26 novembre 2009

2e Nuit Solidaire pour le logement


PARIS, 26 novembre 2009 (AFP) - Déçues des réponses gouvernementales à la crise du logement, les associations organisent une "nuit solidaire" en France pour "pousser les feux" sur cette question qui concerne, selon elles, près d'un Français sur six.

Cette deuxième édition pour Paris se tiendra vendredi place de la Bastille à partir de 18H00, avec le soutien d'artistes comme Cali, Tcheky Karyo, Pierre Souchon qui se produiront, un barbecue géant, une soupe populaire où des milliers de personnes - bien et mal logées - sont attendues, certaines pour passer la nuit dehors.

L'initiative a essaimé à Marseille, Lille, Lyon, Toulouse, Strasbourg, Cahors et Tarbes, "pour répondre à une demande des professionnels, des bénévoles et des personnes concernées, des familles hébergées", affirme Hervé de Ruggiero, de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars), au nom du Collectif de 31 associations.

"Cette Nuit, c'est pour +pousser les feux+ et dire qu'on ne se contentera pas" des réponses apportées jusque là par le gouvernement dont "on ne voit pas la volonté", explique M. de Ruggiero.

Le Collectif propose depuis des mois un panel de mesures urgentes : suspension des expulsions, éradication des 600.000 logements indignes, réquisition de bâtiments dans les communes réfractaires au droit au logement opposable (Dalo), production annuelle de 150.000 logements sociaux, augmentation des aides au logement pour compenser les effets de la crise, etc.

Pour Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre, "la situation est catastrophique, la crise du logement touche 10 millions de personnes, nous sommes donc tous concernés".

Ce chiffre recouvre 3,5 millions de personnes sans abri (SDF, migrants, jeunes en rupture) ou très mal logées (cabanes, caravanes, familles nombreuses en chambre d'hôtel, hébergement d'urgence) et 6,5 millions de personnes fragilisées (en instance d'expulsion, logeant chez des tiers, dans des copropriété insalubres...).

Instigateur du campement spectaculaire de tentes de SDF le long du canal Saint-Martin à Paris à l'hiver 2006-2007 qui avait poussé le gouvernement à adopter la loi sur le Dalo, Augustin Legrand constate que la "situation est pire qu'il y a trois ans".

"Les réponses politiques s'apparentent à des mensonges, on fabrique des réponses de circonstance, on fragmente les problèmes", déplore le porte-parole des Enfants de Don Quichotte.

Il constate notamment l'absence de suivi pour les SDF en transition vers un logement, la poursuite des expulsions locatives et l'ouverture de places d'urgence uniquement en hiver.

Giovanni, 52 ans, et sa compagne Agnès, 40 ans, avaient bien cru sortir de la rue lorsqu'ils ont quitté en avril 2007 le canal pour un des mobile-homes du "Village de l'espoir" installé à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Il y a dix jours, ils s'en sont fait expulser sans ménagement, selon leur récit. Ils campent de nouveau avec leurs deux chiens place de la République à Paris. "Retour à la case départ", soupire Giovanni. "A la case zéro", le reprend Agnès.

25 novembre 2009

Quand le FMI fait de la politique qui change la donne...


Vu dans la Tribune sous la plume de Philippe Mabille

Strauss-Kahn en Robin des Bois

"On a enterré un peu vite la taxe Tobin. L'idée de créer une taxe sur les transactions de change émise par l'économiste et prix Nobel d'économie James Tobin (mort en 1982), a été ressuscitée à la fin de l'été par Adair Turner, le très sérieux patron du FSA, le gendarme de la finance britannique. "Shocking", avait alors répondu la City outragée, ce qui n'a pas dissuadé Gordon Brown, le Premier ministre du Royaume-Uni, d'appeler le G20 Finances à étudier cette hypothèse le mois dernier.

Ce n'était pas un vœu pieux : Dominique Strauss-Kahn a annoncé hier lors d'une conférence du patronat britannique à Londres que le FMI allait étudier officiellement une taxe sur les banques, parmi d'autres réflexions destinées à éviter la réapparition de bulles financières et à dissuader les banques d'adopter de nouveau des comportements à risque dans l'euphorie retrouvée des marchés financiers. Le patron (français) du FMI n'ignore pas que la question de la taxe Tobin est défendue depuis de nombreuses années en France par l'association Attac et vue avec sympathie par l'opinion.

Quoi de mieux, pour celui qui apparaît aujourd'hui comme le seul socialiste capable de battre Nicolas Sarkozy en 2012, que de rendre enfin possible, à la faveur de la crise, la création d'une taxe sur la finance, une taxe "Robin des Bois" censée prendre aux riches pour redonner aux pauvres. DSK, qui est à Paris aujourd'hui pour un débat organisé par The Economist, préparerait-il son retour ? Certes, il apprécie beaucoup le "job" de directeur général du FMI qui lui offre une exposition internationale inespérée. Mais, à 60 ans, l'ancien ministre de l'Economie de Lionel Jospin ne peut probablement pas s'empêcher de mesurer ses chances de remporter l'élection suprême, au moment où la moutarde de Dijon monte en mayonnaise dans le camp socialiste."

