29 mai 2010

Nomadez-vous l'esprit dans le 3e!


A l'initiative de Patrick Badard, élu du 3e à la culture, à l'animation locale et à la mémoire, notre arrondissement est ce week end en fête pour la deuxième fois, grâce au Festival Nomades!

Ouvrir les galeries, les musées, les ateliers d'artisans, les faire vivre avec des rencontres, des vernissages, des visites à thèmes, faire se rencontrer les gens qui ouvrent leurs portes et les passants qui visitent tel est l'objectif de cette belle réalisation.

Alors, ce week end, sortez dans le 3e... nomadez-vous l'esprit!

Le programme

28 mai 2010

Assemblée Générale de la Régie de Quartier Paris Centre


J’assistais hier soir à l’assemblée générale de la régie de quartier Paris centre en mairie du 4ème. Initiée par les conseils de quartiers du 3ème arrondissement, et en particulier du quartier Arts et Métiers, la régie de quartier est une structure qui s’inscrit dans le cadre de l’économie sociale et solidaire et qui doit permettre le retour à l’emploi de personnes en difficulté, notamment des personnes très éloignées de l’emploi et touchant le RSA. A travers des activités économiques de gestion urbaine, de nettoiement, d’entretien ménager, de travaux de peinture, la régie de quartier permet à des personnes isolées de retrouver une vie professionnelle et sociale. Des résultats probants aidant, l’initiative a fait des émules puisqu’elle s’est étendue successivement à l’ensemble du 3ème arrondissement puis aux 2ème et 4ème arrondissements, d’où son nouveau nom : Régie de quartier Paris Centre.

La régie de quartier Paris centre emploie donc 19 salariés, soit 6 de plus que l’an passé, avec une activité majoritairement concentrée dans l’entretien urbain (pour 41%), et dans l’entretien ménager (pour 34%). Toutefois, comme beaucoup d’entreprises qui connaissent un rapide succès et une augmentation de leur activité, la régie de quartier traverse une passe difficile d'organisation interne. Cela vient s'entrechoquer avec une faiblesse du ratio encadrement/ personnes en insertion et une insuffisance des formations. Face à ce constat, il a donc été décidé cette année de recentrer la Régie de Quartier sur l'amélioration de son organisation interne.

Pour ma part, j’ai proposé un certain nombre de choses. En premier lieu, un projet en direction des personnes âgées, le Réseau Logement Seniors, qui devrait s’appuyer sur des dispositifs de maintien à domicile. Il s’agit de mettre en place un service gratuit ou quasi pour aider les personnes âgées dans les gestes simples du quotidien comme changer une ampoule ou déplacer un meuble, et ce afin de renforcer leur autonomie. Je n'en dis pas plus car c'est un projet innovant qui verra le jour uniquement en 2011. Sachez juste que pour l'instant que cette initiative et son financement est à l'étude au Centre d'Action Sociale de la Ville de Paris...

J’ai également avancé l’idée d’un renforcement de la qualité du recrutement et des partenariats. Aujourd'hui, 75% des employés de la régie de quartier sont recrutés via le service social de la mairie du 3ème et 25% via le pôle emploi, ce qui alourdit largement la charge de travail en termes de suivi pour les assistantes sociales du service social de la mairie du 3ème. Or, dans le 3ème, nous avons plusieurs structures de réinsertion sociales qui sont dotées de travailleurs sociaux s'occupant d'un public qui a besoin de retrouver du travail (FIT, Groupe SOS, Basiliade, Adoma, Basiliade bientôt,...). Ils prennent ainsi en charge leur réinsertion sociale et la recherche d'un logement si besoin. Ce serait donc l’occasion pour la Régie de Quartier, avec ce type de public, de se concentrer sur son cœur de cible: la réinsertion professionnelle et laisser les autres pans de la réinsertion aux autres professionnels…

Comité Nationale de Liaison des Régies de Quartiers

26 mai 2010

Retraites à 60 ans?


On parle beaucoup des personnes âgées, des seniors et des retraités en ce moment !

Les retraites… 60 ans bien sûr pour aujourd’hui, pour toutes celles et ceux qui ont cotisaient afin de pouvoir bénéficier de ce droit acquis de longues luttes. Le problème avec les récentes déclarations du gouvernement est justement de vouloir remettre cela en cause comme étant le seul moyen de régler la douloureuse question de leur financement. Alors que tant de dossiers mériteraient d’être ouverts pour contribuer à ce fonds sans justement faire encore payer les plus modestes l’incurie de ce gouvernement : remise en cause du bouclier fiscal, niches fiscales,… ainsi que des dossiers de société de plus en plus important comme mobiliser notre société et nos entreprises pour éviter le chômage des seniors, ce qui pèse beaucoup sur notre système.

