29 septembre 2009

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Instauration d'une nouvelle allocation logement pour les célibataires, les couples sans ou avec un seul enfant


Monsieur le Maire, mes cher-e-s Collègues,

Pour répondre à la crise du logement, la Ville de Paris mène une politique ambitieuse de financement du parc social, novatrice à travers Louez Solidaire et l’AIVS, régulatrice avec les diverses OPAH mais aussi solidaire à travers les aides financières que nous mettons en place.

83 millions d’euros, c’est le montant accordé cette année à ce poste budgétaire. Nous n’avons pas à rougir de ce choix car il a pour objectif de réduire la part des loyers dans les budgets des parisiens les plus modestes.

Cette volonté trouve toute sa logique dans cette période de crise économique aux forts impacts sociaux pour un grand nombre de Parisiens en danger de précarisation.

Les maires d’arrondissement, en tant que présidents des sections locales du CASVP, le savent bien : les demandes d’aides exceptionnelles n’ont de cesse d’augmenter et ce afin de permettre aux ménages les plus modestes de payer leur loyer en temps et en heure.

Afin de répondre au mieux aux spécificités des situations sociales des territoires, le code de l’action sociale permet au département de développer des aides spécifiques à côté des aides légales.

Soucieux de préserver la mixité de sa population, la Ville a mis en place deux types d’allocation dont nous allons aujourd’hui adopter la revalorisation : Paris Logement Famille pour les familles ayant deux enfants et Paris Logement Famille Monoparentale.

Soucieux également des parisiens des plus précaires et des plus isolés, nous allons créer par notre vote une nouvelle allocation de 80 à 110 euros, sous condition de ressources et de résidence, pour les célibataires, les couples et les couples avec un enfant.

Cette nouvelle aide, engagement de notre contrat de mandature, sera versée aux ménages consacrant plus de 30% de leur budget à leur logement.

Ce choix est important car ces usagers, estimés à 17000, sont aujourd’hui absent dans le panel des aides facultatives versées par le CASVP mais dont la nécessité se fait en ce moment plus que ressentir.

Je tiens à souligner la justesse qu’il y a à mettre en place cette aide pour les parisiens isolés et sans enfant. En effet, en cas de non paiement de leur loyer et donc bien souvent d’expulsion, ce type de public n’est pas éligible aux prises en charge hôtelières au titre de l’aide sociale à l’enfance et sont donc orientés vers les structures sociales hébergeantes malheureusement déjà surpeuplées, d’où notre objectif de financer sous cette mandature 2000 places. Dès lors, ils doivent se tourner vers la solidarité familiale ou amicale quand elles existent ou vers l’errance. Cette aide se veut donc avoir un impact préventif des expulsions pour impayés de loyer pour une part de la population qui prend de plein fouet les effets de la crise.

Monsieur le Maire, mes chers collègues, ces mesures nouvelles ont donc pour objectif, non pas à côté mais aux côtés de notre politique active de financement du logement social de favoriser la diversité et la mixité de la population parisienne.

Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Voeu concernant les premiers mois du RSA


Vœu de Gauthier CARON-THIBAULT des élus des groupes socialiste, radical de gauche et apparentés

En juin dernier, le gouvernement a remplacé le RMI par le RSA, avec pour ambition de lutter contre la pauvreté, en aidant notamment les travailleurs pauvres, dont le nombre ne cesse d’augmenter. Ce dispositif a un double volet : le « RSA socle », qui remplace le RMI et l’Allocation Parent Isolé, et le « RSA chapeau », qui a vocation à apporter un complément de revenu à ceux qui tirent de leur activité de faibles ressources. En cette période de crise, le dispositif RSA devient un recours crucial dans un contexte de précarité croissante.

A Paris, le nombre de bénéficiaires potentiels était estimé à 110 000, dont 60 000 personnes pour le « RSA chapeau ». Le Département de Paris a de fait mis en place un large dispositif d’information pour toucher tout le public potentiel, envoyant notamment un grand nombre de courriers ciblés.

Or, les chiffres dont nous disposons actuellement montrent que le nombre de demandeurs d’un complément de revenus est faible. En effet, on peut s’interroger sur l’intérêt qu’a une prestation pour celui à qui elle ne rapporte que 20,07 € par mois, ce qui est le cas pour une personne célibataire qui gagne le SMIC, et ceci à l’issue d’une procédure compliquée, qui implique notamment un questionnaire fastidieux et parfois intrusif.

