29 septembre 2010

Conseil de Paris : j’en veux aux Verts et au Parti de Gauche


Le dernier Conseil de Paris a été le théâtre de polémiques qui m’ont particulièrement fait horreur. Je veux parler des réactions des Verts et du PG au vote du protocole d’indemnisation signée entre la Ville de Paris, Chirac et l’UMP.

Rappelons tout d’abord les faits. La Ville de Paris accuse Jacques Chirac d’avoir utilisé entre 1983 et 1995 des emplois fictifs au profit de membres de son parti politique, feu le RPR. L’enveloppe estimée représentant le préjudice s’élève à 2.2 millions d’euros. Suite à une plainte d’un citoyen, une procédure judiciaire a été ouverte et la Ville de Paris s’est constituée partie civile. Bertrand Delanoë avait annoncé son seul souhait en tant que Maire de Paris : voir la Ville être intégralement remboursée. En tant que citoyen, je ne doute pas un seul instant qu’il aspire à voir Chirac reconnu coupable de cette infraction à la loi et de ce manque d’éthique. Chirac et l’UMP ont déclaré être prêt à rembourser intégralement cette somme si la Ville de Paris se retirait de la procédure. C’est aujourd’hui chose faite. Accepter ce remboursement, ne serait-ce pas en quelque chose reconnaître sa culpabilité ?

Les élus Verts et Parti de Gauche ont refusé ce protocole arguant du fait que la justice devait se faire et qu’il était honteux que la Ville se retire de la procédure.

C’est user et abuser de la méconnaissance que nos concitoyens ont du système judiciaire français.

En effet, en France, le système judiciaire mêle toujours trois acteurs : la victime, le présumé coupable et la société. La victime peut à chaque instant se retirer d’un procès. Ce qui n’empêche nullement le procès de se tenir au nom alors de la société. La victime peut demander des dommages et intérêts qu’elle encaisse intégralement (les fameux dommages et intérêts) si le jugement se fait en sa faveur. Il en est de même pour la société. Si la victime est déboutée, par contre, elle ne reçoit rien. Si la victime veut se retirer, elle peut le faire suite éventuellement à un protocole transactionnel financier dans lequel elle s’estime indemnisée.

La question dans ce procès est claire. Même si nous sommes convaincus de la réalité des faits reprochés à Chirac, nous ne sommes en rien sûrs que la justice va le déclarer coupable. Se retirer avant avec ce protocole transactionnel nous assure au moins d’être remboursé. Le procès va alors se poursuivre et nous verrons bien si la justice de notre pays déclare coupable ou non l’ancien maire de Paris.

Or, il s’avère que le parquet semble demander la relaxe. J’en reste pour ma part les bras ballant, ne sachant plus si je dois faire totalement confiance en la justice de mon pays. Et c’est plutôt au Procureur que j’en veux.

Et nullement à Bertrand Delanoë d’avoir assuré à la Ville de Paris le soin de récupérer cette enveloppe indûment prise aux Parisiennes et aux Parisiens.

Et par ricochet, j’en veux aux Verts et au Parti de Gauche de surfer sur la difficile lisibilité de notre système judiciaire pour se faire des parangons de vertu alors même que pour Blondel, ancien responsable de Force Ouvrière, ils avaient voté le similaire protocole d’accord…

25 septembre 2010

Lieux d’occupation et de résistance dans le 3e


A ne pas rater dans le 3e en ce moment, l’exposition orchestrée par Françoise Vauché et présentant des photos d’Axel Ouidir, habitants du quartier.

Ces photos montrent ce que sont devenus les immeubles et lieux que les forces de la Résistance et les forces de l’Occupation utilisaient dans le 3e arrondissement pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Etonné par le fait de voir des immeubles voisins directs ayant servi à la Gestapo et à la Résistance, intéressé par l’utilisation actuelle de certains (des anciens hôtels de pilotes de la Luftwaffe aujourd’hui hôtels sociaux) et ancienne des autres (la maison close du 4 rue Blondel)…

Vraiment un bon petit moment à passer au sein de la Bibliothèque Marguerite Audoux jusqu'au samedi 2 octobre!

21 septembre 2010

Conseil d'Arrondissement: rentrée des classes et des crèches... et attribution des bonnets d'âne!