http://www.latribune.fr/opinions/20091124trib000446381/strauss-kahn-en-robin-des-bois.html

14e Etats Généraux des Elus Locaux Contre le Sida


« Elu local, je m’engage à :

1. Sensibiliser mes citoyens sur la nécessité de la prévention contre le Sida et sur la solidarité à l’égard des personnes séropositives ou ayant déclaré la maladie,

2. Mettre en oeuvre une politique de lutte contre le Sida planifiée sur la durée de mon mandat et dans la collectivité locale dont je suis élu(e). Cette politique sera définie en concertation avec les pouvoirs publics, les intervenants locaux, les associations nationales et locales de lutte contre le Sida. »

Le fondement de ce manifeste est simple: tous les réseaux sont bons pour lutter contre le Sida et mêler à cela les élus locaux n'est que chose intelligente car l'élu local est celui qui se veut dans une proximité très forte avec les citoyens. De ce fait, certains messages passent mieux quand ils sont portés par des personnalités localement connues et respectées. En particulier, les messages de solidarité et de prévention.

Il y a aujourd'hui nécessité à reprendre la mobilisation: augmentation des contaminations, baisse des budgets, banalisation de la maladie,...

Le 3e arrondissement, outre le Centre LGBT qui héberge des associations de lutte contre le Sida, accueille deux associations professionnelles de lutte contre le Sida, Basiliade et les Petits Bonheurs, qu travaillent très bien avec la Mairie du 3e dans le cadre de nos Comités de Pilotage des Affaires Sociales et avec le Service Social dans le cadre de la polyvalence de secteur.

A l’occasion des 14e Etats Généraux de la Lutte contre le Sida, j’ai été élu secrétaire général adjoint de l’association. C’est un honneur pour moi que de contribuer modestement à la mobilisation des élu-e-s sur cette question.

Dans les semaines qui viennent, ELCS va saisir toutes les têtes de liste désignées à l’occasion des élections régionales de 2010 afin de connaître leurs projets à destination des populations qui, sur le territoire de leur région, sont directement ou indirectement concernées par la pandémie.

http://www.elcs.fr/

23 novembre 2009

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Plan Départemental d'Action pour le Logement des Personnes Défavorisées


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,

Depuis 1990 et la loi Besson, la Département de Paris adopte tous les 5 ans son Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées. Le vote du 5e PDALPD aujourd’hui est l’occasion de préciser que les objectifs du précédent ont été atteints, voire dépassés pour la plupart, que ce soit la production de logements sociaux, en particulier ceux de type PLAI, l’amélioration de l’accès au parc social, la lutte contre l’insalubrité et l’amélioration constante de nos dispositifs de prévention des expulsions.

Cependant, la crise du logement, très marquée en Ile de France, nous oblige. Nos partenaires, les associations d’insertion par le logement, nous l’ont fait savoir lors d’une réunion d’écoute que Madame Trostiansky a souhaité, allant au-delà de nos obligations de concertation pour la réalisation d’un tel plan.

Le contexte législatif a profondément muté depuis l’adoption du précédent PDALPD. Le vote de la loi « Droit au Logement Opposable » et sa mise en œuvre quelque peu chaotique a traduit une volonté du législateur beaucoup plus qualitative que quantitative, instaurant une logique de résultat mais sans s’en donner les moyens concrets. La chute vertigineuse du dernier budget gouvernemental attribué au logement le démontre. Saisissons cependant ce qui est bon à prendre et reconnaissons cependant que les nouveaux moyens administratifs et réglementaires mis à disposition ont permis à la Ville d’envisager de nouvelles actions sans attendre le vote d’aujourd’hui.

Afin de nous proposer ce 5e PDALPD, les services de l’Etat et ceux de la Ville ont travaillé avec l’Atelier Parisien d’Urbanisme et l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile de France (IAURIF) afin de définir les publics les plus précaires et leur besoin. Il ressort de ces études que parmi les plus défavorisées sur Paris les plus fragiles se démarquant particulièrement sont les foyers touchés par le handicap, menacés d’expulsion ou déjà sans logement, hébergés en structures sociales ou vivant dans un local non destiné à l’habitat.

Fruit d’un long travail préparatoire avec les différents acteurs sociaux oeuvrant pour les personnes défavorisées, ce 5e PDALPD décline de matière très concrètes les objectifs à atteindre et les moyens mis en place pour cela. Cinq chantiers sont par ce biais lancés ou amplifiés.

Tout d’abord, la création d’une offre locative accessible aux plus défavorisés, à travers le parc social traditionnel mais aussi le financement de nouvelles places en résidences sociales et en maisons relais. L’objectif de production de logements sociaux est de 40 000, avec une large part financée en PLA-I pour les publics les plus précaires. De plus, ce sera 2000 places d’hébergement qui seront financées, dont 250 suite à un appel d’offre pour ouvrir des structures sociales innovantes à destination des publics qui ne trouvent pas leur place aujourd’hui dans notre offre traditionnelle. Parallèlement à cela, nous continuerons à développer une offre diversifiée en matière d’accompagnement social et de médiation locative à travers les dispositifs « Louez Solidaire » et « AIVS », tout en accompagnant la mise en place du PASS Garantie Risque Locatif qui permettra aux bailleurs d’obtenir une réponse sociale en cas d’impayés de loyers et donc d’éviter les procédures d’expulsion.

