la découpe, d’un accident de la vie qui les forceraient à chercher un nouveau logement sur un marché affichant des loyers au dessus de 20 euros du m² et qui demande combien de caution ? combien de fois le loyer pour salaire ? Alors oui, nous sommes fiers de financer des logements pour les bénéficiaires des minimas, pour les employés, les aides à domicile, nos commerçants, mais aussi pour tous ces foyers qui n’auraient jamais imaginé devoir débourser autant pour se loger, persuadé que leur niveau de revenus les protégerait. Je pense aux professeurs, à des cadres de PME, à certaines professions libérales,… toutes celles et ceux qui craignent de devoir quitter la capitale et qui se tournent de plus en plus vers le logement social. Pour une partie des classes moyennes également, à l’occasion des ZAC ou des réhabilitations de l’ANAH, des loyers sont ou seront plafonnés à 17 euros du m². Encore faut-il que l’ANAH se donne les moyens de vérifier le bon usage social de ces logements. Tel est l’objet d’un vœu… Notre action est pour eux décisive. C’est pourquoi je crois que la répartition des conventionnements proposées, 30% PLAI, 40% PLUS et 30% PLS est la bonne, à condition que l’Etat nous autorise les financements PLS, ce qui a été compliqué à obtenir l’année dernière.

Monsieur le Maire, nous pouvons également souligner le fait que ce PLH consacre l’idée que le logement est le meilleur moyen de l’émancipation sociale. Certes, on y vit dans un logement. Mais on peut aussi s’y reconstruire, y faire ses études, commencer dans la vie active, y vieillir. Nous ne faisons pas du logement social de manière aveugle. Et si Paris veut servir l’épanouissement de chacun, il a un retard important à combler pour relever ce défi. Que penser d’une ville comme Paris qui en 2001 ne comportait que 2200 logements pour étudiants ? D’ici 2016, cinq fois plus seront mis à disposition des jeunes qui ont besoin d’un logement pour étudier convenablement. Il en est de même pour l’hébergement des familles et des jeunes en difficultés. Notre ambition de 3300 places en structures sociales leur permettra d’avoir les moyens de ne pas voir leur avenir condamner par des conditions de vie indignes. A travers ces investissements ciblés, nous désirons permettre à chacun de s’émanciper et de ne pas subir la reproduction des inégalités sociales.

Enfin, j’aimerai souligner la place qui est faite au développement durable dans ce PLH. Tous nos chantiers atteignent les labels HQE et HPE. Ainsi, la Ville fait œuvre d’exemple pour les copropriétaires privés que nous cherchons à mobiliser autour de 6 OPAH dont les objectifs sont le développement durable (qu’un vœu cherche à renforcer sur son volant lutte contre l’insalubrité), la thématique thermique (très attendu par les élus du 13e qui ont déposé un vœu à cet effet) ou l’amélioration des performances énergétiques. Ces 6 OPAH permettront à la Ville de gérer au mieux les difficultés rencontrées par les copropriétés pour qu’elles obtiennent les meilleurs résultats possibles.

Monsieur le Maire, ce PLH est riche. Riche d’ambitions pour permettre aux Parisiennes et aux Parisiens de le rester. Riche d’efficacité sociale. Riche de défis à relever. Le premier d’entre eux sera de convaincre l’Etat de s’engager à nos côtés dans la déclinaison de cet objectif. Car sa mise en application nécessitera qu’il mette 1 euro quand nous en mettrons 5, sur un budget de plus de 3 milliards d’euros. Dans cette période de tension budgétaire due à des choix qu’il nous faudrait commenter, cet engagement est nécessaire pour que Paris reste cette ville de passage et de brassage, certes qui ne s’est pas faite en un jour mais qui a besoin d’ambition pour prospérer.

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Amendements déposés concernant le 3e est voté par le Conseil de Paris:

Rajouter les paragraphes suivants:

"Sans méconnaître les exigences de gestion des bailleurs sociaux, l’acquisition à l’amiable ou par voie de préemption de parties d’immeubles sera également pratiquée en fonction des opportunités."