Lundi soir en mairie s’est tenu le conseil d’arrondissement du 3e après une pause estivale de deux mois. L’occasion de faire un point sur la rentrée des classes. Patricia Brebion-Valla, adjointe à la vie scolaire, en a donc profité pour faire une communication sur le sujet. Le 3e compte cinq écoles maternelles, autant d’écoles élémentaires. Patricia Brebion-Valla a tenu à rappeler qu’en trois ans, le nombre d’élèves scolarisés en maternelle et en élémentaires dans l’arrondissement avait augmenté d’une centaine d’élèves. Si cette dynamique se poursuit, il faudra envisager de nouvelles ouvertures de classes, peut-être même d’écoles. Toutefois, il est important de préciser que nous sommes toujours en mesure de garantir des effectifs corrects, soit 25 élèves par classe pour les ZEP et REP, et 30 pour les autres.

Grande nouveauté aussi dans l’arrondissement : la création d’un pôle langue des signes en Français qui permettra aux enfants sourds de bénéficier d’un enseignement en langue des signes. Les écoles maternelle et élémentaire de la rue de Turenne ont été choisies pour accueillir ces pôles. Le choix a été motivé par la situation centrale de ces écoles à Paris, puisqu’elles elles auront vocation à recevoir des enfants sourds venant de tout Paris. A terme, ces pôles pourront recevoir 10 élèves dans chaque école (élémentaire et maternelle).

Il faut enfin préciser que la période estivale permet traditionnellement d’effectuer les travaux dans les établissements. Cet été, 510 000€ ont été attribués aux travaux pour les écoles maternelles et élémentaires, et 275 000€ pour le secondaire.

Un vœu a également été présenté par Camille Montacié, première adjointe chargée de la petite enfance, concernant l’avenir du lycée Nicolas Flamel, 8, rue de Montmorency. Ce bâtiment nous appartient et l’activité de formation à la bijouterie va quitter l’arrondissement pour former un complexe unique en Europe avec l’Ecole Boulle, dans le 13e. Nous allons donc récupérer l’usage d’un bâtiment qui sera… vide. L’occasion pour nous de répondre à un des nombreux besoins de notre arrondissement, celui des crèches. En effet, la politique de financement du logement social et l’attractivité du 3e ont fait que nous avons de plus en plus de familles qui viennent habiter dans notre arrondissement… et que nous devons pouvoir fournir de plus en plus de places en crèche, si nous souhaitons permettre aux parents de ne pas cantonner Madame au rôle de femme au foyer (cette assertion prend en compte l’inégalité des sexes dans le couple !) ou d’empêcher Madame ou Monsieur de retrouver un emploi, si Madame ou Monsieur vit seule (cette assertion prend en compte l’évolution des mœurs !). Notre programme lors des précédentes élections mentionnait l’ouverture de deux crèches. Camille Montacié peut en témoigner : les espaces sont rares, chers, et quand nous en trouvons, bien souvent la copropriété en refuse l’ouverture. Nous avons donc demandé à ce que cet immeuble de 3 étages puissent être reconverti en crèche.

Troisième point d’importance abordé lors de ce conseil, le vœu présenté par Pierre Aidenbaum relatif à l’annonce par le ministère du budget de la fermeture et de la vente de l’Hôtel de la garantie, situé au 14 rue Perrée. Dans ce bâtiment, accueillant entre autre le laboratoire des douanes et le bureau de la garantie, travaillent environ 120 salariés. Pierre Aidenbaum a donc insisté sur le fait que ce site représentait un centre d’activité important pour le 3e, et que la suppression de ces activités aurait des répercussions sur la situation économique de l’arrondissement. De plus, cette annonce s’inscrit dans la dynamique de plus en plus courante de la part de l’état qui consiste à faire disparaître les services publics de proximité. Pierre Aidenbaum a donc demandé, par l’intermédiaire de ce vœu, à ce que le maire de Paris intervienne auprès du ministre du budget afin que le bureau de la garantie reste dans l’arrondissement. Je m’étais également dans un précédent post exprimé sur la question et fait part de mon soutien aux responsables syndicaux sur place. A noter, Martine Weill-Reynal, conseillère d’arrondissement UMP, s’est abstenu sur ce vœu arguant de n’avoir pas plus d’informations… En même temps, les informations, nous les avons puisque l’annonce officielle de la vente a été confirmé par le secrétaire d’Etat au budget…

Mais nous n’en sommes pas à cela avec notre collègue… En effet, nous avons également voté une délibération pour l’Association des Parents Gays et Lesbiens afin qu’il puisse organiser une conférence sur l’homoparentalité en Europe* (hasard de la magie administrative, cette conférence a déjà eu lieu !)… Madame Weill-Reynal l’a voté. Arguant du fait qu’elle ne pouvait pas s’opposer à une subvention qui permet d’organiser des débats. Mais elle a aussi tenu à exprimer ses réserves sur l’homoparentalité avec des expressions d’un goût … douteux. Les couples homo ? « des couples très particuliers ». L’homosexualité ? « un choix sexuel ». Les difficultés des familles homoparentales ? « les mêmes que celles des familles monoparentales, voire polygames »… Appréciable, non ?