Le PDALPD prévoit également d’harmoniser les conditions d’attributions des logements sociaux et très sociaux afin que les publics désignés soient bien dans la cible voulue par le Plan. Il est à noter un effort sans précédent des bailleurs sociaux et du réservataire 1% patronal qui ont fait passer depuis le dernier Conseil de Paris le nombre de logements mis à disposition de 1200 à 2000 dont, et ce pour la première fois, 250 logements pour le seul réservataire patronal.

Les objectifs du PDALPD portent également sur le maintien dans le logement et la prévention des expulsions à travers entre autre une considérable amélioration de la formation des assistants sociaux. Toujours dans cette optique de prévention, le dernier Conseil de Paris a été l’occasion de revaloriser les aides financières délivrées par le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris aux familles à deux enfants afin de renforcer leur solvabilité. Il a été aussi l’occasion de créer une nouvelle aide pour les foyers sans ou avec un unique enfant. C’est ainsi l’intégralité des typologies de foyers dans les cibles que nous nous sommes assignées qui sont pris en charge. Par ailleurs, suite au vœu que j’ai présenté à cette assemblée le 7 juillet dernier, j’ai le plaisir de voir mentionner dans les initiatives innovantes à prendre dans ce secteur la mention de la reprise associative des baux pour maintenir les familles dans leur logement en cas de début d’impayés de loyers.

Ce 5e PDALPD, c’est aussi la finalisation, version sociale, de la lutte contre l’insalubrité et l’habitat indigne. Comme vous l’avez annoncé dans votre communication sur le logement, le programme d’éradication de l’habitat insalubre, les fameux 1030 immeubles, prendra fin en 2010. Ce PDALPD rappelle donc l’obligation d’accompagner socialement ces foyers indignement logés mais propose également des outils renouvelés pour éviter que certains immeubles et logements tombent, avec leurs occupants, dans l’insalubrité.

Enfin, outre une reconnaissance de la professionnalisation et de la nécessaire coordination des maraudes, ce Plan engage pour la première fois une réflexion planifiée pour l’hébergement des personnes sans domicile fixe. Cette nouveauté est une vraie avancée pour Paris, et ce à double titre : car tout d’abord Paris compte plus de la moitié des places régionales d’hébergement d’urgence, ratio qu’il faudra réussir à faire évoluer si l’on veut apporter des réponses plus adaptées, et enfin car le contexte législatif des conditions d’accueil des personnes sans domicile a énormément évolué et nécessite une vraie réflexion pour son application.


Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues, l’élaboration de ce PDALPD, les objectifs qu’il porte et les moyens qu’il nécessite pour sa mise en œuvre montre bien que quand l’Etat appelle, la Ville sait répondre présente. Si, à juste titre, nous pouvons le qualifier d’ambitieux, c’est que depuis 20 ans, tant la Ville que l’Etat, ont su développer une expérience concrète qui se renouvellera encore avec les bénéfices sociaux de l’application de la 5e édition de ce PDALPD. C’est donc avec conviction que mon groupe vous donne l’autorisation de signer avec le Préfet ce plan qui permettra dans le cadre de notre politique foncière de logement et d’hébergement, de donner visibilité, cohérence et direction à l’action sociale de notre département.

Mme Olga Trostiansky - Le 4e PDALPD avait posé les bases d’une politique volontariste qui mettent tout en œuvre pour garantir et sécuriser de bonnes conditions de logement en direction des personnes défavorisées.

Les objectifs de ce 4eme Plan ont été atteints, voire dépassés. Nous savons que ces efforts doivent être poursuivis, particulièrement dans un contexte de crise accrue du logement, qui fragilise en premier lieu les publics vulnérables.

Par conséquent, la municipalité parisienne a tenu à étendre ses actions innovantes, et à les faire partager à l’Etat, partenaire du PDALPD.

La mobilisation du parc locatif privé sera notamment poursuivie pour accompagner le développement de notre dispositif « Louez Solidaire et sans risque», ou encore pour encourager le déploiement de l’Agence Immobilière à Vocation sociale. De nouveaux chantiers seront engagés, comme celui qui permettra la mise en place de la reprise à bail, par un tiers associatif, pour les ménages menacés d’expulsion locative.

Conscients des situations humaines dramatiques générées par les expulsions locatives, et résolument tournés vers des actions de prévention, nous veillerons à un traitement de plus en plus précoce des situations, tout en assurant un accompagnement social adapté à chaque stade de la procédure, dans le but, là encore de favoriser le maintien dans son logement.

Dans ce même esprit préventif, l’Allocation Paris Logement qui vient d’être lancée renforcera la solvabilité des ménages. Dorénavant les personnes isolées, les couples, et les couples avec un enfant aux bas revenus, peuvent prétendre à une allocation logement, en complément de celle versée par la CAF.