"Le 3e arrondissement a bénéficié d’une OPAH sur le secteur Arts et Métiers de 2003 à 2009. L’impact en matière de lutte contre l’insalubrité et l’indignité a été considérable pour cet arrondissement, ainsi que sur le conventionnement de logements baillés dorénavant à loyer maîtrisé et sous condition de ressources, afin de favoriser la mixité sociale (loyers allant de 5.93 euros à 17.37 euros du m²). En partenariat avec l’ANAH, la Ville de Paris mettra en place les moyens de contrôler l’adéquation entre l’engagement pris par le bailleur et les revenus du locataire au moment de la signature du bail lors des relocations."

"De plus, une attention particulière sera portée à la lutte contre l’insalubrité et l’indignité, via les dispositifs déjà existants : OAHD, ANAH,…"

12 novembre 2010

« La nuit est la preuve que le jour ne suffit pas.* »


Les 12 et 13 novembre, Mao Peninou, adjoint au Maire de Paris chargé entre autre du Bureau des Temps, organise les premiers Etats Généraux de la Nuit afin de se pencher sur les tensions que nous ressentons tous entre d’un côté celles et ceux qui veulent dormir ou un environnement calme et d’un autre côté celles et ceux qui veulent vivre leur nuit de manière festive ou faire de ce moment la source de leur revenus.

Pour ma part, je ne crois pas qu’il faille opposer les deux car ces deux fonctions font partie intégrante de la mission d’une Ville. Le faire serait tomber dans un travers recherché par certains pour jeter l’opprobre sur d’autres. Mais, autant le constater, nous avons besoin de discussions, de recul et de réflexions pour demain agir mieux. Et quand je dis « nous », c’est aussi bien les élus de la Ville de Paris, que les associations de commerçants, la Préfecture de Police et les riverains et usagers.

C’est la raison pour laquelle je vais me rendre ce soir à un des deux débats de nuit sur le thème « Quelles nuits pour demain ? », regrettant de n’avoir pas pu m’y rendre en journée ; le programme avait pourtant l’air très intéressant ! De la place des commerces la nuit aux discriminations sociales et nocturnes, en passant par un questionnement sur les nouveaux espaces pour la nuit à Paris…

Je vais y aller avec plusieurs interrogations en tête. Et surtout quelques convictions.

Tout d’abord, qu’il ne sert à rien de pointer du doigt des lieux en les stigmatisant alors qu’ils sont plébiscités par une partie de la population. Ces endroits ne sont pas le problème, ils sont une donnée du problème. Qu’ils aient des fois des comportements dépassant parfois les limites, sans doute. Mais la solution, quand ils sont populaires, n’est pas de les fermer mais de trouver avec eux les correctifs ou aménagements nécessaires, dans le respect de la loi. Que l’employeur surveille l’activité de ses clients ? pourquoi pas. Que des zones de consommation debout soit définie ? pourquoi pas non plus. Que des aides publiques soient mises en place pour inciter à insonoriser les locaux ? pourquoi pas. Ne soyons pas enfermé dans un légalisme qui bien souvent confine au ridicule et ne ressemble plus au comportement social.

Ensuite, qu’il est important de pouvoir objectiver les nuisances. Aujourd’hui, que faire quand un riverain se plaint du comportement d’un commerçant qui se plaint aussi du comportement du riverain ? Bien malin, celui qui peut nous donner aujourd’hui des clés de compréhension. Il suffit des fois d’une pétition ou d’une plainte (non vérifiée) pour que la machine administrative se saisisse de tout cela et que cela se termine par une amende ou une fermeture. En tant qu’élu local, j’avoue me trouver en manque d’outil pour juger de la réalité des nuisances. Comme Mao Peninou l’a préconisé, des comités par arrondissement regroupant élus, préfecture de police, associations de riverains et de commerçants pourraient être un bon endroit de définition et de suivi commun des règles et tolérances sur ce dossier.

Également, et c’est dans la suite de ce premier point, que de nouveaux modes de prévention doivent être inventés. Aujourd’hui, les comportements nocturnes ont changé. Bien au-delà des résultats de l’interdiction de fumer, il y a un renforcement du comportement de tribus dans les nuits à Paris, donc des soirées à thèmes qui rivalisent d’originalité pour exister. De ce fait, des dérives peuvent apparaître. La nuit commençant plus tôt, les bars font office de boîtes de nuit, celle-ci ouvrant plus tard. L’autocollant « Paris tranquille » suffit-il donc ? des vigiles rappelant les bons usages sont ils efficaces ? Bah… Allons voir ailleurs, ce qu’il se fait, car soyons en sûrs, Paris n’est pas la seule ville confrontée à cela.