* lire à cet effet le post de Christine Frey, élue du 3e et conseillère régionale.

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Voeu sur la destination du Lycée Nicolas Flamel

Considérant l’augmentation marquée de la population du 3è principalement due à l’arrivée de familles avec jeunes enfants,

Considérant le déficit de l’offre de places en crèche par rapport à la demande,

Considérant que les haltes garderies sont saturées et qu’il n’y a plus de disponibilités auprès des assistantes maternelles,

Considérant l’absence d’opportunités foncières ainsi que les contraintes techniques liées à la réalisation d’un équipement petite enfance,

Considérant que le lycée Nicolas Flamel libérera ses locaux en septembre 2012, qu’il constitue un espace exceptionnel ainsi que l’atteste une étude de faisabilité menée par la DU et la DFPE, et une occasion unique dans une partie prioritaire de l’arrondissement,

Pierre Aidenbaum et le conseil municipal émettent le vœu que lycée Nicolas Flamel soit totalement dédié à un grand équipement petite enfance.

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Vœu contre le démantèlement de l’Hôtel de la Garantie situé 14 rue Perrée


Considérant la décision du ministère du Budget de fermer et de vendre d’ici 2012 ce bâtiment de service public,

Considérant le démantèlement des différents services hébergés (Bureau de la Garantie- Bureau Paris Temple -Recette générale de Paris, Laboratoire des douanes de Paris) et la délocalisation prévue des 120 salariés travaillant actuellement sur le site,

Considérant que ce bâtiment public est le seul sur l’ensemble du bassin parisien à offrir une telle spécificité de services et notamment celui de la Garantie qui intéresse tout particulièrement les bijoutiers, orfèvres et maitres d’art du 3è arrondissement et du centre de Paris,

Considérant l’impact économique sur l’arrondissement de cette perspective et des conséquences sur la poursuite de l’activité de ces métiers qui en sont une forte composante,

Considérant la volonté désormais affichée de l’état de faire disparaître progressivement le service public de proximité au mépris des intérêts collectifs des usagers,

Considérant que pour combler des déficits, l’Etat tend à brader son patrimoine dans un contexte foncier fragile,

Considérant enfin que la vente de ce type de bien favorise la spéculation immobilière, pouvant exclure toute possibilité pour la Ville de s’en rendre acquéreur,

Pierre Aidenbaum et le conseil municipal émettent le vœu que le Maire de Paris demande le maintien de l’ensemble des services de l’hôtel de la Garantie.

20 septembre 2010

Deuxième phase de concertation pour le réaménagement de la Place de la République: le CLH participe!


Le Conseil Local du Handicap s'était déjà investi dans la concertation pour le réaménagement de la Place de la République, aujourd'hui il vient de déposer sa deuxième contribution dans le cadre de la nouvelle phase de concertation souhaitée par le Maire de Paris avant de finaliser le plan final.

Le texte aborde plusieurs points de l'organisation de l'esplanade aux déplacements des piétons en passant par les traversées des voies.

Beaucoup de points proposés par les architectes sont positifs et semblent faciliter grandement la vie des personnes en situation de handicap sur la Place de la République, en particulier l'élargissement des trottoirs et le travail mené pour rendre accessible le boulevard du Temple aujourd'hui séparé de la place par un escalier

IL reste évidement des demandes particulières qui ont été avancées par les membres du CLH. Quelques exemples: l'importance de choisir un matériel anti dérapant, la nécessité de définir une signalétique adaptée à tous et en particulier aux personnes en situation de handicap psychique et l'avantage qu'il y aurait pour tous de travailler à rendre accessible l'entrée des commerces de la place.

Pour consulter la contribution, cliquez ici.