Mais il ne faut rien attendre de ce gouvernement qui a chaque problème créé une taxe ! Sans d’ailleurs chercher pour autant à en évaluer les conséquences par la suite, comme par exemple la journée du lundi de Pentecôte qui sous couvert de solidarité nationale oublie que cette dernière commence déjà par une meilleure redistribution des richesses plutôt que par le fait de faire contribuer encore et encore celles et ceux, essentiellement les plus modestes, que le gouvernement étrangle de plus en plus. Face à cela, le PS propose une réforme en responsabilité qui cherche à tenir toutes les problématiques de ce dossier. Vous pouvez retrouver la ici.

Alors 60 ans bien sûr pour aujourd’hui car il y a urgence et que le gouvernement a fait des propositions inacceptables. Mais demain ? Objectivement, il faudra voir. Car notre société change, et avec elle, sa démographie et les capacités des uns des autres. Un jour relever cet âge ? Pourquoi pas. Surtout si nous pouvons mettre en œuvre cette loi sur laquelle le PS travaille depuis longtemps, à savoir la prise en compte de la pénibilité (à laquelle il faudra rajouter sans doute un volant « qualité de vie au travail »). Car cette fois-ci, cela ne sera plus qu’un simple problème de finance mais aussi une question de société, de la place du travail dans notre société et dans la vie de chacun. Il faudra donc à terme la traiter et y apporter des réponses qui conviennent à tous, ce qui veut dire aussi protéger les plus faibles. Tel a été le sens de l’intervention de DSK il y a peu à la télévision. Certains ont cherché à lui faire dire par une meta communication qu’il avait voulu se démarquer de Martine Aubry… Qu’on laisse le soin à Martine Aubry d’être première secrétaire du PS et donc de s’opposer aujourd’hui et de faire des proposition maintenant et qu’on permette à DSK d’etre directeur général du FMI, avec une vision, à plus long terme, et donc de dresser des pistes pour dans 15, 20 ans.

Quelques autres sons de cloches en parallèle font tout de même hurler, en particulier cette proposition de taxer les retraités au motif qu’ils sont plus « riches » que les autres. Le tout enrobé de nombreux chiffres, analyses statistiques et autres… pour finalement vouloir augmenter de 0,9 points la CSG sur 35% des retraités. Comme souvent dans les statistiques, nous sommes encore face à l’histoire du statisticien qui s’est noyé dans une rivière qui faisait en moyenne 1m20 de hauteur… Mais les choses ont été prononcées et il faut espérer que cela en restera là.

Car le diagnostic est biaisé par plusieurs faits ! La liste en serait longue mais citons pourquoi pas le fait que cette réforme ne prendrait pas du tout en compte les difficultés autres que rencontrent les personnes âgées dans leur vie quotidienne (la prise en charge de leur dépendance qui n’est pas totalement basé sur la solidarité nationale, l’impossibilité qu’ils ont à trouver un nouveau logement malgré leur ressources et ce à cause de leur âge,…), le fait que les femmes ont des retraites plus basses que les hommes avec des espérances de vie plus élevées,… Finalement, c’est surtout la considération que la retraite moyenne après une vie de travail (29 500 euros) est trop élevée par rapport aux salaires d’une vie en activité. J'avais l'impression qu'il fallait plutôt songer à l'inverse, que ce sont les salaires d'aujourd'hui qui sont trop faibles. J’ai un peu tendance à penser que cette logique est plus comptable que politique…

Il faudrait sans doute inviter les auteurs de ces propositions à la commission d’attribution des places en résidences municipales pour personnes âgées à laquelle je participe avec Liliane Capelle, adjointe au maire de Paris chargée des seniors… L’occasion de se rendre compte des réalités de vie des personnes âgées de la capitale (loyer honteux (des fois 50 euros du m² !), inaccessibilité, isolement,…), ce qui justifie de ne pas prendre que des éléments comptables quand on réfléchit à ce problème…

19 mai 2010

Les travaux de la Maison Relais de la rue du Vertbois... Sur la ligne de départ!


Ça avance pour la future maison relais du 58, rue du Vertbois dans le 3ème. Pour vous rafraichir la mémoire, cliquez ici.

Je participais justement ce matin à une réunion de travail avec les partenaires de l’opération pour faire un point sur l’avancement du projet. Etaient présents des représentants de la direction du logement et de l’habitat, de la direction des affaires sociales, de l’association Aurore et de « Coopération et Famille », une entreprise sociale pour l’habitat.