En outre, en ce qui concerne les demandes d’allocation reçues par le département et transmises à la CAF, c’est-à-dire essentiellement celles des allocataires sans activité professionnelle, il apparaît un décalage entre le nombre de dossiers transmis, qui a augmenté de 40%, et le nombre d’allocataires, qui reste stable.


Ainsi, sur proposition de Gauthier CARON-THIBAULT et des élus du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés, le Conseil de Paris souhaiterait être informé sur les modalités et délais de traitement des dossiers par la CAF ; en outre, il émet le vœu que le Maire de Paris interpelle le gouvernement pour savoir quels sont les moyens qui vont être mis en œuvre pour que les bénéficiaires potentiels soient incités à ouvrir leurs droits au RSA, et de permettre ainsi au dispositif d’assumer pleinement sa vocation.


Réponse d'Olga Trostiansky, Adjointe au Maire de Paris chargée de la solidarité

Je remercie Gauthier Caron-Thibaut et les élus socialistes, radicaux de gauche et apparentés pour leur préoccupation sur la montée en charge du RSA « chapeau » à Paris, c’est-à-dire destiné aux travailleurs aux revenus modestes à qui le RSA peut apporter un complément de revenus appréciable.

Ces nouveaux publics ne semblent pas avoir été aussi nombreux que prévu à avoir leur droit au RSA ouvert : les premiers chiffres qu’a pu nous transmettre la Caisse d’Allocations Familiales nous apprennent que 7 645 personnes en emploi ont touché le RSA début juillet, et au 31 août 2009, 10 037 bénéficiaires du RSA activité ont été payés sur ce même mois, ce qui est effectivement peu compte tenu du public potentiel estimé à 60.000 personnes.

Par ailleurs, l’augmentation très importante de dossiers de RSA « socle » transmis à la CAF par nos services ne s’est pas traduite non plus par une augmentation du nombre d’allocataires sous la responsabilité du département : on comptait en juillet 56 898 allocataires dans cette catégorie, dont 52 103 ex-RMI et 4 795 ex-API.

Il semblerait que les services de la CAF aient eu du mal à faire face à l’afflux des dossiers ; il est donc fort à craindre que le nombre d’allocataires du RSA « socle » et « majoré » (c’est-à-dire les anciens allocataires du RMI et de l’API) augmentent très sensiblement dans les tout prochains mois.

Par ailleurs, malgré la communication ciblée du Département en direction des allocataires potentiels (49.000 allocataires avaient été informés par courrier dès le mois d’avril), malgré l’importante et coûteuse campagne nationale orchestrée par le Haut Commissariat aux Solidarités Actives, les travailleurs pauvres Parisiens ont peu fait valoir leur droit au RSA. La complexité du dossier de demande, la faiblesse des sommes auxquelles peuvent prétendre un certain nombre d’allocataires ont certainement freiné la montée en charge du dispositif.

Il reste donc au Gouvernement à simplifier les procédures de demande et à améliorer sa communication auprès des allocataires potentiels, points sur lesquels nous allons l’interroger.

J’émets donc, bien évidemment un avis favorable à ce vœu.



Flash Info Compte-Rendu de Mandat - Question d'actualité au Conseil de Paris


Conseil de Paris des 29 et 30 septembre

Je me suis porté volontaire pour poser, au nom du Groupe Socialiste, la question d'actualité sur le manque d'auxiliaires de vie scolaire pour les enfants en situation de handicap.

Monsieur le Maire,
Mes cher-e-s Collègues,

Le mois de septembre est celui de la rentrée scolaire et constitue un enjeu particulier pour l’application de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées, en particulier pour les plus jeunes d’entre eux.

Si l’accueil des élèves en situation de handicap constitue un domaine où juridiquement la responsabilité est celle de l’Etat, les compétences des acteurs publics, au premier rang desquels l’Académie et la Ville de Paris, doivent se compléter.

En ce qui concerne la Ville, nous votons régulièrement des délibérations permettant d’engager des travaux de mise en accessibilité dans les bâtiments municipaux scolaires dont nous avons la charge.