En outre, la mise en œuvre de ce Plan appuie les actions des associations sur le terrain, que j’ai souhaité rencontrer avant de vous soumettre aujourd’hui ce document. L’ampleur des engagements pris, qui a été saluée par ces associations, nous permettra d’agir ensemble, et le plus efficacement possible, pour faire reculer les situations de mal logement rencontrées par un trop grand nombre de parisiens.

Enfin, ce 5eme PDALPD constitue le point de départ d’une réflexion plus large en vue de l’élaboration du Plan d’Accueil, de l’Hébergement et de l’Insertion qui vise l’organisation de l’ensemble des politiques mises en œuvre en direction des sans abri. Ces travaux permettront de donner un cadre aux interventions des différents acteurs, dans une prise en compte de la dimension régionale et de la réalité des besoins territoriaux. Je demanderai de nouveau à l’Etat, compétent dans ce domaine, de mener ce travail en concertation avec la Ville et les associations de solidarité, afin que chacun puisse agir le plus efficacement, dans l’intérêt des personnes les plus défavorisées.

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Subvention aux "Petits Bonheurs"


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,


C’est la première fois que la Ville subventionne cette jeune association dont le siège est dans le 3e arrondissement.

« Redonner des envies à la vie » : c’est le slogan de cette association qui ne prétend pas avoir une place centrale dans la prise en charge du VIH mais une place à part, une place sur le côté pour inciter la personne malade à recréer du lien social quand celui-ci est trop distendu à cause de la maladie.

Accompagner physiquement la personne dans sa vie quotidienne, dans la rue, ou à la sortie de l’hôpital, reprendre des démarches administratives souvent lourdes et fatigantes et développer avec la personne des petits projets personnels, des petits bonheurs, tels sont les objectifs de cette association qui a soutenu depuis mai 2008 plus de 150 personnes, dont 10% jusqu’au décès.

Très implanté dans le milieu hospitalier (leur comité de parrainage le témoigne, Rozenbaum, Brucker, Katlama ou Rouzioux), les bénévoles de l’association vont directement dans les hôpitaux se mettre à disposition des personnes séropositives temporairement hospitalisées pour préparer leur sortie.

Suivant « les Petits Bonheurs » depuis leur création, je peux témoigner de la mise à disposition des moyens de l’association au service des divers acteurs sociaux qui pourraient être amenés à croiser des personnes touchées par le VIH, contaminées il y a longtemps et développant des pathologies associées favorisant leur désocialisation. C’est ainsi que des partenariats ont été passés avec les structures gestionnaires d’Appartements de Coordination Thérapeutique, de Services de Soins Infirmiers A Domicile et de Service d’Accompagnement Médico-Social des Adultes Handicapés pour ce suivi et cet accompagnement un peu exceptionnel de ces usagers.

« Le bonheur est quelque chose qui se multiplie quand il se divise », cette phrase de Paulo Coelho résume à elle seule la philosophie de l’action de cette association : mettre au cœur de leur démarche le patient pour le sortir de la froide, même si nécessaire, logique clinique.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. - Je compte bien le faire, en tout cas tout simplement avec le sens profond de l'humanité dont est porteuse cette association et l'aide parfaitement légitime que nous lui apportons.

Effectivement, comme l’a dit notre collègue CARON-THIBAULT, on ne meurt plus aujourd'hui du Sida comme on en mourait il y a 20 ans, par défaut de traitement et directement par la maladie.

Le plus souvent, on meurt encore d'isolement, de solitude, d'errance aussi, dans un monde dont on a été coupé par de multiples séjours hospitaliers, peut-être aussi par des parcours sociaux et médicaux qui n'ont pas toujours été satisfaisants.

Le travail de cette association, c'est justement de recréer du lien social, de faire qu'il y ait, après l’hospitalisation, un accompagnement qui se fasse pour les personnes. C'est un travail à la fois profondément humain, original, important, qui met le doigt sur un des chaînons manquants de l'action sanitaire et sociale.

C'est donc avec beaucoup de détermination que nous voulons soutenir cet engagement nouveau dans la lutte contre le Sida et la prise en charge des personnes séropositives.

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Ouverture du Foyer de Vie pour personnes en situation de handicap psychique géré par l'Oeuvre Falret


Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,

Je tiens à souligner l’arrivée en plein cœur de Paris, donc de la Ville, au 114 rue du Temple, de ce foyer d’hébergement pour personnes en situation de handicap psychique et d’un centre d’accueil en cas de crise gérés par l’œuvre Falret et l’Hôpital Esquirol.

Il est important de souligner cette ouverture alors que ce type de handicap et leurs structures d’accueil n’ont généralement pas bonne presse. On en parle à chaque fois qu’il y a des drames et jamais quand ces structures permettent à de nombreuses personnes en situation de handicap psychique de rester vivre dans la Cité dans une dynamique d’insertion sociale.

Je tiens à souligner également la grande disponibilité de l’Oeuvre Falret qui s’est mise à disposition de la Mairie du 3e pour communiquer avec les riverains et répondre très tôt aux questions qu’ils se posaient : réunion avec les riverains, rencontre avec les parents d’élèves des écoles avoisinantes, participation à la semaine locale du handicap,…

Enfin, je précise que l’ouverture de ce bâtiment mi 2010 redonnera une nouvelle vie à cette adresse qui pendant de très nombreuses années est restée vide.