Nous avons quasiment fini de recenser les habitants de cet immeuble (12 à l’heure actuelle) afin de pouvoir leur proposer des conditions de vie plus décentes. Les logements aujourd’hui y sont petits, mal isolés, et dès fois un peu surpeuplés. Nous allons donc leur proposer des logements correspondant mieux à leur situation (surface et loyer essentiellement). Ce travail durera environ un an mais c’est une phase assez critique car pour faire les travaux, nous devons avoir vidé totalement l’immeuble.

Le dossier de financement a été déposé à cet effet il y a peu et est en cours d'instruction, passage de Conseil de Paris prévu pour juillet ou septembre. En outre, l’année en cours permettra à Coopération et Famille de prendre les contacts nécessaires avec la copropriété du 58, rue du Vertbois afin de faire accepter le programme des travaux par les copropriétaires. La Déclaration Préalable se fera donc en fin d’année, la consultation des entreprises prendra par la suite 6 mois, et le chantier commencera donc mi 2011 pour une livraison mi 2012 ! Petite modification au projet, un certain nombre de travaux supplémentaires (dont la suppression d'un escalier va nous amener à baisser sensiblement le nombre de logements proposés à l'issue des travaux, 15 au lieu de 18, une capacité d'accueil de 20 personnes au lieu de 22).

Aspect intéressant à noter, ces travaux vont très largement diminuer la facture énergétique de ce bâtiment. Aujourd’hui, il consomme 586 kWH/m²/an, mi 2012, il atteindra 139, ce qui est un progrès immense et ce qui se ressentira sur la facture des futurs occupants.

Cet aspect du dossier est donc bien engagé !

Mis à part le suivi du chantier et des relogements, il reste encore deux sujets à engager : le montage de partenariat entre l’association Aurore qui gèrera la Maison Relais et les services sociaux extérieurs (le service social de la mairie, l’Espace Solidarité Insertion St Martin, la Régie de Quartier,…) et l’explication du projet aux riverains.

Ainsi, le 3e prend toute sa place à la politique solidaire voulue par Bertrand Delanoë sur TOUT Paris !

18 mai 2010

Ce soir, on présente et on finit de concerter sur la place de la République!



Annick Lepetit
députée de Paris et adjointe au Maire de Paris

Pierre Aidenbaum
maire du 3e

Rémi Féraud
maire du 10e

Patrick Bloche
député-maire du 11e

vous invitent à la réunion publique
du mardi 18 mai prochain sur la place de la République
19h - Salle Olympe de Gouges
15, rue Merlin - 75011 Paris

Au menu: présentation du projet et des éléments sur lesquels nous pourrons poursuivre la concertation pour lui permettre de mieux répondre à nos attentes.

Venez nombreux!

14 mai 2010

Venez construire un mur contre l'homophobie et la transphobie (a priori Eric Zemmour ne viendra pas)



A l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la
transphobie, l’Association de Reconnaissance des Droits des Homosexuel(le)s et transexuel(le)s à l'Immigration et au Séjour organise ce dimanche 16 mai à partir de 11h00, un évènement festif à la Mairie du 3ème arrondissement de Paris.
Dans le cadre d’un moment de convivialité autour d’un apéritif offert par
l’association, l’ARDHIS et ses membres vous invitent à construire un «
mur contre l’homophobie et la transphobie ».

L’ARDHIS compte en effet parmi ses membres de nombreux étrangers
originaires de pays où la situation des droits des personnes lgbt est
souvent difficile, quand cela n’est pas désastreux. C’est d’ailleurs
pour ces raisons que beaucoup d’entre eux demandent l’asile à la France.
C’est en solidarité avec eux, que notre association a voulu lancer ce
projet auquel nous vous invitons, toutes et tous, à venir participer.

Il s’agira que chaque personne qui le souhaite, prenne la pose
devant notre photographe. Les portraits seront ensuite imprimés et
immédiatement accrochés sur un panneau. L’objectif étant qu’à la fin de
l’après midi, ce panneau soit totalement recouvert de portraits, et que
cela constitue donc un véritable mur de portraits.

Nous vous inviterons à poser en tenant dans vos mains un message contre
l’homophobie et/ou la transphobie : vous pourrez utiliser des messages
déjà écrits, ou bien formuler vous-même votre message, en français ou
dans votre langue maternelle (ceux qui ne souhaiteraient pas que leur
visage soit visible, pourront le dissimuler à l’aide du message lui-même
!).