17 septembre 2010

Vu dans Télé Paris Obs: l'Ilôt Perrée au plus offrant


Des banderoles «Non à la vente, maintien des activités» barrent la façade du bâtiment des douanes et de la garantie, 14, rue Perrée (3e). L’Etat souhaite vendre, au plus offrant, ce morceau de patrimoine pour renflouer ses caisses. Problème : liquider la rue Perrée implique de décentraliser les activités de contrôle des métaux précieux, assignées au site dans un quartier traditionnellement dédié à la joaillerie. Une centaine de salariés protestent.

Prioritaire pour acheter les biens de l’Etat, la Ville profitera-t-elle de cette opportunité pou y faire des logements sociaux ou des équipements publics ? Rien n’est moins sûr. «Il n’existe pas de mécanismes précis assurant la prétendue priorité aux collectivités locales lors des ventes, explique Gauthier Caron-Thibault, adjoint au maire du 3e arrondissement. A chaque fois qu’on doit acheter un bien appartenant à l’Etat, on entre dans des négociations très longues…Et si l’on doit acheter trois fois plus cher, il ne s’agit plus de priorité.»

16 septembre 2010

Aux côtés de Jeudi Noir


Alors que la loi LOPPSI 2 prévoit une disposition pour rendre plus faciles les expulsions des squats, il m’est paru important d’aller soutenir Jeudi Noir et les jeunes qui occupent, certes illégalement mais pas illégitimement, l’hôtel particulier dit « la Marquise », de plus de 2 300 m² place des Vosges, laissé à l’abandon depuis 43 ans !

Rentrés dans cet immeuble en octobre 2009, ils ont été par la suite condamnés à être expulsés mais aussi à payer collectivement 25 000 euros par mois d’occupation ! Alors que ces jeunes sont des étudiants et des jeunes actifs sans avoir les moyens de s’acquitter de cette somme… Non content de les remettre à la rue, on les condamne à s’endetter. Espérons que l’Etat d’ici là les relogera, comme l’a également stipulé la juge dans son arrêté. Aujourd’hui à 14h a donc eu lieu l’audience d’appel, délibéré sous quelques mois…

Le combat mené par Jeudi Noir est particulièrement important car il dénonce les appartements et immeubles vacants à Paris, en pleine crise du logement, alors que de nombreux dispositifs existent. La Ville de Paris n’hésite d’ailleurs pas à les développer (comme par exemple avec Louez Solidaire) et à saisir toutes les opportunités pour faire du logement social. L’objectif de la précédente mandature a été atteint, 30 000 ; celui pour l’actuelle est encore plus ambitieux : 40 000. Mais il est capital de le relever car l’inaction des anciennes mandatures sous la droite et le comportement actuel du gouvernement qui taxe les bailleurs sociaux, baisse le budget logement et ne fait rien contre la spéculation est tout simplement honteux et fait que nous ne pouvons pas aujourd’hui résoudre toutes les situations sociales les plus catastrophiques.

Ce combat, nous le menons pour les classes moyennes et populaires car elles ont le droit de vivre comme tout le monde dans la capitale dans un logement digne.

Dans le 3e, sous l’ancienne mandature, en 7 ans, cela a été plus de 500 logements financés.

Le site de Jeudi Noir

Vu dans le Parisien: Une nouvelle filière a été créée pour les enfants sourds


Les petits Parisiens sourds peuvent enfin suivre leur scolarité en langue des signes. Un «pôle langue des signes en français» a été lancé à la rentrée par l’Education nationale. S’il existait déjà des enseignements dans cette langue dans des institutions spécialisées, aucune école parisienne «classique» ne proposait ce type de programme.

Logée dans les locaux de la rue de Turenne (IIIe), cette filière regroupe aujourd’hui deux classes : une maternelle, dont l’enseignante est, elle aussi, sourde, et un groupe d’élèves sourds d’âge élémentaire. Dans ce dernier cas, l’enseignante est, elle aussi, sourde mais bilingue. «Concrètement, le français oral est remplacé par la langue des signes. Nous utilisons cette langue pour enseigner les matières classiques (mathématiques, etc…) aux enfants», explique Mélanie Miginiac, cette enseignante spécialisée.

Et pour y arriver, quelques aménagements ont été mis en place. «Ce sont des groupes de plusieurs niveaux. La taille des groupes est limitée à 10 élèves», souligne Séverine Courtel, responsable d’une mission sur la scolarisation des élèves handicapés à Paris. Impossible, en effet, d’enseigner avec un trop grand nombre d’enfants à la fois. «Il ne nous est pas possible, pour des raisons pédagogiques, d’avoir des groupes trop importants. L’enseignement, dans cette langue, nécessite de pouvoir se voir, se regarder, en permanence», ajoute Mélanie Miginiac.