Mme Véronique DUBARRY, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Président.

Je voudrais remercier la mairie du 3e arrondissement qui a fait preuve, en la matière, d'ouverture d'esprit mais pas seulement, parce que les personnes en situation de handicap psychique ou mental sont encore trop stigmatisées, trop souvent rejetées loin du cœur de nos cités. Je crois que la volonté de la mairie du 3e, accompagnant l'association les œuvres Falret, a fait que cette nouvelle structure verra le jour dans les meilleures conditions possibles.

C'est évidemment pour la municipalité parisienne un grand plaisir, parce que nous nous sommes fixé un objectif extrêmement ambitieux en matière d'ouverture de places en structure d'hébergement pour tous types de handicap. Si j'en crois, et je le crois, le dernier comité de pilotage que nous avons eu en la matière, nous atteindrons 55 % de cet objectif d’ici 2009-2010.

Cela n'est possible que parce que des maires d'arrondissement se mobilisent, se battent, mais font aussi œuvre de pédagogie, d'explication à l'égard des populations, et pour toutes ces raisons, il me semble que si l'ambition forte de la municipalité parisienne est là, elle ne peut que s'appuyer sur le travail réalisé dans certains arrondissements.

On voit, vous l'avez dit, trop souvent encore des drames, qui suscitent nombre de débats et de grandes déclarations alors que le plus simple serait de mettre en place des structures adaptées pour les personnes en situation de handicap psychique et mental, en plein cœur de nos villes. Votre effort, votre action, dans le 3e arrondissement, me permettent de dire qu’il y a bien 19 autres arrondissements.

Certains ont déjà pris leur part de cette action, de ce combat, de cette lutte, ce n'est pas généralisé totalement. Si nous devons et si nous pouvons répondre à cette demande importante, ce sera dans les 20 arrondissements parisiens.
Je vous remercie beaucoup.

4 rue du Roi Doré : Un processus avant le démarrage des travaux plus long que d’ordinaire…


Au début des travaux sur cet immeuble de triste mémoire, nous avons souhaité communiquer auprès des riverains pour leur expliquer la raison d'un tel temps long. Une lettre a donc été été distribuée dans les boîtes aux lettres aux alentours et un panneau posé sur le chantier.


Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Lorsque la Ville de Paris devient propriétaire, à travers un bailleur social, d’un immeuble, le démarrage des travaux peut paraître très long. En effet, avant de construire, elle doit lancer les études de faisabilité, reloger les occupants si cela est nécessaire, désigner un architecte, réunir les financements, déposer et obtenir les permis de démolir et de construire puis lancer un appel d’offres pour trouver l’entreprise adaptée à l’opération.

Pour l’immeuble du 4 rue du Roi Doré, confié aux soins de la Société immobilière d’économie mixte de la Ville de Paris (SIEMP)1, ce délai fut encore plus long puisque le dramatique incendie survenu fin août 2005 a nécessité une enquête et une mise sous scellés de l’immeuble.

La mise sous scellés

L’immeuble est resté sous scellés du 30 août 2005 au 14 mars 2008 pour les besoins de l’enquête. Durant cette période, la SIEMP ne pouvait pas y accéder et intervenir.

Le diagnostic

Aussitôt après la levée des scellés, la SIEMP a lancé le diagnostic des ouvrages à démolir. Suite à cette nouvelle étude, il a été décidé de ne conserver que la façade. Le projet, avant l’incendie, prévoyait une réhabilitation moins
lourde. Une procédure, dite de référé préventif, a donné lieu à la désignation d’un expert en octobre 2008 afin de constater l’état des immeubles avoisinant avant les travaux. Des jauges sont alors posées et l’immeuble situé au n° 6 est consolidé. En septembre 2009 l’expert a donné son accord de démarrage des travaux.

La désignation de l’entreprise

La poursuite des études a permis la désignation, en septembre 2008, de l’entreprise de démolition (Pinault & Gapaix), puis de l’entreprise de construction (Batirénov) fin octobre 2009.

Les travaux

La démolition a commencé dès la fin du référé préventif et devrait se terminer à la mi-décembre pour une reconstruction qui débutera en janvier 2010 pendant une durée prévisionnelle de 14 mois. Quatre logements sociaux pourront alors être attribués (1 par la Ville de Paris, 1 par la Mairie du 3e et 2 par la Préfecture).

Nous tenions à vous fournir ces informations car, comme nous, vous deviez être impatient de voir débuter les travaux afin de clore, sans pour autant l’oublier, un évènement douloureux dans la vie de notre arrondissement.

Enfin, nous tenons tout particulièrement à ce que les travaux se passent au mieux et ne troublent pas votre quotidien plus que de raison. Pour cela, la SIEMP contrôle les engagements contenus dans son cahier des charges « chantiers propres » remis aux entreprises afin de réduire au maximum les nuisances aux riverains. C’est pourquoi nous vous informons de l’existence de l’adresse mail m.leroux@siemp.fr (mettre « Roi Doré » en objet) qui vous permet de nous faire part de vos désagréments dus au chantier afin que nous puissions y apporter une solution.