En même temps et au même lieu, l’association vous offrira à boire et
à grignoter. Les plats, gâteaux, tartes ou cakes que vous souhaiteriez
apporter seront les bienvenus pour agrémenter le buffet (de la vaisselle
jetable sera disponible).

www.ardhis.org

www.idahomophobia.org

Le programme de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie à la Mairie du 3e

12 mai 2010

Comité de Gestion du Centre d'Action Sociale du 3e arrondissement


A Paris, les effets de la crise se font de plus en plus fortement ressentir. Les premiers touchés sont sans surprise les parisiens et les parisiennes les plus fragiles économiquement et socialement. Face au désengagement de l’Etat quant au soutien des plus touchés par la crise (et ce n’est pas l’allocation annoncé par Nicolas Sarkozy qui remplacera une vraie politique de relance, d’investissement et de formation), la Ville de Paris doit se mobiliser en termes de suivi et d’aide sociale, et en l’occurrence se substituer au rôle légitime de l’Etat.

Via le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, chargé d’animer une action générale de prévention et de développement social dans le Capitale, la Ville de Paris s’acquitte de cet indispensable devoir.

En tant qu’adjoint au maire en charge des affaires sociales, je suis membre du comité de gestion du CASVP du 3ème arrondissement et j’assistais justement à la présentation de leur rapport d’activité pour l’année 2009 mercredi dernier. L’occasion également de féliciter les 71 personnes qui travaillent au CASVP du 3e !

Aux vues du budget 2009 – qui s’élève à 5 825 920€ pour le 3ème-, les besoins sont non négligeables et les habitants de notre arrondissement en difficulté plus nombreux qu’on ne pourrait le croire. En témoigne l’augmentation des dépenses liées aux aides attribuées par le CASVP. Deux publics sont principalement touchés par l’augmentation de ces aides depuis un an: les familles modestes monoparentales, dont les aides ont augmenté de 10,36%, et les célibataires isolés en difficulté, avec une hausse de 11,39%. Ces aides sont distribuées soit au titre de l’hébergement (en cas de prise en charge hôtelière) soit au titre de la subsistance alimentaire. A noter que les dépenses les plus importantes ont été en direction des personnes âgées et en situation de handicap puisque leur montant s’élève à plus d’1,2M€.

Par ailleurs, une attention particulière est portée à l’égard des questions de logement qui constituent un facteur de précarité à ne pas négliger. Deux dispositifs d’aide sont mis à disposition des parisiens : « Paris Logement Familles » et « Paris Logement ». « Paris Logement Familles » a permis à 176 familles du 3ème de bénéficier d’une aide mensuelle (110€ minimum) afin de mieux supporter leurs dépenses de logement. De même, « Paris Logement », entrée en vigueur au 1er octobre 2009, permet aux personnes isolées de compenser un taux d’effort disproportionné. Elle correspond à une aide de 80€ pour les personnes isolées et de 90€ pour les couples sans enfant percevant moins de 1 100€ par mois et consacrant au moins 30% de leurs ressources à leurs charges de logement. Cette aide étant nouvelle, nous n’avons pas encore suffisamment de recul pour avoir des chiffres précis.

L’ensemble de ces aides, et en particulier les aides au logement, ont été rendues indispensables par l’intensification des effets de la crise, souvent via la perte d’un emploi ou la fin de droits, sur certains parisiens qui ne parviennent plus à supporter les charges vitales qui leur incombent. L’arrondissement comportant beaucoup d’employés dans des secteurs touchés de plein fouet par la crise (communication,…), ceci explique cela.

Juste un petit regret : ne pas avoir eu plus de statistiques « genrées », ce qui nous aurait permis d’affiner un peu l’analyse et les besoins des familles… Mais je l’ai demandé pour l’année prochaine.

11 mai 2010

Flash Infos Compte Rendu de Mandat - Conseil de Paris des 10 et 11 mai - APHP et tarification des cantines scolaires


Encore un Conseil de Paris terminé! Au menu, deux sujets très importants qui montrent comment la ville peut, grâce aux services publics, changer la vie des Parisiennes et des Parisiens: l'avenir de l'AP-HP et la tarification des cantines scolaires.

L’APHP est aujourd’hui grandement mise en danger depuis le vote de la loi « Hôpitaux, patients, santé et territoires » avec une crainte majeure : la remise en cause du projet médical et scientifique qu’engendreraient la mise sous tutelle de l’Agence Régionale de Santé et l’atomisation de l’APHP, les réductions budgétaires et de personnels et les dispositions de la gestion en fonction de la tarification à l’acte alignée sur le secteur privé. Il faut ajouter à cela un bâti hospitalier qui n’est plus adapté à la pratique hospitalière tant en terme de logistique que de qualité de l’accueil, une situation face à laquelle l’Etat ne semble pas vouloir débloquer les crédits à ces travaux nécessaires. C’est aujourd’hui l’ensemble de la communauté hospitalière, les patients et les élus locaux de gauche qui partagent cette inquiétude.