L’objectif, suivre les élèves pendant toute leur scolarité.

Surprise, la création de cette filière a nécessité des aménagements spéciaux dans cette école de la rue de Turenne qui continue à accueillir des enfants non sourds. Par exemple, les alarmes incendie ont été modifiées. En cas d’évacuation, un signal lumineux se déclenche.
Ce pôle langue des signes en français n’en est qu’à ses débuts. A terme, l’objectif est de suivre ces différents élèves tout au long de leur scolarité pour créer une filière complète, de la maternelle au lycée. Une avancée qui soulage les parents souhaitant scolariser leurs enfants sourds dans cette langue, sans pour autant forcer leurs petits à suivre un enseignement en marge de l’école classique.

14 septembre 2010

Ce soir, un invité de marque à la Mairie du 3e: Jacques Delors


Débattre publiquement de sujets de société, tel est l'objectif d'Esprit Public, qui convie universitaires, professionnels et hommes politiques à échanger avec les habitants du 3e.

Le cycle de conférences traitant des sujets d'actualité (économique, social, politique etc.), est organisé en partenariat avec Terra Nova, la revue Esprit et Alternatives Economiques Pour cette reprise, c'est Jacques Delors, ancien président de la Commission Européenne, qui sera l'invité. Dans un contexte économique et social difficile, il tentera de nous éclairer sur la question suivante : « Quel avenir pour l'Europe après la crise grecque ? »

Mardi 14 Septembre à 19h
Mairie du 3e - Salle Odette Pilpoul


Programme des prochaines conférences :

Jeudi 21 Octobre à 19h - Mairie du 3e
Capitalisme financier : comment sortir de l’impasse ?
Avec Lionel Zinsou, Président du comité exécutif de PAI Partners, et Jacques Mistral, Directeur des études économiques à l’IFRI

Mercredi 17 Novembre à 19h - Mairie du 3e
Egalité des chances et inégalités
Avec Louis Schweitzer, ancien Président de la HALDE

Jeudi 16 Décembre à 19h - Mairie du 3e
Dette publique : peut-on encore préparer l’avenir ?
Avec Jean Peyrelevade, vice-président de la banque Leonardo, ancien directeur du Crédit Lyonnais

13 septembre 2010

Un Forum de la Vie Locale en rouge et bleu...


Samedi a eu lieu le Forum de la Vie Locale tout autour de la Mairie du 3e. L'occasion pour plus de 80 structures associatives ou institutionnelles du 3e de venir présenter leur action aux habitants de notre arrondissement.

Les domaines d'action représentés étaient très divers. De la solidarité au sport en passant par les loisirs ou la démocratie participative. De quoi pour chacun trouver un engagement ou une activité pour s'occuper dans l'année.

Quelques associations "coups de cœur": les Petits Bonheurs, qui apporte du soutien à domicile pour les personnes séropositives, la Régie de quartier, entreprise de réinsertion sociale et professionnelle, l'Atelier Local d'Urbanisme, lieu de réflexion militant sur la Ville, le Conseil Local du Handicap, qui porte bien son nom, le Collectif Logement, soutien aux demandeurs de logement et vigie politique,...

Comme tous les ans également depuis maintenant 2007, nous avons également réuni les "nouveaux Français" du 3e. Lors d'une petite cérémonie officielle mais conviviale, le Maire et l'équipe municipale remettent un "diplôme" à ceux qui ont obtenu la nationalité. Cette année, une vingtaine de personnes pour la promo!

J'ai envie de dire que cette cérémonie n'aurait de sens si nous ne faisions pas également, en mairie du 3e, des parrainages d'enfants sans papier, à l'autre bout de la chaîne. Cela montre notre envie de préserver notre république comme un creuset et non comme une glacière.

Cette année particulièrement, j'ai tenu à participer à ce moment en revêtant mon écharpe de Conseiller de Paris, rouge et bleu, aux couleurs de la Commune de 1870. Car, "au nom d'une certaine idée de la France", il faut savoir faire vivre une certaine rébellion, un certain refus face à l'action d'un gouvernement certes démocratiquement élu, mais qui ne respecte plus les fondamentaux de la République qu'il doit servir. Comme ont su le faire à leur époque les Communards. L'acte fut plus symbolique qu'autre chose mais pour moi il fut important.