Nous vous prions, Madame, Mademoiselle Monsieur, de croire en l’assurance de notre considération distinguée.



Pierre Aidenbaum
Maire du 3e arrondissement

Gauthier Caron-Thibault
Conseiller de Paris
Adjoint au Maire du 3e arrondissement
Chargé du Logement

Romain Lévy
Président de la SIEMP

Sylviane Léger
Directrice générale de la SIEMP


1 La SIEMP est le bailleur social que la Ville de Paris a souhaité spécialiser dans le traitement de l’insalubrité. 1030 immeubles sur Paris
sont référencés comme étant insalubres. Aujourd’hui, tous sont traités ou en cours de traitement. Dans le 3e arrondissement, 8 immeubles
ont été repérés comme étant insalubres, dont 3 en monopropriété. Ces derniers, parmi lesquels le 4 rue du Roi Doré, ont été rachetés et
confiés à la SIEMP. Les 5 autres, en copropriété, bénéficient d’aides importantes et d’incitations fortes pour réhabiliter leur immeuble.

19 novembre 2009

Fillion et la Tax Force


Ce matin, très bon débat entre Claude Bartolone, député PS, et Eric Ciotti, sénateur UMP, membre de la Task Force qui doit sillonner la France pour convaincre des bienfaits de la suppression de la taxe professionnelle.

Cette mesure du gouvernement constitue un rude coup porté aux Conseils Généraux alors que ceux-ci ont une mission fondamentale : aménager socialement et économiquement les territoires pour attirer les entreprises, puisqu’on parle d’une taxe les concernant.

Et cet aménagement est très important : infrastructures routières, crèches pour les enfants des employé-e-s, formation,… C’est la qualité de ces postes que demandent d’abord et avant tout les entreprises.

Le gouvernement nous parle de compensation mais il y a une vraie inquiétude des élus locaux sur la véracité de cela. Le sujet est certes complexe mais ce qui est sûr est que l’action publique va globalement se réduire. L’argent de la compensation (si elle existe) sera bien pris quelque part : soit sur le budget de l’état qui verra son action diminué soit auprès des banques ce qui augmentera notre endettement.

C’est encore une fois la même chose : on privilégie toujours les mêmes acteurs sans leur demander aucune contrepartie. Voyez la TVA et les piètres résultats en matière de création d’emploi…

Dommage de se priver d’un tel levier d’action en période de crise économique et sociale…

Et autre question… Je veux bien que l’on constitue une task force pour convaincre. Mais qui la finance ? Il me semble qu’il y a là peut être un abus… comme pour les sondages commandés par l’Elysée… dont on ne saura finalement jamais grand-chose puisque la commission d’enquête vient d’être refusée…

17 novembre 2009

La mixité sociale en débat !


Ce matin a eu lieu le Conseil d’Administration de Paris Habitat, anciennement l’OPAC de Paris, dont je suis membre. Ce dernier a abordé beaucoup de questions en particulier celle de la mission sociale de l’office.

La mission d’un bailleur social est d’avoir un œil attentif à l’accession au logement pour les classes moyennes, populaires, les femmes, les personnes âgées et en situation de handicap et surtout d’aider les plus précaires à ne pas se précariser encore plus. C’est donc un vrai partenaire de l’aménagement social de nos territoires.

Cependant, des inquiétudes peuvent naître face aux annonces de Nicolas Apparust, secrétaire d’Etat au logement et à l’urbanisme, qui a décidé de ne plus financer de Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, dont le but est de stabiliser des personnes ayant des difficultés d’insertion sociales et économiques fortes. Il souhaite en effet transférer cette mission au parc social.

C’est d’une part ne pas connaître la nécessité qu’il y a à faire de l’insertion dans un lieu d’hébergement transitoire et d’autre part vouloir évincer du parc social une grande partie des classes moyennes, ce qui pose un vrai problème pour la mixité de nos territoires.

Cela rejoint une autre inquiétude forte, celle sur la nouvelle gouvernance d’Etat que Apparust veut mettre en place pour distribuer les places d’hébergement en structures sociales. A vouloir créer une commission qui désignera les candidats au lieu de laisser faire les associations gestionnaires de centres d’accueil, on va limiter les structures innovantes pour profil spécifique (chacun devra faire une structure light pour pouvoir accepter n’importe quel type de population). Et je ne vous parle même pas de l’usine à gaz que cela va être pour la transmission des informations, pour respecter le secret social, pour courir après les candidats, pour gérer les urgences…

Espérons que les grandes collectivités locales seront assez puissantes pour faire entendre la nécessité de faire rebrousse chemin sur ces questions…

16 novembre 2009

CICA et Conseil d’Arrondissement spécial logement !


Décidemment le logement a été à l’honneur ce soir avec un Comité d’Initiative et de Consultation des Arrondissements sur ce thème et un Conseil d’Arrondissement qui a passé trois délibérations pour financer 29 nouveaux logements : 21 bd Saint Martin, 3-5 rue des Haudriettes et 120, rue de Turenne !

Le CICA a donc réuni les associations, les Conseils de Quartier, les élus et le collectif logement pour parler du logement en général dans le 3e arrondissement.