Plusieurs choses font la spécificité de l’APHP : la médecine sociale de proximité (dont l’Hôtel Dieu en est le premier symbole) tout d’abord, la prise en charge de plus de la moitié des cas de VIH de la France d’un très grand nombre d’IVG ensuite, et enfin un engagement dans l’excellence que personne ne remet en cause sur la scène mondiale.

L’ensemble des groupes de gauche du Conseil de Paris a adopté un vœu qui rappelle la nécessité de maintenir ces trois piliers sans pour autant renoncer à la réforme. Il serait suicidaire de renoncer à toute réforme quand la science évolue, les pratiques médicales mutent et la place de l’hôpital dans la Ville, dans la vie des malades et dans le processus de soins change grandement. Mais il serait aussi suicidaire de mener cette réforme avec une logique purement comptable et surtout sans concertation avec les usagers, le corps médical et les élus locaux, comme cela est le cas depuis que ce dossier a été ouvert par l’actuel gouvernement.


Pour retrouver la communication de Bertrand Delanoë : le site du groupe socialiste.

Deuxième sujet d'ampleur qui nous a beaucoup occupé, la tarification dans les cantines scolaires.

Applicable à la rentrée scolaire 2010, cette réforme, que le Maire de Paris a inscrite dans son programme de mandature, constitue une mesure de justice sociale. La restauration scolaire à Paris est en effet caractérisée aujourd’hui par une forte disparité des tarifs en fonction des arrondissements due notamment au fait que le département a, depuis décembre 1961, déléguer la compétence de fixation des tarifs à chacune des caisses des écoles. Cela dit, dès 2001, une démarche de convergence des tarifications a été initiée, les caisses des écoles étant incitées à adopter une grille à huit tarifs similaire à celle mise en oeuvre pour les activités périscolaires, basée sur le quotient familial de la Caisse d’Allocations Familiales. A ce jour, 16 caisses ont une grille de 8 tranches reposant sur les mêmes seuils de quotients familiaux mais chacune avec des tarifs différents et 4 caisses(6ème, 16ème, 17ème et 19ème) ont une grille tarifaire a 5 tranches (seul le 19ème utilise le quotient CAF).

Les objectifs de la réforme sont au nombre de trois : instaurer une tarification unique sur Paris, sur la base d’une grille à 8 tarifs prenant en compte les quotients familiaux de la CAF, lisser le taux d’effort des familles en le diminuant pour les familles aux revenus moyens (tranches 4.5.6) et établir une répartition équilibrée des familles dans la partie supérieure de la grille tarifaire.

Cette mesure de justice sociale a pour objectif de faciliter l'accès des petit-e-s parisiennes et parisiens à la restauration scolaire quand pour les plus pauvres d'entre eux, il s'agit souvent du seul repas de la journée. Tout faire pour inciter les parents à utiliser ce service, c'est aussi l'assurance d'avoir un repas équilibré et donc des bonnes conditions de développement quand notre société est de plus en plus confrontée au problème d'obésité juvénile.

Face à cet enjeu, la droite a voté contre...


Un dernier mot pour une délibération qui n'était pas au coeur de ce conseil de Paris mais qui me tient particulièrement à coeur, l'attribution de deux subventions d'un montant de 30 000 euros à l'Association pour la Défense des Familles et de l'Individu et au Centre de Documentation, d'Education, d'Action contre les Manipulations Mentales (dont je suis proche) pour leur action de lutte contre les sectes et les dérives sectaires...

10 mai 2010

« Nulle terre française ne peut plus porter d'esclaves » (entendue à l'Assemblée Nationale Constitutante le 1er décembre 1848)


La Mairie du 3e célèbre, grâce à Flora Bolter, élue en charge des Droits de l’Homme, l’abolition de l’esclavage en proposant deux rencontres particulièrement intéressantes : tout d’abord, ce soir, une soirée projection/débat autour du film « Victor Schoelcher, un homme contre l’esclavage » et demain, mardi, un débat en présence de Bruno Maillard, historien, sur les questions de la traite, de l’esclavage et de la colonisation. Le programme? au bout de ce lien.