Et enfin, car la nuit, si c’est une économie avec ses chiffres d’affaires et ses employé-e-s, c’est aussi un atelier à ciel ouvert. Un endroit où la culture et ses nouvelles formes se créent, où les nouvelles idées se répandent. Et Paris, c’est aussi cette force d’un maillage très important d’endroits de nuits plus ou moins grands. Etre attaché à cette fonction créatrice, c’est l’avoir en conscience et chercher à la protéger, sans porter de jugement de valeurs sur le bien fondé et la qualité culturelle de ce qui s’y fait ou ce qui s’y dit. Et c’est aussi tenter d’en maîtriser les coûts et les conditions d’accès car le monde de la nuit est tout de même un rien économiquement et territorialement discriminant…

Je vais y aller ce soir sans croire qu’il faille donner raison à un camp contre un autre. Ce serait politiquement trop facile, et un brin électoraliste. Mais ce dossier pose de vrais questions. Certains pensent même que l’avoir ouvert, c’est avoir ouvert la boîte à baffes. Et bien oui… Mais des fois, c’est tant mieux, car les baffes ont l’avantage d’écarter de la réflexion ceux qui s’approchent trop près tout de suite, en faisant trop de bruits autour d’eux…


* Elizabeth Quin

09 novembre 2010

Conseil d'Arrondissement: Sécurité et Plan Local de l'Habitat


Lundi soir en mairie s’est déroulé le conseil d’arrondissement du 3ème.

Le maire, Pierre Aidenbaum, en a profité pour réaliser une communication relative à la question de la sécurité dans l’arrondissement. Car, même si le 3ème reste probablement l’arrondissement le plus sûr de la capitale, l’évolution globale de la délinquance sur les 8 derniers mois a connu une hausse de plus de 12%. En effet, ces derniers mois, une série d’incendies ont détruit une cinquantaine de deux roues et endommagé des façades de l’arrondissement.

Le maire a regretté la suppression de la « police de proximité » et la baisse des effectifs dans l’arrondissement. Même si, dans le cadre du plan « 1000 caméras », le 3e se verra doté de 25 caméras, ces dernières ne permettront qu’éventuellement de concourir à la résolution des affaires mais leur impact sur la dissuasion des délits reste encore à prouver.

Pierre Aidenbaum a tenu à insister sur le fait que le volet préventif était une composante majeure dans la lutte contre l’insécurité. C’est seulement sur ce dossier que la Mairie du 3e a une responsabilité directe dans le cadre du Contrat Local de Sécurité, à travers des actions de prévention de la délinquance.

Quoi qu’il en soit, les auteurs des incendies provoqués ces derniers mois dans les rues de l’arrondissement ont été arrêtés. Il s’agit de deux jeunes gens de 17 et 18 ans déjà connus des services de police pour d’autres délits. De la même manière, avec le concours des services d’investigation, après de longs mois, 8 jeunes impliqués dans les actes de délinquance de la place Bernard Lazare on été livrés à la justice.

La sécurité est une de nos préoccupations majeures. Une de nos convictions est que celle-ci ne peut-être assurer que par la présence humaine. Il n’est pas question de voir apparaître des policiers à tous les coins de rue, mais le peu d’effectif en place dans le 3e, dû à la réquisition d’agents pour réaliser les missions de contrôle au facies ou autres volontés du gouvernement, a tendance à assécher les commissariats de ses capacités à mener à bien toutes ses missions.

Par la suite, j’ai quant à moi présenté le Plan Local de l’Habitat qui s’étendra sur une durée de 6 ans, soit de début 2011 à fin 2016. Il prend la suite du précédent plan et est le fruit d’un état des lieux réalisé par l’Atelier Parisien d’Urbanisme et de multiples concertations réalisées avec les maires d’arrondissement et, nouveauté souhaitée par Paris, avec les maires des villes limitrophes. Il en ressort cinq axes majeurs qui vont avoir des concrétisations directes sur le 3e arrondissement.