C’est ainsi plus de 7,5 millions d’euros dépensés depuis 2001 pour accueillir 3447 élèves en situation de handicap moteur, mental ou psychique sur Paris.

Du contenant, passons au contenu. Une fois l’élève handicapé scolarisé, il peut bénéficier d’un dispositif d’accompagnement humain afin de permettre son inclusion et son intégration dans une vie scolaire normale ou presque normale.

Citons pour ces dispositifs, les Classes d’Intégration Scolaire, les Unités Pédagogiques d’Intégration, les Réseaux d’Aide Spécialisée aux Enfants en Difficulté et les Centre d’Adaptation Psycho-Pédagogique avec en première ligne, directement auprès des enfants pour les aider, dans les gestes et exigences d’une scolarité quotidienne, les Auxiliaires de Vie Scolaire, créés en 2003, dont le financement et l’organisation dépendent de l’Etat.

Et force est de constater que ce dernier ne remplit pas son rôle et qu’une fois de plus, il se désengage ici d’une mission fondamentale.

Nous avons été nombreux à dénoncer le démantèlement des RASED, à nous plaindre de la baisse des financements accordés aux CAPP. Aujourd’hui, allons-nous devoir également constater l’absence d’un nombre suffisant d’AVS dans nos écoles ?

Un peu plus de la moitié des élèves handicapés bénéficieraient d’une AVS. Cependant, de nombreux maires d’arrondissement vous ont fait remonter leurs craintes face à des postes non pourvus et les angoisses de parents s’apprêtant à déscolariser leurs enfants après un long parcours pour leur permettre de s’épanouir comme leurs camarades.

Monsieur le Maire, permettez-moi de parler également de négligence du gouvernement sur ce sujet. En effet, le 27 août, le Ministre de l’Education Nationale a annoncé la reprise par des associations spécialisées des postes d’AVS arrivant au terme de leur contrat, sans concertation, sans définir à travers une formation reconnue un emploi capital pour l’égalité à l’école, sans garantir la pérennité de leur financement. Le 27 août, 6 jours avant la rentrée des classes, 6 ans après la création des AVS, 6 ans que le problème perdure et au sujet duquel rien a été fait.

Alors, il y a beau jeu d’annoncer avec force de communication le recrutement de 5000 AVS pour l’année scolaire qui s’ouvre ! Seulement, voilà ! Nous ne voyons rien venir…

En l’occurrence, Monsieur le Maire, pourriez-vous faire part à la représentation parisienne de l’Etat de vos échanges avec le Recteur d’Académie sur le nombre d’AVS prévu pour la capitale et l’état de leur déploiement afin que nous puissions répondre aux parents d’enfants en situation de handicap et aux personnels de l’Education Nationale qui nous interpellent sur ce sujet ?


Réponse de Colombe Brossel, Adjointe au Maire de Paris chargée des Affaires Scolaires:

Je remercie très sincèrement mon collègue Gauthier Caron-Thibault pour sa question qui – en ce début d’année scolaire – met l’accent sur un sujet de préoccupation majeur.

En effet, il s’agit bien là d’une rentrée scolaire gâchée pour de nombreux élèves en situation de handicap. Nombreux sont ceux qui n’ont pu accéder à leur école dans de bonnes conditions faute d’un déploiement en nombre suffisant des personnels AVS/EVS. Je le déplore.

Aussi, avec ma collègue Véronique Dubarry et devant l’urgence de la situation, nous avons aussitôt saisi les services du Rectorat afin de nous tenir informées de l’évolution de la situation. Notre lettre datée du 4 septembre dernier reste, à ce jour, sans réponse.

Pourtant, nous sommes régulièrement interpellées par les parents d’élèves et les maires d’arrondissement pour nous signaler l’absence de ces personnels dans nombre d’établissements scolaires. C’est fort préoccupant. Ces situations ne sont malheureusement pas marginales et les conséquences sont parfois dramatiques : menaces de déscolarisation de ces élèves. Cette situation n’est donc pas tolérable.

Aujourd’hui, près d’un mois après la rentrée scolaire, des enfants pourtant munis d’une notification de la MDPH 75 sont toujours en attente de l’affectation d’un-e Auxiliaire de Vie Scolaire pour démarrer leur scolarité dans de bonnes conditions. Or le déploiement de ces personnels relève d’une compétence exclusive des services académiques.