L’occasion de rappeler l’histoire et le combat mené par celles et ceux qui se sont battus contre cette condition humaine indigne : la première abolition le 4 février 1794, le retour en arrière de la Monarchie de Juillet, les lois Mackau, le décret d’abolition définitive du 27 avril 1848, l’action d’humanistes tel Victor Schoelcher, Lamartine,…

L’occasion aussi de rappeler qu’il faut être toujours vigilant en France et sur la planète car l’esclavagisme existe toujours et prend des formes nouvelles : traite économique, esclavagisme sexuelle, esclavagisme des enfants, séquestration domestique,… 12,3 millions de personnes seraient en travail forcé sur la planète dont 350 000 dans les pays industrialisés.

Un combat encore à mener qui commence par l’information de nos concitoyens sur ces chiffres encore d’actualité.

Avis de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France

09 mai 2010

François Fejtö : hommage à un européen, habitant du 3ème…


François Fejtő, écrivain, historien, journaliste et linguiste d’origine hongroise, spécialiste de renommée mondiale de l’Europe centrale et orientale, s’est éteint le 2 juin 2008 à Paris à l’âge de 98 ans. Habitant du 3ème arrondissement au cours des 10 dernières années de sa vie, c’est sous l’impulsion de Patrick Badard, élu chargé de la culture et de la mémoire, qu’une plaque en son hommage a été dévoilée et inaugurée en cette journée de l'Europe au 156, rue Saint-Martin, son dernier domicile parisien.

Cet intellectuel aux plus de 30 ouvrages, qui s’est vite opposé au fascisme et à la politique pro-allemande du gouvernement hongrois de l’époque, a milité quelques temps auprès des communistes, ce qui lui a d’ailleurs valu une peine d’un an de prison en 1932. Expatrié en France pour ses convictions en 1938, il prendra la nationalité française en 1955. Journaliste de formation, il travaille pour l’Agence France Presse dès 1950 et pour presque 30 ans. Il y sera chargé de commenter les événements du monde communiste et est-européen en général. Unanimement reconnu comme l’un des plus grands intellectuels du XXème siècle il comptait notamment parmi ses amis Camus, Sartres ou encore Simone de Beauvoir.

Je terminerai par une citation d’Andras Ecsedi-Derdák, directeur de l'Institut hongrois de Paris: « Le conteur éternel, l’oracle de son temps est mort sans souffrir, dans son lit d’hôpital, en bavardant. Il a vécu presqu’un siècle, il est devenu historien polygraphe et il avait une connaissance extraordinaire – qu’il s’agisse d’histoire, de politique, de littérature, de musique classique ou d’arts - il comprenait le cours du monde mieux que quiconque ».

Au moment où la solidarité européenne se cherche, ces petits gestes parlent beaucoup...

Photo: A.Ouidir

06 mai 2010

Tribune des élus socialistes et apparentés dans le dernier journal de la Mairie du 3e


Étrange ambiance pendant la Nuit des Molières !

Alors qu’un représentant syndical prenait la parole pour stigmatiser la fragilisation des acteurs du monde culturel, le ministre, et c’était inédit, prenait la parole pour répondre en direct à cette interpellation ! Mais qu’a-t-il répondu au juste ? Qu’il n’était pas d’accord et que ceux qui « le savent, le savent » ! On peut difficilement faire plus obscur ! Et pour cause, Mr Mitterrand sait bien, en effet, que depuis plusieurs années, le gouvernement mène une politique visant sciemment à réduire les moyens publics de la politique culturelle !

Il est loin le temps où un autre Mitterrand donnait à la Culture une place centrale dans son projet politique ! Aujourd’hui, après avoir gravement remis en cause le régime des intermittents, après avoir réduit les budgets alloués aux institutions culturelles (RGPP oblige), le gouvernement s’attaque au dernier rempart du financement de la diversité culturelle : les collectivités territoriales. En menaçant de retirer la clause de compétence générale aux régions et départements, il s’agit bien de limiter le financement public de la Culture et de livrer les créateurs aux seuls financeurs privés !

Dans le 3e, nous persistons dans une politique active de soutien à la création. Nomades au printemps, Festival des Cultures Juives et Soirs d’été, réouverture de la Gaité Lyrique en décembre : autant de moments forts, pour partager une émotion artistique collective et, d’une certaine manière, exprimer notre opposition à la politique actuelle.

04 mai 2010

Mais où donc est l'Europe?


Un texte particulièrement intéressant de Jean-Christophe Cambadélis, député de Paris, secrétaire international du PS, sur la séquence politique que viennent de vivre l'Europe, la Grèce et le FMI. Après l'avoir lu, je vous invite à jeter un coup d'oeil sur cette dépêche AFP.