L'actualité, sinistre, montre encore une fois cette impérieuse nécessité. Quand Eric Besson dit qu'il n'y a pas de discriminations particulières dans la politique qu'il mène, l'ONU et depuis peu le Parlement Européen lui donnent tort...

Ce weekend a aussi montré comment le gouvernement mène sa politique de visibilité à l'égard des minorités... En demandant explicitement à ce que celles-ci soient expulsées. Quand une circulaire du ministre demande aux préfets de cibler "expressément" les Roms, on peut se demander jusqu'à quel point ils iront dans leur folie stigmatisante et discriminatoire...

Accueillir dans la République, oui, faire vivre un esprit de combat surtout. En espérant qu'il sera bien vivant chez celles et ceux que nous avons "diplômés"...

09 septembre 2010

46-48, rue des Gravilliers : les débuts d’un projet de logements sociaux…


Hier, s’est tenu le premier comité de pilotage du chantier du 46-48, rue des Gravilliers. Nous tenons généralement ce type de réunion à chaque fois qu’il risque d’être problématique : chantier contraint, accord de l’architecte des bâtiments de France, nombreux relogements à prévoir avant de commencer les travaux,…

Cet immeuble a été racheté par la Ville de Paris et pris à bail par la SGIM, bailleur social, fin 2007. Depuis, les services de la Ville, en partenariat avec le bailleur, ont passé leur temps à procéder au relogement des personnes vivant à l’origine dans cet immeuble. En effet, vu le piteux état actuel du bâtiment, une réhabilitation lourde est prévue et celle-ci ne peut se faire en milieu occupé. Nous allons sous peu reloger le dernier occupant ! Au bas mot, une quarantaine de personnes à reloger. Illustration de la réalité d’un chantier de logement social !

Cette première réunion a été l’occasion de se mettre d’accord sur la typologie des logements que nous allons faire afin de permettre à l’architecte retenu de finaliser ces plans. J’ai demandé à ce qu’, à côté des traditionnels logements familiaux, soient prévus des produits de type « petit F3 » et « F1 bis » (plus grand qu’un F1 avec une semi séparation de l’espace) qui pour moi répondent aux besoins de publics spécifiques très présents dans le 3e : les familles monoparentales avec un enfant et les couples sans enfant. Ainsi, nous utiliserons au mieux l’espace et nous répondrons au mieux à la demande. A priori, nous irions vers une vingtaine de logements.

Nous avons aussi acté une autre difficulté de taille : l’accès du chantier… En effet, pour accéder à la cour intérieure, il y a deux passages. Un des deux est trop petit et l’autre est privatisé par un commerce de gros… La mission première de la SGIM est donc de négocier au mieux l’éviction commerciale de ce grossiste pour permettre de lancer le chantier.

Mais tout cela ne pourra se concrétiser que quand l’Architecte des Bâtiments de France aura vu l’immeuble… comme pour presque tous les chantiers dans le 3e !

Plusieurs étapes encore : la finalisation du projet et de son financement, le dépôt et l’instruction du permis de construire, les appels d’offre pour trouver les entreprises… Début en septembre 2011 pour 15 mois de travaux !

07 septembre 2010

Réforme des retraites: perseverare diabolicum


Très belle manifestation aujourd'hui, sur Paris et dans toute la France. Je veux bien que le gouvernement passe son temps à dire qu'il défend la solidarité, force est de constater que la copie, pourtant fortement commentée, ne semble pas plaire!

Alors certes, il faut réformer les retraites. Cependant sommes nous obligés de le faire de la manière dont le gouvernement s'y prend?

Juste quelques chiffres avancés froidement font vite comprendre que les raisons de refuser cette réforme sont fondées:

- 92% des efforts de ce plan portent sur les salariés uniquement
- 60 ans aujourd'hui pour pouvoir partir en retraite (65 pour un taux plein): 2 ans en plus demain pour tout le monde, pénalisant en cela les carrières longues et les détenteurs de métiers pénibles.
- 5 milliards, c'est ce que cette réforme permettra alors qu'il faut au bas mot 30 milliards d'euros d'ici 2011!

Une réforme, nous l'avons dit, nous en voulons; nous sommes un parti de gouvernement donc raisonnable. Mais hors de question de laisser passer celle là.

Ce qui est frappant est d'ailleurs à cet effet le peu de cas que semble faire Sarkozy de ce dossier: envoyer au front pour défendre, discuter et présenter son projet un ministre sur qui les soupçons les plus grands planent en ce moment... Bientôt nous aurons droit à un délégué interministériel, tant qu'à faire... Bien piètre considération...