En juin dernier, inquiétés par la menace du non renouvellement des contrats de type AVS/EVS, les élu-es de la Ville de Paris ont adopté un vœu demandant le maintien et l’intégration des « emplois de vie scolaire » dans les écoles parisiennes. Aussi, si l’accueil des élèves en situation de handicap constitue un domaine qui engage la seule responsabilité de l’Etat, la Ville de Paris, afin de faciliter l’intégration de ces élèves, a engagé près de 7 500 000 euros de travaux d’accessibilité des établissements scolaires au cours de la mandature précédente.

A ce jour, les promesses engagées par le gouvernement (la création de 5 000 emplois AVS/EVS) n’ont pas été tenues. C’est pourquoi, ainsi que le demande mon collègue à travers sa question, il m’apparaît urgent qu’une réponse du Rectorat sur le nombre d’AVS/EVS prévu pour l’Académie de Paris et l’état de leur déploiement sur le territoire parisien soit portée à la connaissance du Conseil de Paris dans les meilleurs délais.

23 septembre 2009

Lancement d'un guide d'accessibilité culturelle et touristique pour enfants en situation de handicap dans le 3ème arrondissement!


Suite à l’installation du Conseil Local du Handicap en décembre dernier, la Commission « Epanouissement » a décidé de faire réaliser un guide d’accessibilité culturelle et touristique de l’arrondissement pour les enfants en situation de handicap mental et/ou moteur.

Ce guide, formé par deux livrets (pour l’enfant et l’accompagnateur) et un enregistrement sonore (pour l’enfant), a pour ambition de permettre aux familles ayant un enfant en situation de handicap d’avoir à leur disposition des outils spécialisés de médiation culturelle pour découvrir les richesses du 3ème arrondissement : monuments, rues, ambiances, mémoires,…

Cette initiative est la première du genre sur Paris. Des guides existent effectivement mais pour des musées ; la démarche est ici différente car elle traite de la totalité de l’espace public.

Tout le long du parcours proposé, une histoire racontée avec des activités pensées pour les enfants en situation de handicap mental permettra aux parents d’attirer judicieusement leur attention et de transmettre les savoirs efficacement. Parallèlement, un guide des endroits accessibles (rues, parcs, cafés,…) aux personnes à mobilité réduite afin de faciliter la vie des enfants en fauteuil roulant.

Ce guide, financé par les Conseils de Quartier du 3ème ardt, est réalisé par l’Association des Pupilles de l’Enseignement Public de Paris dans le cadre de leur initiative Musées En Liberté. Un comité de pilotage a été mis en place composé d’un membre des Conseils de Quartier (Alain Cédelle), d’un membre du Conseil Local du Handicap (Franck Guérin) et d’un membre de l’association Histoire et Mémoire du 3ème (Alain Bertrand), outre les chargées de mission des PEP 75 et moi-même.

Il verra le jour d’ici un an, le temps de valider le parcours, de développer les outils de médiation, de faire l’enregistrement, d’évaluer et de rendre le tout disponible sur le plus grand nombre de site internet.

22 septembre 2009

Trois bonnes nouvelles pour le 3ème arrondissement: 29 logements sociaux!


Trois bonnes nouvelles pour le 3ème arrondissement lors du Conseil d'Arrondissement! Trois opérations de logements sociaux ont été financés, et non des moindres.

Tout d'abord le 235, rue Saint Martin, un très bel immeuble de la seconde moitié du 19ème siècle à usage quasi exclusif de bureaux qui augmentera dès septembre 2011 de 12 logements sociaux notre parc. Puis, le 42, rue Charlot, petit immeuble en très mauvais état au croisement avec la rue de Bretagne en plein secteur sauvegardé du Marais qui pourra accueillir, dès décembre 2010, 4 foyers. Et enfin, le 49-51 rue Volta, dernier immeuble insalubre de l'arrondissement qui après une réhabilitation lourde et une partie de construction neuve gonflera de 13 logements, essentiellement familiaux, notre parc social.