La solidarité européenne en panne

La crise grecque met clairement l’Europe à l’épreuve. Après l’invention par Goldman Sachs et reprise depuis par tout le monde, des BRIC (Brésil Russie Inde Chine) qui était sensé représenter le bloc des émergeants – mais dont il faut admettre qu’il n’est pas aussi homogène qu’on le pense, voici maintenant les PIGS, (Portugal Italie (et Irlande) Grèce Espagne) qui désignent ces pays les plus fragiles de la zone Euro. Ces pays ont en commun d’être la cible des marchés à cause de l’importance de leur endettement. On doit cet acronyme clairement injurieux (« pigs » signifie « porcs » en anglais) à des traders et des journalistes anglo-saxons un jour de 2008. On les accuse de ne pas respecter la discipline budgétaire.

Le gouvernement grec doit affronter la colère de la rue, même si dans l’ensemble, il bénéficie du soutien des deux tiers des Grecs, d’après les sondages et que les syndicats ne font pas souffler de vent de révolte, la rigueur est dure pour tout le monde. Mais, on a l’impression à entendre l’extrême gauche, qu’il est aussi coupable que le gouvernement conservateur qui a été battu aux élections et dont on a découvert qu’il avait trafiqué les chiffres avec l’aide de la banque d’affaires Goldman Sachs.

L’intervention du Fonds monétaire international, si elle est salutaire, n’en est pas moins la démonstration d’une carence européenne.

Si la Grèce avait été une banque, en aurait-il été de même ?

Cela en dit long sur ce nouveau mal qui ronge l’Europe, l’égoïsme politique. Il est économique et national car la stigmatisation de ces pays vient d’autres pays qui ont peur de la « contagion ». L’Allemagne dont les relations avec la Grèce sont anciennes subordonne son discours à des considérations de politiques intérieures qui s’arrêtent aux élections régionales dans le Land de Rhénanie du nord – Westphalie desquelles dépend l’avenir de la majorité conservatrice au Bundesrat.

Face aux difficultés de certaines Etats-membres de l’Union européenne, face aux problèmes qui frappent des régions de nos pays ou des catégories sociales de nos populations, il semble que le trio européen qui devait faire ses preuves, plie devant l’épreuve. L’intervention du FMI est la démonstration de la faiblesse des mécanismes européens quand il s’agit de sauvetage économique ou de thérapeutique financière. La réaction généralement constatée, c’est le « chacun pour soi » et le « débrouillez-vous ». Tout cela fait partie d’un contexte et la nouvelle crise de régime en Belgique, comme le résultat sans appel des élections législatives en Hongrie sont les facettes d’un même phénomène, la droite européenne crie « haro sur la solidarité ».

Aujourd’hui, alors que le libéralisme est en crise du, nous sommes dans une période particulière. C’est un véritable courant antisolidaire qui est à l’œuvre. Il est fait de séparatisme, comme en Espagne avec la Catalogne, en Italie avec le poids croissant de la Ligue du nord comme on l’a vu lors des récentes élections régionales, il y a un mois, en en Belgique avec la querelle linguistique, qui, une fois de plus a mis un terme au gouvernement Leterme. Il est aussi fait d’égoïsme, teinté de nationalisme avec l’attitude d’Angela Merkel à l’égard de la Grèce. Aux Pays-Bas où l’extrême droite (VVE) va tenter une percée lors des élections législatives anticipées. En Hongrie bien sûr, avec la victoire historique du Fidesz, qui rafle les deux tiers du Parlement et qui est en mesure de modifier la constitution à sa guise, une victoire qui fut celle aussi de l’extrême droite avec, pour la première fois, l’entrée du Jobbik au Parlement hongrois. Nous l’avons en France avec le Front national. La liquidation du courant libéral tel qu’il s’est exprimé vient se construire un courant antisolidaire qui exprime qu’il n’y a pas de solidarité à exercer avec d’autres catégories, qu’il s’agisse des immigrés, des pauvres, ou de pays en difficultés.

Si l’Europe n’est pas solidaire, elle meurt. Et si elle meurt, les pays seront sans filet face aux marchés. Imaginez la France avec ses 175 milliards d’euros de déficit ! C’est la rigueur renforcée dans la minute. La solidarité c’est toute l’essence de sa construction que la coopération entre les nations, la solidarité entre les sociétés depuis ce 9 mai 1950 où Robert Schuman expliquait dans un discours fondateur, l’importance du rôle de la France dans la construction d’une Europe solide, prospère et pacifique, reposant sur une base franco-allemande. Un texte perçu à l’époque comme « une saine évolution européenne » par le social-démocrate allemand Kurt Schumacher. Depuis 60 ans, on n’aurait donc rien appris ?