Trois facettes à cette question. La question de la qualité de notre habitat, celle de la sortie de l’exclusion et enfin celle des loyers et de l’action de la Ville sur le marché à travers le financement du logement social.

Cette présentation a ambitionné de faire un point des dispositifs existants sur ces trois domaines et d’analyser la situation de ces trois facettes dans le 3e arrondissement.

L’engagement d’une Mairie d’arrondissement dans ce domaine est capital car, au-delà de contribuer à atteindre les objectifs de la Ville de Paris en matière de qualité et de quantité de logements, il permet de décliner efficacement une politique en fonction de la réalité locale.

Bientôt sur le site de la Mairie du 3e, vous pourrez retrouver le powerpoint ainsi que le guide de mon intervention présentant notre politique du logement.

12 novembre 2009

Samu et CAFDA : sonnette d’alarme…


Je me suis rendu au Conseil d’Administration du Samu Social de Paris au sein duquel je représente la Ville de Paris. Cela a été l’occasion de m’étonner auprès du Préfet de l’attitude du gouvernement qui unilatéralement, sans nous prévenir, nous a missionné sur la gestion des réservations hôtelières des nuitées des usagers de la Coordination des Association des Familles des Demandeurs d’Asiles. Sans nous prévenir… c’est un euphémisme ! en effet, nous l’avons su car nous avons été mis en copie d’un courrier évoquant ce dossier. Aucune autre information officielle…

Inquiétude donc, est-ce un pas en plus du désengagement de l’état de la prise en charge des demandeurs d’asile en passant par le Samu Social ? En effet, si l’état continue à payer les nuitées, il mutualise les moyens d’actions avec le Samu Social qui a pour mission première la prise en charge de l’exclusion urbaine.

Cela tombe en pleine réflexion menée par le Conseil d’Administration du Samu Social sur son rôle. En effet, après avoir évolué depuis 10 ans, il apparaît qu’il faille le recentrer sur ses missions premières, les maraudes sociales, car les publics augmentent et évoluent ainsi que leur besoin. Troubler encore plus son action par cette nouvelle prise en charge n’est pas de bon augure.

Entendons nous bien, il n’est pas question de refuser ce rôle au Samu Social, mais il faut se rappeler que le public SDF est une responsabilité d’Etat et que face à son désengagement la Ville doit continuer à assurer un financement très important : 2 835 000 euros.

Si en plus l’état se désengage de la prise en charge des demandeurs d’asile… En même temps, c’est dans l’air du temps de ceux qui pensent qu’on peut définir l’identité nationale…
Il faut que la Ville prenne sa part, toute sa part, mais rien que sa part.

09 novembre 2009

20 ans après, les jeunesses européennes se dressent contre les nouveaux murs à l’Est


20 ans après la chute du Mur de Berlin, l’Histoire n’est pas finie et l’idée européenne demeure un combat.

Les peuples et les gouvernements de l’Union Européenne s’apprêtent à célébrer le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, événement libérateur qui lança le processus de réunification de notre continent et forgea le rapport au monde de notre génération. Nous participerons avec allégresse et conviction à ces célébrations.

Mais, alors que les commémorations officielles se limiteront à évoquer au passé un mur dont il ne reste que quelques tronçons soigneusement conservés comme autant de témoins d’une histoire supposée révolue, nous - jeunes citoyens européens - entendons rappeler qu’il existe à nouveau, en Europe, des murs divisant les peuples et les sociétés.


Un mur, aujourd’hui, traverse la Géorgie, délimitant les régions occupées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Construit précisément par les gens dont les idées ont été défaites le 9 novembre 1989, il vient sceller une politique d’épuration ethnique qu’un rapport commandé par l’Union Européenne vient de dénoncer et qui a conduit des centaines de milliers de civils à être expulsés de leurs villes et villages sur des critères racistes ou politiques, dans les années 1990 et en août 2008.


Des rideaux de fer enferment des peuples entiers dans un système oppressif que nous espérions à tout jamais disparu de notre continent. Ils maintiennent les jeunesses abkhazes, ossètes, tchétchènes, ingouches ou daghestanaises, mais aussi russes ou biélorusses, dans la peur et l’enfermement.


20 après la chute du Mur de Berlin et l’ouverture du rideau de fer, comment justifier que des centaines de jeunes Tchétchènes puissent être arrêtés ou enlevés chaque année ? Comment tolérer la chasse aux « culs noirs » (citoyens du Caucase ou d’Asie Centrale) qui s’organise impunément dans les rues de Saint-Pétersbourg ou de Moscou ? Comment comprendre qu’un Géorgien originaire d’Ossétie ou d’Abkhazie ne puisse se rendre sur la tombe de ses parents ? Comment admettre que les militants des droits de l’homme et les journalistes indépendants puissent être emprisonnés ou assassinés en Russie ? Comment supporter que la Pologne soit libre et non la Biélorussie ?

Vladimir Poutine a qualifié la chute de l’URSS de « pire catastrophe géopolitique du XXe siècle ». Nous pensons au contraire qu’il s’agissait d’un nouveau départ pour l’idée européenne. Ce nouveau départ a porté d’indéniables fruits. Mais il n’a pas marqué le dépassement des luttes politiques et éthiques. La construction européenne, qui est la grande aventure politique de notre génération, demeure ce qu’elle a toujours été : un combat. Contre le racisme, contre le nationalisme, contre les idéologies totalitaires.