Ce PLH montre bien que le logement est au cœur de l’identité parisienne, cette ville où on passe, où on arrive, où on s’y installe, parfois s’y marie, parfois y meurt, et au cœur d’un projet d’émancipation social car si le logement est l’endroit où l’on vit, il est l’endroit où l’on peut se réinsérer, mener ses études, vivre sa vieillesse ou son handicap.

Ce PLH se découpe en 5 aspects. Un peu long à résumer certes, mais l’enjeu en vaut la chandelle !

Tout d’abord, la nécessité de maintenir la mixité sociale dans le centre de l’agglomération. Cela implique bien évidement la construction de logements neufs : l’objectif est de 4500 par an. Il n’est pas possible de faire des constructions neuves dans tous les arrondissements, et le 3e fait partie de ces arrondissements difficiles. C’est la raison pour laquelle le PLH prévoit que la Ville de Paris saisira toutes les opportunités de racheter des immeubles à l’amiable ou par voie de préemption. Si des doutes persistaient sur la capacité financière de la ville en ce domaine, cet objectif affiché de nouveau est rassurant pour notre arrondissement car c’est ainsi que nous pourrons produire du logement social dans notre arrondissement. De même, il est prévu d’une part d’étendre au Marais, géré par le Plan de Sauvegarde et Mise en Valeur, les réserves « logement social » en vigueur dans le PLU*, et d’autre part de favoriser les projets mixtes logements sociaux/logements privés dans le cadre de réhabilitation d’immeubles de grande facture (comme les hôtels particuliers par exemple**).

Ensuite, la production de logements sociaux adaptés à tous les besoins. Le PLH acte notre déficit en matière de logements familiaux et notre volonté d’en produire encore plus. Pour cela, si nous reprenons notre objectif de 30% de F4 et plus dans les grandes opérations, nous étendrons aux promoteurs privés l’objectif de livrer 25% de logements F3 afin de répondre aux besoins des familles monoparentales avec un enfant, situation en explosion sur Paris. Des logements sociaux adaptés à tous, ce sont également des logements adaptés à toutes les situations de la vie : étudiants, personnes âgées, grands précaires… Ce PLH fixe un cap ambitieux : 3000 logements étudiants, 3300 places en structures d’hébergement, 800 en EHPAD*** et 500 pour personnes en situation de handicap. Dans le 3e, nous y participerons avec le financement de deux structures sociales, en cherchant au maximum avec les bailleurs à produire des logements familiaux et en ouvrant sous peu le foyer pour personnes en situation de handicap psychique au 114, rue du Temple.

Egalement, une gestion optimale du parc des logements sociaux. Beaucoup reprochent le fait qu’il y a des mutations qui pourraient être faites pour permettre à des personnes de quitter leur logement social trop grand pour en rejoindre des plus petits. Beaucoup nous reprochent également de tarder à répondre aux besoins des personnes en situation de handicap qui souhaitent rejoindre des immeubles avec ascenseur. Cependant, de nombreux échanges sont validés sur le contingent municipal toutes les semaines. Il nous manquait cependant un objectif chiffré. Le voici adopté : 20% par an. Sur ce sujet, le PLH consacre également notre politique de modulation des SurLoyers de Solidarité pour les locataires qui se retrouvent intégrés au parc social suite au rachat de leur immeuble. Il était pour nous hors de question de les faire payer le fait de les avoir préserver d’une possible vente à la découpe. Si le SLS s’appliquera pour les personnes déjà dans le parc social, il sera largement modulé pour ceux qui ont vu leur logement racheté par la ville. Décision très importante dans un arrondissement comme le notre où la majeure partie des projets de logements se fait par rachat d’immeubles en partie occupés.

Citons aussi nos exigences en matière de développement durable. Notre chantier prioritaire de faire sortir les fameux 1030 immeubles de l’insalubrité étant atteint, il nous faut maintenant gérer au mieux la prévention de l’insalubrité car bien sûr cette dernière est évolutive. C’est pourquoi un observatoire des immeubles sera mis en place avec un renforcement de nos outils coercitifs. De même, nous continuerons et lancerons de nouvelles OPAH avec un versant développement durable très affirmé comme dans le 13e, le 15e ou le 19e avec des volets thermiques très forts ou encore celle du 3e autour de la place de la République, consacrée aux trois piliers du développement durable : social, sociétal et énergétique.