A noter que ces réhabilitations atteignent nos objectifs du développement durable en respectant toujours les exigences des labels Habitat Environnement (pour le neuf) et Habitat Patrimoine Environnement (pour la réhabilitation) dans le cadre du plan climat. Pour l'obtenir, il faut entre autres que le projet intègre et permette un certain nombre de comportements des locataires (économie d'eau par une plomberie contraignante par exemple), maîtrise son impact sur l'environnement (en créant des locaux facilitant le tri sélectif), réduise le coût de la présence humaine (à travers une meilleure isolation pour limiter les dépenses d'énergie) et facilite les mixités sociales (notamment des familles et des personnes à mobilité réduite par exemple).

Une autre délibération intéressante concernant le logement a été adoptée nous permettant de mieux lutter contre les immeubles insalubres : la mise en place du droit de préemption urbain renforcé. Depuis 2001, la Ville de Paris cherche à éradiquer la liste des 1030 immeubles insalubres, aujourd’hui 80% des immeubles sont sortis de l’insalubrité à travers divers dispositifs (des stratégies d’acquisitions publiques pour 370 d’entre eux et aide aux copropriétés pour 660). Nous nous donnons 3 ans encore pour finir de traiter les 20% restants. Et parmi ce reliquat, certains immeubles sont difficilement traitables avec les outils traditionnels : c’est le cas des immeubles en copropriété, dont l’acquisition publique est difficile, avec des copropriétaires récalcitrants qui rechignent à engager les travaux dans leurs immeubles. C’est pourquoi la délibération que nous avons adopté instaure un droit de préemption urbain renforcé sur 12 adresses ce qui nous permettra cette fois-ci de préempter les logements insalubres vendus au coup par coup par des co-propriétaires peu scrupuleux, ce qui n’est pas possible aujourd’hui*. Ainsi, nous pourrons devenir copropriétaire de ces immeubles insalubres et faire avancer les stratégies de travaux. C’est une manière de faire du logement social dans le diffus également et de lutter contre les dernières poches d’insalubrité.

Autre délibération importante: la fin de la mise en accessibilité des bus pour les personnes à mobilité réduite. Aujourd’hui, le matériel roulant de la RATP est adapté au fauteuil roulant, mais encore faut-il que la voirie le soit aux arrêts des lignes de bus. Cette délibération engage donc les frais nécessaires pour que cela soit fait d’ici la fin de l’année. Bon à savoir également, la sonorisation et la visualisation des arrêts, pour les situations de handicap sensoriel, seront finies début 2010. Et enfin, pour inscrire cela dans la logique de Paris Métropole, après avoir fini la mise en accessibilité des lignes de bus Paris-Paris fin 2009, 2010 sera l’occasion de finaliser le calendrier de financement pour les lignes Paris-Petite Couronne et de déterminer les lignes les plus structurantes à adapter du réseau Paris-Grande Couronne.

*j’en ai profité pour faire adopter un vœu demandant à ce que ce soit rajouté à cette adresse le 18 rue Montgolfier puisque cet immeuble présente toutes les caractéristiques d’une copropriété en très mauvais état avec des copropriétaires qui rechignent à faire les travaux nécessaires.

18 septembre 2009

De retour du 70ème Congrès de l'Union Sociale pour l'Habitat


3600. C’est le nombre de participants au 70ème Congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat qui s’est tenu du 15 au 17 septembre dernier à Toulouse et auquel je me suis rendu en tant qu’administrateur de Paris Habitat (anciennement OPAC de Paris).

Ce rendez-vous est l’occasion de se rendre compte de la vitalité des bailleurs sociaux et de leur impact sur la cohésion sociale, notre économie, l’aménagement de nos territoires et la prise en compte des enjeux environnementaux. 91 000 logements sociaux financés en 2009, 12 milliards d’euros injectés dans l’économie et 120 000 emplois créés en une seule année, 50% des constructions neuves répondant aux objectifs de la Haute Qualité Environnementale, 25 000 écoprêts consentis aux bailleurs sociaux pour 40 000 logements sociaux réhabilités avec un objectif de 800 000 d’ici 2020 afin de faire baisser les factures d’énergie pour les locataires.

A noter, une européanisation croissante du mouvement HLM avec l’affirmation du CECODHAS. Peu à peu, la politique du logement social arrive sur le devant de la scène et devient une part intégrante des préoccupations de l’Union Européenne. La récente éligibilité des réhabilitations dans le cadre du développement durable aux subventions accordées par le FEDER le montre bien. Dans le même ordre d’idée, le combat mené pour la reconnaissance du logement social comme étant un Service Public devant être protégé du marché a enfin obtenu un débouché particulièrement intéressant avec la publication d’un rapport de la Commission Européenne mentionnant pour la première fois le logement social parmi les Services Sociaux d’intérêt Général.