Alors oui, la rue, le mouvement social avec les syndicats car il est possible de refuser ce texte socialement injuste et économiquement absurde.

Et demain les urnes pour défendre un projet qui mette à contribution les revenus du capital et les banques, qui maintienne l'âge de la retraite à 60 ans minimum avec montant garanti pour les professions les plus pénibles, qui instaurent un bonus pour celle et ceux qui, en liberté, voudront partir plus tard, et qui développent un vrai plan d'emploi pour les seniors au chômage.

Il ne faut pas baisser les bras, les baskets sont loin d'être usées et vu l'obstination de ce gouvernement, nous risquons de nous retrouver encore dans la rue!


Les propositions du PS sur les retraites

05 septembre 2010

Non à la politique du pilori!


Un beau succès, quoiqu'en pensent Messieurs Besson et Hortefeux.

Mais cela ne doit être qu'un début, sans pour autant nier l'impérieuse nécessité pour notre parti d'être à la fois un acteur de l'antisarkozisme et à la fois le promoteur d'un projet alternatif au gouvernement en place. Les Conventions que nous tenons depuis 2010 en sont la traduction concrète.

Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

Signez l’appel en ligne !

Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Roms et Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires, ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.





Photo: Thomas Doussau

03 septembre 2010

Mais que se passe-t-il au 14 rue Perrée, 3e ?


Vous avez dû passer devant ce bâtiment austère, en briques rouges… Peut-être avez-vous été confrontés à quelques personnels armés gardant les portes de cet établissement …

Cette bâtisse construite dans la foulée de la destruction, en 1905, des pavillons allant du Carreau du Temple à la rue du même nom, accueille aujourd’hui les services de la garantie du ministère des finances. Il appartient donc à l’Etat. Derrière ces murs sont donc certifiés, dédouanés et poinçonnés tout ce que la France compte de production de métaux précieux.

Depuis quelques temps, des affichettes ont été apposées sur les poteaux aux alentours laissant entendre que ce bâtiment allait être vendu par l’Etat… Qu’en est-il donc ?

Et bien, c’est vrai… La Cour des Comptes avait déjà réalisé un rapport démontrant que le patrimoine de l’Etat était mal géré et qu’il coûtait cher à entretenir. Il incitait donc à le rationnaliser. Dès 2005, le gouvernement s’est engagé dans cette mise en vente pour 3 milliards d’euros.

Et bien sûr, puisque le gouvernement a annoncé s’en prendre à nos déficits sans dénier revenir sur le bouclier fiscal, les ventes vont reprendre de plus belle. François Baroin, ministre du budget, a annoncé hier la relance de la mise en vente des biens mobiliers de l’Etat en cédant 1 700 immeubles entre 2010 et 2012. Parmi lesquels de petites maisons individuelles mais aussi quelques châteaux… et le 14 rue Perrée. Sur le fond, pourquoi pas…

Néanmoins, cette annonce pose cependant quelques problèmes pour la gestion publique, pour la vie économique de notre arrondissement mais aussi pour la Ville de Paris.

Problème de gestion publique ? La Cour des Comptes propose de vendre. Pas de brader. Or choisir de vendre aujourd’hui, c’est choisir de vendre dans un marché immobilier encore fragile pour ce type de biens, majestueux. Pour 2010, il a été annoncé que les ventes devraient atteindre 900 millions d’euros. Selon les comptes de l’Etat, on en est loin…

Problème pour la vie économique de notre arrondissement ? La présence de la Garantie dans le 3e va de paire avec la présence de joaillers et sertisseurs, la plus importante de tout Paris. Son départ risque de leur poser des problèmes de logistiques et de transports… L’idéal serait de leur trouver une nouvelle place dans le 3e, mais où ?

Problème pour la Ville de Paris ? Il est prévu que les collectivités locales soient prioritaires pour acheter les biens de l’Etat afin d’en faire du logement, des équipements petite enfance, des écoles, … Mais aucun mécanisme n’assure cette priorité comme l’a montré dans le passé les combats menés par la Ville sur des dossiers comme la caserne de Reuilly, de Ney ou de Saint Didier.

Affaire à suivre donc…

01 septembre 2010

Résidence Sociale du 22, rue Béranger: on affiche complet!