Enfin, l’approche métropolitaine. Comme dit au début, c’est la première fois que ce PLH est réalisé en partenariat avec les maires des villes limitrophes. C’est la concrétisation de notre volonté de faire vivre la solidarité territoriale. Nous mettrons ainsi nos compétences et nos terrains au service de développement de nouveaux projets hors Paris pour permettre de multiplier les offres de logements sociaux.

Afin de renforcer les effets de ce PLH dans le 3e arrondissement, j’ai fait voter trois vœux pour l’amender. Un premier vœu demande à ce que la ville saisisse également les opportunités de rachat de parties d’immeubles afin de faire du logement social dans le diffus. Un second précise l’objectif de lutte contre l’insalubrité persistante dans le cadre de la future OPAH Développement Durable « République ». Enfin, un troisième demande à l’Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat de mieux contrôler l’adéquation entre les niveaux de ressources des occupants des logements réhabilités dans le cadre de l’ancienne OPAH Arts et Métiers et les loyers pratiqués suite au versement de subvention par la dite ANAH afin de maintenir la mixité sociale que cette opération avait réussi à créer.

Comme vous le voyez, ce PLH est très ambitieux. Sur un montant global de plus de 3 milliards d’euros, il implique que l’Etat mette 1 euro quand la Ville en met 4. Je sais bien que le budget national est très tendu pour des raisons de manque à gagner qu’il faudra commenter (bouclier fiscal and co) mais il faut que l’Etat comprenne véritablement l’enjeu, en termes d’équilibres sociaux et de cohésion urbaine, qu’il y a à faire du logement une des priorités de sa politique concernant la Capitale. Mais nous aurons bientôt l’occasion de la rappeler au Préfet car nous allons l’année prochaine renégocier l’enveloppe de la délégation d’aide à la pierre, i.e. le budget logement alloué par l’Etat à la Ville de Paris…

Deux délibérations ont suivi apportant deux bonnes nouvelles pour le 3e : les financements des opérations de 12 logements sociaux au 7-9 rue Saint Apolline et au 78, rue des Gravilliers !

* Lorsqu'un propriétaire dépose une demande de permis de construire pour un immeuble de plus de 800m², pour l'obtenir, il doit obligatoirement prévoir de reverser par la suite 25% des logements au parc social
** Certains projets sociaux sont trop chers et ne sont pas du coup finançables par le budget du logement social. Soyons pragmatique! Nous pouvons sur certaines adresses faire de projets mixtes: une partie développée par un promoteur privée et une autre vendue à un bailleur social à un prix compatible. C'est ce que nous faisons de plus en plus dans le centre de Paris: croisement Pastourelle/Temple, 51, rue de Turenne,...
*** Etablissement Hébergeant des Personnes Agées Dépendantes

ooo

Mention spéciale pour Monique Saliou, ma collègue chargée de l’espace public, qui devient adjointe au maire suite à la démission de son mandat par Christine Frey (mais pas du Conseil d’arrondissement ni de se délégations). Cette dernière a été élue en mars dernier au Conseil Régional. L’illustration concrète qu’assumer deux mandats est chose très dure, pour ne pas en dire plus…

04 novembre 2010

Appel à projets intergénérationnels dans le 3e!


Initiative originale que nous lançons avec mon collègue Patrick Badard, élu à la culture, l'animation locale et à la mémoire, et Anne Esambert, présidente du Comité des fêtes du 3e:

Le Comité des Fêtes du 3ème, en partenariat avec la Mairie du 3e et le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, lance un appel à projets pour l’organisation et l’animation d’ateliers destinés à tous les publics et, en priorité, aux séniors du 3e arrondissement.

Descriptif des ateliers

Contenu des ateliers : ils peuvent être de diverses natures (pratiques artistiques, expressions corporelles, cuisine, théâtre, écriture, chant, créations artisanales, photo, informatique et nouvelles technologies, etc.).

Objectifs : rompre l’isolement, favoriser l’accès aux droits sociaux et contribuer au rapprochement intergénérationnel, soit en organisant des activités entre générations, soit en permettant aux seniors de mieux comprendre le monde qui les entoure ou de transmettre leur savoir/mémoire.

Lieu : ils pourront être réalisés en mairie ou dans tout autre local accessible aux personnes à mobilité réduite situé dans le 3e ou à proximité.

