28 août 2008

Yes, we can


C’est sans doute bien la première fois que le candidat des Démocrates aura déclenché autant d’intérêt. Certainement, car il ne va pas uniquement porter que les couleurs de la Gauche américaine mais aussi un peu les espoirs de tous les progressistes par delà les frontières face au camp Républicain. Mais certainement aussi, car il y a 4 ans, totalement inconnu, aujourd’hui en passe de devenir le premier président black des Etats-Unis.

Et sans aucun doute aussi car, depuis Kennedy (JF) et la New Frontier, c’est la première fois que le candidat démocrate porte un discours d’union nationale que retranscrit bien cette phrase de Ted Kennedy, le frère du précèdent : « Barack Obama will close the book on the old politics of race, and gender, and groups againts groups, and straight against gay » (Denver, 25 août). Il s’agit donc d’unir le pays pour sortir d’une ère et non de s’unir contre les Républicains.

Dès lors, tout se comprend : la nomination de Biden comme candidat vice-président, la tenue de la Convention à Denver, le retour à Kennedy,… tout devait incarner une forme de rupture qui ramène(rait) aux fondamentaux des années 30 de Roosevelt et 60-70 de JFK.

Maintenant, il va falloir observer Hillary Clinton qui a, et cela est heureux et normal, apporté tout son soutien au seul et unique candidat de son camp.

On a beau voir ici ou là celles et ceux que j’appelle les born again (espèce politique de militant-e-s qui ayant vu la Divinité Suprême échafaudent des plans kafkaïens afin de faire choir celui qui a osé gagner face à Celui qui Détient la Vérité), on a beau assister à des querelles à la sortie des meetings, on a beau lire dans tels ou tels journaux que des irrégularités dans l’investiture de Barack Obama persistent,… je crois Clinton sincère tout autant que calculatrice quand elle souhaite la victoire d’Obama. Sincère car démocrate avant tout. Calculatrice car si les démocrates perdent cette fois-ci, c’est toute une génération politique américaine qui n’aura plus de crédit.

Et je crois surtout que l’âne, symbole non officiel du Parti, a été réveillé par la force, la longueur et la vigueur de cette campagne interne (et externe) mais aussi par la capacité d’Obama d’unir Clinton à son aventure qui, du coup, n’est plus personnelle mais devient collective. Qualité à réfléchir pour certains de nos candidat-e-s au PS…

Dès lors, il faut souhaiter aux militants démocrates de maintenir le rythme, de chauffer ce mouvement, d’être présent jusqu’au bout car Mc Cain a une vraie légitimité accompagnée d’une grande honorabilité rehaussé d’une inquiétante respectabilité.

Yes, you can.

25 août 2008

...mais Paris, libéré!


Enjeu moral et politique pour le général de Gaulle, la Libération de Paris ne fait pas partie des plans immédiats du général Eisenhower, commandant en chef des forces alliées en Europe, qui a planifié un encerclement de la capitale par Mantes la Jolie au nord et par Melun au sud contraignant ainsi les Allemands à abandonner la ville courant septembre 1944. Le 19 août une avalanche de communiqués (Commandement régional, GPRF, CNR, CPL, Parti communiste) appelle la population parisienne à l'insurrection. Le 22 août le général Leclerc obtient du commandement militaire américain, dont il dépend, l'autorisation de marcher sur Paris, avec sa 2ème Division blindée, pour donner la main aux Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I) et libérer la capitale.

Si tout a été dit ou presque sur le rôle des responsables et sur leurs visées politiques, on sait peu de choses sur les origines et les motivations des humbles acteurs de cet épisode de la Seconde Guerre Mondiale qui pour beaucoup reposent dans un cimetière de banlieue avec pour simple épitaphe : "inconnu, mort pour la France".

4745 victimes dont 640 inconnues pour la libération de Paris, il y a aujourd'hui 64 ans.

Merci à elles et eux.

Et aux FTP-MOI, à Missak Manoukian, à Olga Bancic et leurs 21 amis qui longtemps ont œuvré au 19, rue Au Maire, dans le 3ème ardt, avant d’être fusillés au Mont-Valérien et décapitée à Stuttgart.


Le Chant du Marais

22 août 2008

Rentrée, Rentrer, Rentrez...


Allez, un petit mois de vacances bien méritées et la rentrée approche. Mairie, politique, boulot et vie perso, tout cela va recommencer !


Mais avant, la rentrée est aussi l’occasion de décerner un prix, le Trait d’Humour, décerné pour féliciter des faits marquants qui m’ont arraché des sourires, voire des rires, ces derniers temps.

Alors, on y va, roulements de tambours, s’il vous plait…

Trait d’humour n°1: « Dès la semaine prochaine, je vais demander aux Chinois un visa pour me rendre au Tibet et je crois que les choses pourront ainsi bouger », Ségolène Royal, lors de la venue du Dalaï-Lama à Nantes le 18 août.

Trait d’humour n°2: Six mois de prison ferme pour un jeune abruti qui a jeté des pétards dans un bus le 14 juillet

Trait d’humour n°3 : Titre d’un article du Monde daté du 18 août : Comment la France a arraché l’amorce d’une négociation. Lire surtout le sous-titre : Le cessez-le-feu n’a pu être consolidé qu’aux conditions posées par Moscou.

Trait d’humour n°4 : La passe d’arme entre BHL-Gluksmann (SOS Géorgie ? SOS Europe !, in Libération, 14 août 2008) et Alain Minc (Géorgie : SOS Raison !, in Libération, 18 août 2008).

Trait d’humour n°5 : La rentrée de mon parti, le PS, à La Rochelle le week-end prochain, et à ce propos, lire le post de Pierre Kanuty, un ami de longue date.

Trait d’humour n°6 : Les JO à Pékin/Beijing ou comment faire revivre l’esprit des Olympiades Populaires.

Trait d'humour n°7 : La Star Ac dans le 3ème ardt.

Si la politique est un art, alors vive l’art en trait !