Conseil d'arrondissement: emploi, insertion et problème de vocabulaire...


Au programme de ce Conseil d’Arrondissement du 3 mai : l’emploi. L’occasion de faire un point sur le forum des métiers de l’hôtellerie et de la restauration du 15 avril dernier. Yann Marteil, adjoint chargé du développement économique et de l’emploi, en a donc profité pour rappeler que ce forum devait avant tout répondre à des problématiques d’insertion professionnelle.

Cette année, et pour la 6ème année consécutive, le forum, organisé par la mairie du 3ème, s’est déroulé Espace des Blancs Manteaux, dans le 4e (le Carreau du Temple n’étant plus disponible) et a accueilli 57 stands, dont 42 entreprises. Parmi ces entreprises il faut noter la présence cette année de l’hôtellerie de luxe et notamment de l’Hilton, du Plaza ou encore du Royal Monceau. 2 500 visiteurs ont participé au forum. Beaucoup de jeunes, mais quelques seniors aussi auxquels il faudra accorder une attention particulière dans l’organisation des prochains forums.

L’an dernier, 204 contrats ont été signés à l’issue du forum. On en espère plus cette année. Yann Marteil a enfin insisté sur le partenariat qui lie la mairie du 3ème arrondissement avec l’ADDEL (Association pour le Développement d’une Dynamique de l’Economie Locale). Cette association, partenaire du forum, réalise en mairie à raison de deux fois par semaine des permanences emploi et reçoit ainsi plusieurs dizaines de personnes chaque mois.

A la suite de cette présentation, j’en ai profité pour faire un point sur la nécessaire insertion sociale qui doit accompagner permettre l’insertion professionnelle. Il me paraissait indispensable de dire quelques mots sur les allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA), car si la création d’emploi est fondamentale, il faut aussi s’intéresser à la manière de ramener les personnes qui en sont le plus éloignées vers le marché du travail. C’est en l’occurrence l’objet du Plan Départemental d’Insertion que nous votons chaque année en Conseil de Paris, et sur lequel je m’investis particulièrement dans mes fonctions de vice président de la commission des affaires sociales du Conseil de Paris. Il s’agit d’apporter un accompagnement et un suivi social adapté au profil type des allocataires parisiens du RSA. Lors du Conseil d’Arrondissement, j’ai justement rappelé les principales caractéristiques de l’allocataire du RSA dans le 3ème. Dans l’arrondissement, 915 personnes sont bénéficiaires du RSA dont une majorité d’hommes. Il s’agit en grande partie de personnes très isolées : des foyers seuls sans enfants. A noter également une surreprésentation d’artistes, de diplômés (en particulier dans la communication) et de personnes en situation de handicap (d’où l’importance de la présence de l’association Hanploi lors de ce forum). Il faut donc, outre la création d’emploi, apporter un suivi social adapté aux bénéficiaires du RSA qui sont par définition les plus éloignés de l’emploi afin de les remobiliser, qualifier, orienter. Le RSA n’est qu’une manière différente de redistribuer un revenu minimum. L’Etat s’en est déchargé sur la collectivité locale parisienne sans en mesurer les conséquences.
Cela a été à nous d’imaginer tous ces dispositifs d’insertion qui le rendent vraiment utile.

Enfin, il faut revenir sur la réaction plutôt dérangeante de Martine Weil Reynal, conseillère de l’opposition, à la délibération présentée par Patricia Brebion-Valla, chargée de la vie scolaire. Cette délibération avait pour objet l’harmonisation des tarifs de la restauration scolaire entre les arrondissements dans le but d’aboutir à une grille tarifaire plus juste qui prendrait mieux en compte le taux d’effort des familles. Ainsi, les familles aux revenus les plus faibles bénéficieront d’une tarification plus avantageuse, alors que les tarifs pour les familles aux revenus élevés et très élevés, c'est-à-dire de 4 750€ à 6 250€ et plus par mois, subiraient une légère réévaluation comprise en 11 et 13€ par mois. A cette occasion, Martine Weil Reynal s’est insurgée en affirmant que la réévaluation toucherait les classes moyennes en ajoutant que 4 750€ par mois, c’était peu. Sans doute est-il nécessaire de rappeler que le revenu médian à Paris est de 1 800€ par mois environ… Je soutiendrai donc la réaction de Denis Murat, conseiller d’arrondissement, qui a très justement répondu que « des classes qui gagnent 6 000€ par mois ne sont pas si moyennes que ça, ou alors c’est soit un problème culturel soit un problème de vocabulaire »…