Ce congrès fut également le baptême du feu pour le nouveau Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, Benoist Apparu. Il faut bien dire que, même si l’ambiance fut chaleureuse lors de ces trois journées de travail, de nombreuses craintes se font sentir sur le financement du logement social et sur son impact social en période de crise…

En effet, si nous avons apprécié grandement de voir le budget du logement passer de 550 millions d’euros prévus à 800 millions d’euros au titre du plan de relance en 2009, nous sommes un peu inquiets, pour ne pas dire plus, de voir que le ministre nous assigne des objectifs plus importants pour 2010 mais cette fois-ci avec un budget de… 350 millions d’euros !!! C’est à n’y rien comprendre…

De plus, il y a fort à craindre de voir apparaître un véritable « bouclier logement pour les plus riches » depuis la mise en place du surloyer de solidarité, l’abaissement des plafonds de ressources pour pouvoir intégrer le parc social et le vote du fameux amendement Goujon/Lamour sur le plafonnement du fameux SLS…

Si l’on baisse les plafonds des ressources, c’est autant de classes moyennes qui en seront exclues et si l’on plafonne le SLS à 20 euros du m² (comme c’est le cas depuis que Goujon, député maire UMP du 15ème ardt, et Lamour, député président du groupe UMP au Conseil de Paris, ont fait voter un amendement à la loi MOL pour protéger leurs amis et toutes celles et ceux qu’ils ont favorisés sous les mandatures Chirac/Tibéri), c’est autant de logements que nous ne pourrons récupérer puisque l’impact du SLS sera dès lors diminué !

A ce titre, certains orateurs, comme Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Paris chargé du Logement, ont demandé que le levier d’actionnement du SLS soit porté à 30% au dessus des plafonds de ressources au lieu des 20% aujourd’hui, et ce, afin de renforcer le rôle d’amortisseur social de la crise pour les classes moyennes.

Aujourd’hui, c’est donc toute une vision de la cohésion sociale de nos territoires qui est menacée. Il n’y a généralement pas de problème pour trouver les financements des logements pour les plus défavorisés car il s’agit de financements pluriannuels, de structures sociales pérennes… mais aujourd’hui il y a à craindre que le Gouvernement cherche à évincer les classes moyennes de l’accès au logement social par de multiples prouesses réglementaires et à ne donner de la place dans les habitats à loyer modéré uniquement pour les plus aidés et… les plus aisés, laissant encore une fois de côté une partie de la population qui font vivre nos villes et villages : infirmiers, employés, jeunes ménages, et j’en oublie…

Le Site de l'Union Sociale pour l'Habitat

15 septembre 2009

Monsieur Hortefeux doit démissionner


Car il y a de l'hypocrisie qui ne se cache pas dans ses dernières déclarations; à la limite même que le simple citoyen pourrait légitimement se demander s'il n'est pas pris pour un idiot. Des propos extirpés de leur contexte? Il suffit de regarder la vidéo pour que cela ne fasse pas l'ombre d'un doute: il ne faisait pas allusion aux Auvergnats ou alors il faut être convaincu que B. Hortefeux a l'esprit d'escalier et répond en fin de journée à une question posée le matin.

Car il y a du racisme profond dans les propos tenus par celui qui a la noble charge de ministre. La logique est claire. Quand on lui présente un jeune d'origine arabe, avancé comme catholique, amateur de porc et d'alcool, il devient fréquentable. On le remarque, on le souligne même. On ne dit rien quand Coppé note qu'il n'est pas "dans le moule". Pire, on avance que, les Arabes, un ça va, plusieurs les problèmes commencent. Sous entendu, les Arabes qui ne sont pas comme ce jeune militant UMP, foutent le bordel à partir du moment où ils ne s'inscrivent pas dans l'identité nationale portée par Hortefeux. Il s'agit là d'un comportement outrageant qui revient à assimiler origine ethnique, pratiques religieuses et problèmes sociaux. Faut-il en dire plus pour voir ici qu'il y a un racisme flagrant dans l'épistémologie politique de Brice Hortefeux?