Comme je l’ai rappelé dans un précédent post, la Résidence Sociale du 22 rue Béranger est mise en activité depuis peu.

Les statistiques de la première vague d’occupation nous ont été transmises aujourd'hui par Adoma et le Centre d'Action Sociale Protestant. Elles sont très intéressantes car elles montrent que cette résidence accueille une typologie sociale représentative des Parisiens les plus précaires…

Je devrais plutôt dire des Parisiennes les plus précaires… En effet, en terme d’identification de la population, sur les 53 foyers, 29 sont des familles monoparentales dont 28 matrigérées et 20 sont des isolés dont 8 des femmes. Les autres sont des couples sans enfant. Ces chiffres, outre le fait de montrer la vocation familiale de cette structure, montrent bien l’importance du nombre de femmes dans le public précaire.

De très nombreuses origines se trouvent mélangées dans cette nouvelle structure : 50% d’origine subsahélienne et centrafricaine, 30% européenne et 20% maghrébine. Les logements vont du 13m² (F1) au 97m² (F5), de 395 euros à 868 euros ouvrant droit aux APL.

La Résidence Sociale, qui répond à des règles et objectifs sociaux très stricts, accueille, pour un maximum de deux ans, des foyers qui sont socialement et professionnellement insérés. Évidement, cette socialisation est fragile, eu égard à leur parcours de vie difficile et différent. Mais ils ont tous comme point commun la nécessité d’avoir besoin un toit pour ne pas tomber dans la spirale de l’exclusion sociale, alors que pour d’autres c’est d’abord d’autres problématiques sociales à régler (toxicomanie, estime de soi, langue,…) et donc d’autres types de structures. Une résidence sociale a donc pour objectif de consolider l’insertion professionnelle tout en travaillant à un débouché vers un logement pérenne qu’il soit social ou privé.

Ces foyers là sont donc tous actifs, sinon ils ne pourraient pas payer leur loyer. Il s’agit de la nourrice, de l’éboueur, de l’employé-e de boulangerie,… qui a eu un accident de parcours et qui a réussi à s’en sortir mais qui en a perdu son logement.

L’objectif de ce premier comité de suivi a été de trouver une solution à la présence massive d’enfants que nous devons accueillir au mieux. Sauf que quand nos crèches sont en travaux avec des places en moins, quand nos écoles maternelles explosent et quand la situation est tendue dans les autres établissements scolaires, il y a légitimité à se poser la question pour ces 37 nouveaux enfants dont 21 entre 0 et 3 ans ! Car sans garde d’enfants, les jeunes mères risqueront de perdre leur emploi et donc leur insertion…

Afin d’éviter cette disparité à l’avenir, j’ai donc demandé à ce que le projet social soit retravaillé afin de définir des quotas d’enfants par classe d’âge pour que nous puissions offrir à chacun la place indispensable dans les établissements scolaires ou de petite enfance dans l’arrondissement. Cela aura donc un effet lors des futures arrivées au sein de la résidence.

Puis, avec Camille Montacié, première adjointe au maire chargée de la petite enfance, nous avons décidé de partir bille en tête sur l’utilisation du rez de chaussée, à l’origine à vocation commerciale, pour en faire une crèche. Il y a en effet 185 m² dont 67 en sous sol qui pourraient être utilisés pour y implanter une petite structure de 15 berceaux. Nous avons donc (dès la sortie de la réunion !) demandé une étude à la Ville pour savoir si cela était possible et sous quelle forme (municipale, associative ou privée). Si cela n’est pas possible (la réalité économique à prendre en compte!), il ne restera plus qu’à envisager une prise en charge par des gardes maternelles en mutualisant, mais ces dernières sont peu nombreuses et très demandées dans l’arrondissement… Résultat des études mi octobre.

Pour les maternelles (pas d’obligation d’inscription) et pour les écoles primaires ou secondaires (obligation d’inscription), Patricia Brebion Valla, adjointe au maire chargée des affaires scolaires, ne nourrissait pas trop d’inquiétude.

Cette résidence créée s’inscrit dans l’objectif du maire de Paris de financer 2 000 places d’hébergement d’ici 2014 afin d’offrir un accueil digne et efficace à celles et ceux qui en ont besoin. Et ce pour éviter à la Ville de Paris le recours trop important aux hôtels meublés, des fois présentant des conditions de vie indignes, pour un montant annuel de plus de 50 millions d’euros. Là, au moins, la certitude de la qualité est au rendez-vous pour un loyer décent.