Effectifs : nombre à adapter en fonction de l’activité proposée

Dates : chaque atelier se déroulera sur une période de deux mois, à raison d’une séance d’1h à 1h30 par semaine, soit 8 séances par atelier. La durée totale des ateliers ne peut être inférieure à 12h. A l’issue de ces séances, les participants aux ateliers s’efforceront de présenter au public du 3e le résultat de leur activité/apprentissage/pratique (spectacle, exposition, etc.). Les ateliers débuteront au plus tôt le 1er Février 2011

Rémunération : 1.800 euros TTC pour les 8 séances

Conditions d’éligibilité

Peuvent répondre au présent appel à projets :

- les associations dont les statuts sont à jour, titulaires des assurances requises
- les artisans et commerçants locaux
- les entreprises spécialisées dans l’encadrement de personnes âgées et/ou dans

Critères de sélection

- la pertinence du projet au regard des objectifs de l’appel à projets
- l’adaptation du projet aux publics visés par l’action (accessibilité pour les personnes âgées, rapprochement intergénérationnel)
- l’originalité du dispositif intergénérationnel
- la compétence et l’expérience dans l’animation d’ateliers intergénérationnels

Calendrier

Date limite d’envoi des dossiers : 15 novembre 2010 à 16h.

Un jury se réunira pour examiner les dossiers.

L’annonce des résultats sera faite par voie électronique exclusivement la dernière semaine de novembre 2010.

Contact

Les dossiers doivent être adressés par courrier électronique à Camille Griveau :
camille.griveau@paris.fr - Comité des Fêtes du 3è
Tel : 01.53.01.75.22 – 01.53.01.76.54 – 01.53.01.75.13

Pièces à joindre impérativement

- Description du projet d’atelier (nombre de séances, durée…) et intérêt qu’il apporte au public visé
- Présentation de la structure porteuse du projet et CV des intervenants
- Références dans l’organisation et l’animation de projets similaires
- Statuts à jour de la structure ou numéro RCS
- Lieu de la réalisation de l’atelier et accessibilité pour les publics concernés
- Toutes informations utiles relatives au projet.

02 novembre 2010

Trêve des expulsions le drapeau blanc de la précarité...


La trêve hivernale a commencé ce week end et c’est maintenant jusqu’au 15 mars 2011 que les foyers condamnés à être expulsés vont pouvoir souffler.

Mais c’est malheureusement la 2e année que nous voyons le Préfet de Police accorder le concours de la force publique pour expulser sans solution de relogement ou d’hébergement des isolés, des familles avec enfants, des personnes âgées,… alors même que son collègue, représentant de l’Etat, le Préfet de Région, a l’obligation de faire respecter les engagements du gouvernement à travers le Droit au Logement Opposable.

Des fois, la bicéphalie de l’Etat à Paris donne un peu le vertige…

C’est ici une famille déclarée « prioritaire » par la Commission DALO qui se fait expulser alors qu’aucune proposition de logement ne lui a été faite, c’est ici une isolée expulsée alors que son dossier est en cours d’examen par la même commission, c’est ailleurs un couple expulsé pour des motifs autres que les attendus du jugement,…

Et sur un autre biais, c’est ici, dans le 3e, un responsable du commissariat qui met la pression sur les expulsables en inventant des concours de la force publique accordée, des décisions négatives de commission,… Attitude extrêmement condamnable que je ne vais pas laisser passer.

Évidement, nous réussissons à obtenir quelques délais, sur certains dossiers... Mais que dire pour tous les autres qui sont dans la même situation et qui ne peuvent faire appel à nous?

Je ne remets pas en cause les motivations des jugements d’expulsion, même si je pense que nous devons mener, comme le fait la fondation Abbé Pierre, un certain nombre de réflexions sur le droit de propriété : délit de ne rien en faire, favoriser la vente occupée,… Mais, en tant qu’élu local, j’aimerai juste que les actions et décisions de l’Etat (ou de ses représentants) soient logiques et coordonnées entre elle, ce qui nécessite la réunion du Comité Parisien de Prévention des Expulsions que nous demandons depuis deux ans au Préfet de Police. Sans résultat.

Mais c’est sans doute trop demander à un gouvernement qui de toute façon a décidé de démanteler le logement social...