Ce combat ne sera pas gagné par de simples commémorations. Il le sera par la conviction, le dévouement, l’enthousiasme des jeunesses européennes. Il le sera si nous n’acceptons pas qu’un pays européen soit à nouveau occupé et divisé. L’Union doit être fidèle à son histoire et à ses valeurs. Voilà pourquoi la Géorgie aujourd’hui nous préoccupe et nous concerne. C’est l’idée européenne même, qui, là-bas, est en jeu.

Julien Boucher (fondateur de Macaq), Gauthier Caron-Thibault (Conseiller de Paris), Patrick Klugman (Avocat)

Les Jeunes Européens, la Maison de l'Europe et de l'Orient

SOS Racisme, FreeCaucasus, Confédération Etudiante, l'UEJF, le Collectif 28 Septembre, Ukraine Art, Comité Tchétchénie, Association des Géorgiens en France, Urgence Darfour

02 novembre 2009

Trêve hivernale des expulsions locatives: l'occasion de...


L’occasion de rappeler qu’en en 2008, il y a eu plus de 11 000 expulsions avec le concours de la force publique.

L’occasion de rappeler que plus d’1,8 millions de foyers ont du mal à payer leur loyer, chiffre qui va sans doute augmenter avec les conséquences de la crise.

L’occasion de rappeler que, si le parc de logements sociaux ne cesse d’augmenter, le chiffre de la construction neuve est au niveau de 1998 (moins de 300 000 logements neufs en 2008).

L’occasion de rappeler que le secrétariat d’Etat au logement n’est aujourd’hui qu’un poste d’opérette : un petit maroquin pour un secteur fondamental en crise, un titulaire arrivé là par hasard*, un budget en baisse de plus de 350 millions d’euros par rapport à l’année dernière.

L’occasion de rappeler que la loi sur le Droit au Logement Opposable n’est qu’un mode d’attribution et en rien une occasion de créer plus de logements : 7 250 foyers, dont 6 500 en Ile de France, déclarés prioritaires attendent toujours.

L’occasion de rappeler que ceux des Députés de droite, qui sont également Conseillers de Paris, ont fait voter à l’Assemblée Nationale un bouclier logement pour leurs amis les plus riches en plafonnant le surloyer de solidarité à 20 euros du m².

L’occasion de rappeler que 13 chantiers de logements sociaux sont en cours dans le 3e arrondissement…



* je mesure bien mes mots car généralement en France les titulaires du poste étaient reconnus dans leur compétence par leurs pairs avant leur nomination.

01 novembre 2009

Jeudi Noir occupe un hôtel particulier vide dans le centre de Paris!


Message de soutien adressé ce jour à Jeudi Noir:

C'est encore une fois non sans malice que j'ai appris votre entrée dans cet Hôtel particulier du 4ème ardt qui a vu naître la Marquise de Sévigné!

2000 m² vides en plein coeur de Paris et ce certainement depuis 35 ans! Quelle honte...

Quelle honte alors qu'il existe plusieurs aides pour les propriétaires afin qu'ils rénovent leur bien immobilier, alors qu'il existe plusieurs dispositifs pour rendre plus facile la location, alors que la Ville de Paris est prête à se mettre à la table des négociations pour discuter des possibilités d'acquisition de tout ou partie d'un tel bien pour en faire du logement social afin d'atteindre son objectif de 40000 appartements en plus d'ici 2014...

Certains vous diront qu'on ne peut faire du logement social en plein coeur de Paris, que cela coûte trop cher, que cela n'est pas possible... Il faut leur rappeler qu'à 200m le 50, rue des Tournelles, un autre hôtel particulier du 18e siècle, accueille des logements sociaux de la SGIM, qu'à 400m, 75 logements sociaux ont été livrés, dans l'ancienne cour du Consulat de Venise, par la SAGECO il y a un peu plus d'un an... Cela, grâce à la volonté politique de la Ville de Paris! Et tous, conventionnés selon la loi SRU, donc de 5 à 12 euros du m², et tous attribués en transparence sous conditions de ressources afin de permettre aux foyers les plus modestes, aux classes moyennes et aux jeunes de rester vivre dans le centre de Paris.

Nous continuons d'ailleurs de nous mobiliser pour atteindre notre objectif en ayant aujourd'hui 13 chantiers en cours dans le 3e arrondissement pour du logement social!

En tant que Conseiller de Paris, élu du Marais, en charge du logement dans le 3e ardt, je souhaite vivement que la propriétaire de cet hôtel particulier puisse revenir à un certain sens de la responsabilité qui la ferait se mettre à la table des négociations avec la Ville de Paris pour envisager une cession afin d'y faire du logement social.

Je suis certain que, comme la dit la Marquise de Sévigné dans une lettre du 31 Juillet 1680, "elle sera ravie que, tout en riant, nous la défassions d'un tel embarras".


Nous avons déjà accueilli Jeudi Noir dans le 3e ardt. Souvenirs, Souvenirs...