Car il y a un non respect de la seule communauté qu'il doit servir, à savoir la République. un ministre peut-il justifier ses paroles par la notion de "plaisanterie"? Dans ce cas, tout est plaisanterie. Les blagues homophobes, sexistes, racistes, antisémites contribuent à banaliser des sentiments phobiques à l'égard de groupes communautaires, dont la suite est reprise par les insultes et les agressions. D'où la nécessité de condamner par la loi ces derniers, d'où l'obligation faite aux leaders d'opinion (personnages publics, journalistes,...) de mesurer l'impact de leurs propos, et si possible de se réformer quand besoin il y a (spéciale dédicace aux Grosses Têtes). Ne pas le faire, invoquer l'humour, c'est manquer de sens d'intéret général et c'est renforcer des sentiments communautaristes plutôt que d'honorer les citoyens dans leurs diversités.

Donc oui, Monsieur Hortefeux doit démissionner.

Mais il ne le fera pas et il sera encore moins démissionné par notre cher Président car ce dernier a montré à plusieurs reprises sa vision de l'être humain incrusté dans les préjugés véhiculés sur sa communauté, dont les actes et les potentialités seraient définis par la science, enfermés dans ses problématiques sociales.

Et les regrets avancés par l'intéressé finissent de le confondre: il s'agit juste de la polémique et de son ampleur qui sont regrettés, rien de plus. Ni le fond, ni la forme, juste les indignations qu'une indiscretion d'internet a rendu possibles.

09 septembre 2009

Soutenir Jean-Paul Huchon, pour l'Ile de France et pour Paris!


Si nous voulons gagner les prochaines élections régionales, il nous faudra proposer deux choses aux habitants de notre Région : un projet de société, qui fasse que la vie soit moins dure aujourd’hui et qui prépare aux grands enjeux de demain : révolution environnementale, accès des jeunes à l’autonomie, organisation de la solidarité, création d’une société de la connaissance et de l’innovation ; mais il faudra également alerter sur les dangers qui pèsent sur la vie démocratique de nos territoires. Car Sarkozy prépare une offensive sans précédent sur la démocratie locale, qui pourrait aboutir à vider le prochain conseil régional de ses principaux pouvoirs et à créer un exécutif fantoche, placé sous la coupe d’un ministre ou d’un Préfet. Le projet de loi sur le « Grand Paris », dont la rédaction est très aboutie, marque une régression historique : négation du STIF, du SDRIF, des SCOT et des PLU et surtout nivellement par le bas des procédures de concertation citoyennes et locales.

Soyons clairs : j’aimerais pouvoir saluer le retour dans notre Région d’un Etat puissant, un Etat qui apporte une force de frappe financière, qui assure les missions d’intérêt général, qui participe à la définition des enjeux stratégiques et contribue à l’élaboration des solutions d’avenir, bref un Etat qui co-élabore avec les collectivités locales les projets les plus structurants.

Soyons clairs également. c’est parce que la Région Ile de France est la première région européenne que la Droite veut évincer la Gauche de sa gestion car elle est un laboratoire de ce que nous savons faire de mieux : rénovation des transports, leur gratuité pour les chômeurs et les plus modestes pour les aider à se rapprocher des centres d’emplois plutôt que de le stigmatiser, gratuité des livres scolaires dans les lycées et création de 1000 bourses doctorales afin de réduire la reproduction des inégalités sociales à la racine, soutien aux espaces numériques pour incruster notre région dans la modernité, participation à la création d’entreprises, de pôle de compétitivité, financement de 14 pôles régionaux de recherche et création de 5000 emplois tremplins pour faire de notre région un vrai moteur de l’action publique, investissement dans 10 usines de traitement de déchets, protection de 12000 ha d’espaces naturels pour faire de l’Ile de France un modèle de développement durable. Autant de choses qui rejaillissent nettement sur Paris. En tant que Conseiller de Paris, je peux témoigner du soutien plus qu’important que nous recevons de la Région pour mener à bien nos grandes politiques comme le logement, le transport ou la formation professionnelle.

Voici pourquoi je soutiens Jean-Paul Huchon, en interne du Parti Socialiste pour son investiture et demain, dès le premier tour, pour son élection en tant que président du Conseil Régional.

Déclaration de candidature de Jean-Paul Huchon en vidéo

Site de campagne de Jean-Paul Huchon